En "MÉDIÉVALE"...

Vous le dirai-je en une strophe ?

En "MÉDIÉVALE"... Nouvelleimage7il0

késaco

HIHIHI!
ET EN SEUL MOT :
"ENIVRANT!"
HIHIHI...
TU ES REVENU DE VACANCES EN GRANDE FORME!
BRAVO! asticot

Je vous aime Kesaco.

Gi

100 messages Nombre de messages : 108 Date d'inscription : 13/02/2007

Cher Késaco,

Un réel plaisir de vous lire, des écrits fabuleux... Bravo

Eveline

En Terza-rima ?
Pourquoi pas :

Ô vers entrelacés, d’où viennent vos chaleurs ?
De la terza-rima aux parfums d’Italie ?
Qui invente des sons aux accents cajoleurs ?

La lyrique Érato ? La comique Thalie ?
Pour qui sont ces tercets aux rimes élevant
Le rythme de mon cœur ? Lis la didascalie :

Une Uranie est là, qui embellit le vent !
Dans l’éther, au dessus de ma toison accorte
Chante une Polymnie son hymne du levant …

Vers qui court l’hémistiche en six pieds de cohorte ?
Sans doute t’offrira l’Histoire de Clio
L’indice qui te manque et que son ut apporte…

Une Euterpe, au jardin, compose avec brio
La musique du chœur que danse Terpsichore
En pinçant un arpège à sa lyre, aussi haut

Qu’un cri que Melpomène oublie. Entends encore
Calliope qui transmet son lyrisme éloquent !
Ma plume te dira la fleur qu’elle picore.

Tu sauras, de son sang, enfin, comment et quand
À toutes ces beautés poétiques je dis :
"Muses, une Égérie avec vous a sa place :

Mon Elle !"... Ô atteindrai-je un soir son paradis ?

késaco

Magnifique... mercibisous909

En une alaire villanelle ?

Chanson rustique, ô, villanelle,
Prête-moi tes oiseaux perchés
Au cœur de tes frondaisons belles !

De ce don, une ritournelle
Pour ma mie aux trésors cachés,
Chanson rustique, ô, villanelle,

J’invente sur mon champ. Dût-elle
Faire les verts rameaux flacher
Au cœur de tes frondaisons belles !

Prête-moi ton bec de crécelle
Pour répéter sans l’écacher,
Chanson rustique, ô, villanelle,

Qu’un jour je volerai vers elle,
Pour d’un alexandrin aicher
Le cœur de ses frondaisons belles !

Donne-moi du pinson une aile,
L’autre du pic. J’ai aperché,
Chanson rustique, ô, villanelle,

Là-haut un nid de tourterelle
Que je voudrais enchevaucher
Au cœur de ses frondaisons belles !

D’un cou de héron, pour icelle
Que j’aime tant, j’irai pêcher,
Chanson rustique, ô, villanelle,

Des vers de lune où s’entremêlent
Des baisers pour les matacher,
Au cœur de ses frondaisons belles,

Sur sa peau, en milliers d’ocelles…
Je veux, par ta pie, écrancher,
Chanson rustique, ô, villanelle,

Ses plis du cœur, en douce grêle,
Pour rafraîchir son sein mâché,
Au cœur de ses frondaisons belles !

Donne-moi ton pigeon fidèle,
Pour aller là-bas dénicher,
Chanson rustique, ô, villanelle,

Ses laines secrètes et frêles
Que je voudrais tant détricher
Au cœur de ses frondaisons belles.

