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 Chroniques du Houtland (1) 15102005

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AuteurMessage
Pascal9
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Pascal9


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MessageSujet: Chroniques du Houtland (1) 15102005   Chroniques du Houtland (1) 15102005 EmptyDim 16 Oct - 17:19

Chroniques du Houtland.


15/10/2005.


« C’est en effet ce que la gent de Faculté pense généralement des hommes quelques peu authentiques qui font parfois irruption dans les amphithéâtres (les universités n’étant pas autre chose que des écoles de dressage pour les représentants de la classe moyenne dépourvu de personnalité, comme ceux qui peuplent les rangées de bungalows cossus, alignés, aux abords de la cité universitaire, avec pelouse, télévision et living-room où tout le monde regarde en même temps le même spectacle et pense la même chose, tandis que les Japhy du monde entier rôdent dans le désert pour entendre les voix qui crient dans le désert, connaître l’extase étoilée de la nuit, découvrir le mystérieux secret originel de notre civilisation sans visage, sans beauté et sans scrupules ».
(p64-65 Les clochards célestes – Jack Kerouak 1955-1963)

L’illumination Kerouac et la folie Kerouac… Le court passage ci-dessus est visionnaire, elle décrit avec acuité les « joies » de « l’Américan Way of Life » chères à la classe moyenne blanche nord-américaine
Compte tenu de l’époque 1955 1963, Jack Kerouac, l’iconoclaste barbare, instigateur malgré lui de la Beat generation a brûlé son existence telle une étoile filante…
C’était une époque bizarre, maintenant révolue, où la marginalité pouvait engendrer, quelquefois… le génie…
La route, la cloche, les excès de toutes sortes, un condensé de sensations et de vie qui s’est révélé un cocktail détonnant…
Notre environnement bien pensant peut se révéler effrayée voire davantage écoeurée par ce choix de vie… Elle ne peut en tous cas ignorer que Kerouac fut le précurseur du mouvement hippie et de la contestation.
Les premiers à oublier sont maintenant les anciens combattant de l’ordre établi post-soixante- huitarde…
Le mouvement culturel contestataire a commencé à s’épanouir à Woodstock et tombe en déliquescence sur les chaînes généralistes à petits coups de Real TV entrecoupé de pubs…
De même que le socialisme en France commence avec Jaurès et se termine dans le brushing de Bernard Tapie…
J’ignore s’il faut le déplorer, ce qu’il faut regretter c’est le grand vide créatif, philosophique et culturel des ces années 1990-2000…
La fantaisie et le goût de la liberté pourraient bien renaître de leurs cendres tel un phénix dépenaillé, chilom d’Afghan au bec, bouquin de poésie dans la poche…

« Dans chaque maison, des deux côtés de la chaussée, brille la lampe dorée du living-room où l’écran de télévision met une tâche bleutée. Chaque famille regarde religieusement le même spectacle. Personne ne parle. Les cours sont silencieuses. Seuls quelques chiens aboient, étonnés d’entendre les pas d’un homme, étrangement dépourvu de roues. Alors vous comprendrez ce que je veux dire si vous constatez que tous les hommes commencent à penser la même chose au même moment et que les Fous du Zen sont retournés à la poussière, avec un dernier rire sur leurs lèvres mortes. Je ne dirai qu’un seul mot à ces amateurs de télévisions, à ces millions et ces dizaines de millions d’hommes qui ne voient plus que par un seul œil : ils ne font certes aucun mal à leur prochain en se servant de cet œil unique ; mais Japhy non plus ne faisait de mal à personne… Je l’imagine, errant sac au dos, dans les rues d’une quelconque banlieue, apercevant tous ces écrans bleutés, tout seul, seul avec des pensées qui ne lui sont pas venues au moment où il a tourné un bouton. »
(160-161) Les clochards célestes – Jack Kérouak


Etonnant… Non… Loin de parodier la minute nécessaire de monsieur Cyclopède chère à Desproges, je trouve et je trouverai toujours que la littérature nous renvoie vers notre existence propre… Kerouak, la vie… ma vie… Il fût un temps, l’errance, la fuite… De nouveaux horizons… Et la liberté de penser le monde sur lequel je marchais…
Lire, c’est aussi cela, faire des rencontres troublantes avec le reflet parfois ambigu de nos vies de tous les jours, de notre passé, de notre avenir, de nos peurs et de nos désirs…
« Je me réfugierais au bord d’une rivière, ou sur une montagne, ou dans un désert, une hutte au Mexique ou une cabane dans les monts Adirondacks, pour chercher la paix, pratiquer la bonté et ce que les Chinois appellent le « rien-faire ». Je ne voulais avoir rien à faire, d’ailleurs avec les idées de Japhy sur la société (je pensais qu’il valait même mieux éviter d’y penser) ou celles d’Alvah, comme « Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie, demain vous serez mort ». 162-163 Les clochards célestes – Jack Kerouak
Elle est ainsi la littérature, comme la vie pleine de rencontres et de surprises, j’y découvre souvent des révélations sur le parallèle de nos existences…


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