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LE JOUR DE LA SAINT-VALENTIN
Balade à vélo
un soleil de février
courtise les flaques
Le mercredi n'a
plus qu'un couple de minutes
à vivre, jeudi
toque à la porte sans trop
se presser sûr de son fait
Pluie, la corneille en
reconnaissance pour ne
point perdre patience
Le long de la route
de Namur l'oiseau s'arc-boute
contre un vent violent
notre faucon crécerelle
a-t-il un cri de crécelle?
Le soleil incite
des crocus à s'ouvrir, oust!
quelques bâillements
Première alouette
de l'année, à ne rôtir
mais à savourer
quel hymne à la vie, au dieu
Râ de notre enfance, danse
mais j'eus beau longtemps attendre
rien ne vint forcer la chance
J'entends dans la nuit
qui blanchit un coq trop proche
crier il est l'heure
j'ai beau faire le mort ce
butor insiste encor ouste
Envol du pivert
magnifié par le soleil
couchant, pas un cri
Une terre glaise
de laquelle émerge à l'aise
Aisemont, de braise
sous un soleil de cimaise
l'homme signe Vélasquez
Deux arbres, deux rapaces
la journée sera riche
en proies dépecées
Joie du violoncelle
caressé par l'archet, main
d'homme sur sa belle
aux hanches de violoncelle
ciel, que ta main fait du bien
(Jour de la Saint-Valentin)
Un brouillard tenace
emprisonne le soleil
nos sapins jouent à
cache-cache, les pruniers
dilués font la grimace
José Chanly