De ce manuscrit pour l’oiselle
Aucun mot n’est à exponcher
Chanson rustique, ô, villanelle,
Ni de ses frondaisons si belles !

késaco

En une ballade ?
Voici :

En "MÉDIÉVALE"... Thumbcalligraphieaucalaeh6

Mon calame enivré du sang
De mon encre, part en balade
Au gré des lettres, strapassant
Mon expédition d’Alcibiade :
Au sanctuaire de Nymphée,
Les voyelles d Océanide
Dessinent en accords d’Orphée
Qu’elle est maintenant Hispéride,

Mes doigts s’en vont, dépâtissant
Les consonnes d’Hamadryade
Sur mon parchemin bleuissant
Vers le feu d’une noire arcade…
Ai-je au bras la main de Morphée
Qui, sur vos marbres d’Argolide,
Sait écrire en une bouffée
Qu’elle est maintenant Hispéride ?

Mes vers, mon calame écuissant
De césures de l’Oréade,
Se nourrissent d’un doux accent
Montant de la blême esplanade
Des rives d’une blanche Alphée.
Ma balade devient abside,
Car d’une Naïade assoiffée
Elle est maintenant Hispéride.

Envoi

Ô Nymphes du Jardin, ô Fées,
Ma Mie en mon vélin préside…
Chantez en chœur, ô coryphées
Qu’elle est maintenant Hispéride !

késaco

(calligraphie d'Hélène Cloua)

Merci Jean-Louis,

passe un bon dimanche et à la prochaine.

Gi

En un sonnet ?
Qu’à cela ne tienne !

Danse mon chant choral pour elle, ô Terpsichore !
Que ta lyre accompagne au ciel le chassez-huit
De lune et de soleil qu’Uranie hors de l’huis
De son astronomie offre. Elle est mon aurore.

L’épopée, ô Clio, du jour, fût-il lendore,
Versifie ! Ô Calliope éloquemment dis-lui,
Toi, lyrique, Érato, que je n’ai nul ressui !
Car elle est mon matin que sa rosée irrore.

Rassemble, ô Polymnie, en ton hymne sacré,
Les vers de mon midi qu’elle est ! Toi, en secret,
Euterpe, arpège mon « après » à l’auricule…

Melpomène, pardon, mais le tragique est vain !
Enfin dis-lui, Thalie, en ton rire divin,
Qu’elle est muse de mon amoureux crépuscule…

késaco

En une odelette ?
Oui-da !

En "MÉDIÉVALE"... Ateliervitrailyq1

Je déclame, cinq fois au matin, ma louange
À ma mie. Et tant pis si d’un soupir quelque ange,
En sa stalle priant, me maudit.
En arbres fourchus à Vigiles ou Matines
Pour célébrer en lais ces fins de nuit mutines
Où elle m’offre son hardi…

En pantoum du lever coulant ses rais, à Laudes,
Sur les rus de sa peau où mes doigts sont écaudes
Pour un secret benedictus.
En hymne à l’océan de son doux ventre, à Prime,
Sur lequel mon baiser navigue, où son marprime
Fait fi de l’ange et son rictus.

En deux terza-rima, à Tierce,
Pour chacun de ses deux tétons ;
Quand sous la soie un désir perce,
Lorsque mes mains vont à tâtons…
En ballade rimant, à Sexte,
Ses vers, en amant dans le texte,
Pour ses forêts et leurs appas,
Ses sentes que mes doigts chardonnent,
Afin que ses fruits sûrs me donnent
Un indescriptible repas.

Je déclame, trois fois au tantôt, ma louange
À ma mie. Et tant pis si d’un soupir quelque ange,
En sa stalle priant, n’en tient cas.
À None, en villanelle en don à ses sourires
Prometteurs de soupirs psalmodiant des délires :
Scripturaire Magnificat !

Sans avoir du ponant nulle noire angustie,
À Vêpres, je célèbre enfin l’eucharistie
Du soleil allant au couchant.
Les moites sensations de mes deux mains proclives
Riment leur vœu de nos oraisons conclusives
En jézel ou royal doux chant.

Au seuil de son mystérieux antre,
Mes paumes sont supplication
Qui s’ensuivra à l’épicentre
Pour la nocturne intercession.
Si c’est un péché, peu m’importe,
Je dirais - le diable m’emporte -
Qu’un divin Salve Regina
À nos déraisons accomplies,
Deviendrait cette ode, à Complies,
Que nul ange n’imaginât.

késaco

Boum !
En "MÉDIÉVALE"... Image3wy9

en un pantoum...

