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| | Chroniques du Houtland - 30 janvier 2006 | |
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Pascal9 100 messages
Nombre de messages : 251 Age : 64 Localisation : Flandre Date d'inscription : 20/12/2004
| Sujet: Chroniques du Houtland - 30 janvier 2006 Lun 30 Jan - 4:13 | |
| Chroniques du Houtland. 30 janvier 2006.Le fou du Westhoek. « J’habite un trou perdu. Près des nuages. J’y ai déposé mes bagages. Et j’ai plaisir à y vivre. Car j’y respire. Un air parfumé de légendes folles. Et du vent d’la mer du Nord… » (J’habite en Flandre – William Schotte) Pour un instant, les chroniques du Houtland se transforment en « Echos du Westhoek », titre de l’un des disques de l’ineffable William Schotte. Le Westhoek, autre contrée mystérieuse tout à l’ouest de la Flandre maritime… Pays magique qui a vu naître notre William… Rien que le patronyme… William Schotte… On l’imagine voguant aux alentours, fidèle lieutenant de notre corsaire, le vrai, l’unique Jean Bart… Un nom qui embaume le sel et les courses au large… Il est de son pays et il est fou, de cette folie si prolifique et fantaisiste… Mais paraphrasant le Chapelier Toqué, ici au Septentrion « Mais… Tout le monde est fou, ici… » William Schotte est un poète un peu décalé, sa sensibilité se nourrit de camaraderie, il déteste officier seul derrière son violoncelle, en digne compagnon de cette contrée il s’est adjoint quelques complices, musicienne et musiciens… Anecdotes, histoires noires, tragi-comiques, étourdissantes et farfelues, seul poète vivant entretenant des conversations suivies avec son Asparagus, Schotte à la légèreté ambrée des bulles du breuvage sacrée de cette région, il marie délicatement les deux qualités de la bière Trappiste, légèreté de l’existence et amertume de la vie, un univers déglingué, notre univers… Une sirène échoue sur la plaine de Malo Les bains… Nous dansons le « Tango de la discorde … » Et puis, il y a Négrita, la maîtresse à mon papa, la chaleur du rhum dans le café des petits matins frisquets… Il en a fait des petits boulots, William, le vent du port de Dunkerque lui a soufflé des airs fantastiques, il la connaît « la valse à Toto », « Toi, t’es qu’un baba cool qui n’a jamais bossé. A peine sorti du moule, on a du te casser. Premier au Hit-parade à l’école des rêveurs, tes amours sont en rade, tes sirènes sont en fleurs. » Il est du Nord, mais ce n’est pas un Ch’ti William, il a l’accent de son univers… Celui que l’on entend sur le port, dans les chantiers navals, et dans les chemins creux de ce Westhoek mystérieux. Ici, dans les Hauts de France, le raisonnable n’est qu’apparence, au détour d’une rue, croiserez-vous le Grand Biscornu ? « Prenez un bout de carton d’la ficelle et des bidons De vieux chiffons, de la colle Du tuyau pour les guibolles Sur le col de son costard Collez des plumes de canard Deux boutons bleus pour les yeux D’la moquette pour les cheveux Un robinet en guise de nez Et pour le cœur un p’tit moteur » W.Schotte – Le Grand Biscornu Magicien d’Oz ? Ne croyez pas cela… Le Grand Biscornu existe bien et « vit » dans un endroit merveilleux et… Si par hasard… Vous passez dans le village de Poperinge, allez donc faire un tour chez Monsieur DEHONDT. Bricoleur de génie passionné par les personnages fait de cire et de pièces mécaniques, il fabrique des automates à taille humaine, il vous expliquera tous les aspects de la fabrication des automates de l'idée de la création d'un personnage jusqu'à sa réalisation à partir de pièce de récupération en passant par sa conception… Un autre fou de Flandre, mais rappelez-vous le Chapelier Toqué « Tout le monde est fou, ici… » Aussi qu’importe… Chantent les états d’âmes ou les confessions joyeuses quand tout est gris et monotone, on rajoute des couleurs vives… des extravagances et de la chaleur. Alors William, au petit bal du samedi soir de nos vies, continue à nous faire rêver… Tu es comme beaucoup de gens d’ici, tu es un être- monde … Mais je te laisse conclure toi-même… « Chez moi, les gens inventent beaucoup. Ils mettent du relief là où il n’y en a pas. C’est une question de lumière. Si vous regardez un paysage provençal, tout se découpe avec netteté, l’horizon, les montagnes. Dans le Nord, c’est comme si tout était voilé en permanence … » W.Schotte | |
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