Si je jouais pour vous un calami pantoum,
Éprise d’un triangle et du mystérieux spectre
Des musicalités d’antan d’un germain kroumm,
Ma plume deviendrait du micanon le plectre.

Éprise d’un triangle et du mystérieux spectre
De Vénus en nymphée au frisson désuet,
Ma plume deviendrait du micanon le plectre
Effeuillant les soupirs d’un vieux cornet muet.

De Vénus en nymphée au frisson désuet,
Bercée au son soyeux du cromorne à capsule,
Effeuillant les soupirs d’un vieux cornet muet,
Vous naîtriez des flots de l’encrier-gemmule,

Bercée au son soyeux du cromorne à capsule,
En fleur de l’océan : la lunaire Téthys.
Vous naîtriez des flots de l’encrier-gemmule
De trompette marine, insondable Métis !

En fleur de l’océan, la lunaire Téthys
Offrirait ses parfums aux anches de la vesse…
De trompette marine, insondable Métis,
Vous sauriez les secrets accords… Une déesse

Offrirait ses parfums aux anches de la vesse
Et sous ma peau tendue en cercle de bendir
Vous sauriez les secrets accords de la déesse
De mon torse exhalant un souffle de zéphyr…

Et sous ma peau tendue en cercle de bendir
Un son de launedda, devenu spéculaire,
De mon torse exhalant un souffle de zéphyr
Inspire à mon calame une encre circulaire…

Un son de launedda, devenu spéculaire,
Fait soudain apparaître un galbe de gunbri,
Inspire à mon calame une encre circulaire
Et sort le temps jadis, enfin de son abri…

Fait soudain apparaître un galbe de gunbri
Chaque Nymphe, naissant d’un mystérieux operne,
Et la flûte de Pan, le luth, puis la guiterne…
Et sort le temps jadis, enfin de son abri !

Chaque Nymphe naissant d’un mystérieux operne
Murmure au parchemin : « Te amo, ergo sum ».
Dans la chaleur des flots monte ma voix de perne :
Si je jouais pour vous un calami pantoum ?

késaco

Je « Lai »…

En "MÉDIÉVALE"... 923899largeej6

J’effeuille pour une Belle
Une corole, un labelle
De mon vers.

Sur le toit de sa glabelle
Je rime le faîte d’elle
En renvers.

En la marge, point d’obèle
Quand ses côtes j’épannelle :
Leurs amers

Sont sans doute. J’y cadèle,
En calligraphe amant d’Elle
L’univers.

Son erg alvin isabelle
Je puis, sans qu’on me cancelle,
D’un revers,

Césurer d’un mot rebelle,
Puis honorer l’escarcelle
De l’avers…

Les yeux clos, je la libelle
De quelques vers en ombelle
Sans travers,

Émouvant d’une étincelle
Les rubis bruns qu’elle a, elle,
Ent’ouverts !

Pour obtenir sans gabelle
De baiser la peau d’icelle,
Droit de vert !

Faudrait-il que je capelle
Mes doigts dont elle chancelle,
Découverts ?

Ô volontiers : qu’elle anhèle
Mon feu doux quand m’interpelle,
Son obvers !

késaco

je vais faire connaître tes textes à nouveau dans mon bulletin.

Merci,

Gi

Késaco, c'est fou comme tu prends plaisir avec les mots!
Et...le plus beau dans tout cela....
c'est la contagion et la contamination de cette si belle maladie que tu nous communiques à nous tous!
Merci pour cette belle folie langagière et au diable si je risque d'être atteint de ce "VIRUS" mortel! asticot

tu peux dépasser la dose prescrite !!

ce jeudi ton poème sera présenté dans mon bulletin...
Merci.
Gi

ben, c'ezst moi qui te dis "Merci", ma GI ! koa

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