Poèmes à thème : La vie

Messsager Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 02/05/2007

C'est la vie,
Yves Jamait

Combien faut-il de temps pour accepter le sort?
Combien faut-il de bières pour inhiber sa peur?
Combien faut-il de pleurs pour pouvoir rire encore
Du fait d'être vivant en attendant la mort?

C'est pas moi qui suis aigri
C'est la vie qu'est mortelle
Qui te sort du nid
Et te rogne les ailes.

Combien faut-il de jours pour accepter la nuit?
Combien faut-il de cuites pour vaincre l'insomnie?
Est-ce vraiment le vin ou la vie qui m'écoeure
Quand elle choisit ton heure,alors que je vomis?

Faut-il être inconscient pour garder la raison
Quand de ceux qu'on aimait,on écoute l'oraison,
Que ruissellent à nos yeux les larmes du malheur
Serre moi contre ton coeur,j'ai besoin d'illusion.

Yves Jamait

100 messages Nombre de messages : 722 Age : 67 Date d'inscription : 04/07/2005

FAUT-IL ?

Faut-il que, lentement, mes souvenirs s’enlisent
Dans l’ombre délétère et le flou du néant,
Comme le sable blanc que l’écume tamise
Laissant couler l’oubli, comme coule le sang ?

Faut-il que, lentement, s’effacent les images,
Les larmes, les secrets, tout comme les serments
Et que l’écho muet emporte, en son sillage,
Les rires de jadis, les voix que j’aimais tant ?

Faut-il que, lentement, s’épuise ma mémoire,
Comme la neige fond sous le Disque Divin
Et que les maux d’hier, que courtisait l’espoir,
Cèdent au temps perdu abolissant demain ?

Faut-il que, lentement, ma vérité vacille,
Comme un rêve déçu emporté par le vent ?
Faut-il que, lentement, ma branche se fendille
Et cède sous les coups de la hache du temps ?

merci beaucoup...
Gi

L'homme est environné de ténèbres profondes
La vie est une étoile, un feu follet qui luit,
Dont l'éclat passager illumine deux mondes:
D'un côté c'est l'aurore, et de l'autre la nuit.
Toujours le flot du temps nous roule dans ses ondes,
Sans que nous connaissions où le sort nous conduit
Ainsi sur l'océan, les bulles vagabondes
Passent en tournoyant; dans le flot qui s'enfuit.

Combien nous pouvons peu savoir ce que nous sommes,
Et combien moins encore ce que nous deviendrons!
La vie qui nous emporte entraîne les royaumes
La bulle d'air soudain éclate; et nous mourons!
Une autre la remplace à l'écume des âges,
Passagère un instant; dans d'éternels orages!

Chaque soir je passais sur ce triste rivage
Les vagues y tourmentaient, par assauts répétés
Les débris inconnus du plus récent naufrage
Et les oiseaux fuyaient; par la brise emportés.
Le soleil au déclin, dans sa course tardive
D'un éclat rouge et pâle éclairait l'horizon
Et la brise d'automne, à la fraîcheur plus vive
Sur la terre et la mer; passait comme un frisson.

De grands arbres rangés, dans ce lieu solitaire
Etendaient vers le ciel leurs rameaux effeuillés
Leurs longs bras fatigués, inclinaient vers la terre
Les jeunes rejetons; de leurs troncs dépouillés.
De pieux monuments, tombes mahométanes
Disaient à l'étranger la sainteté des lieux
Un ruisseau desséché, brillait sous les platanes
Comme un miroir tourné; vers la splendeur des cieux.

Que de fois je le vis, lui que la muse appelle
Promener en ces lieux ses rêves de vingt-ans
Comme un jeune arbre éclos, une tige nouvelle
Etend vers le soleil; ses bras verts et tremblants.
Que de fois je le vis, les mains sur sa poitrine
Pâle, triste, incliné pour écouter son coeur
Puis le regard levé sur la voûte divine
De l'étoile qui passe espérer le bonheur.

Éric Malpas. Suite à venir.

Je vais le mettre dans le thème sur la vie alors.

Gi

100 messages Nombre de messages : 722 Age : 67 Date d'inscription : 04/07/2005

AILLEURS

*

A Félix Leclerc,

Si tes « souliers » à toi « ont beaucoup voyagés »,
C’est le Vent qui poussa mon bateau sur l’Ecume,
Sur la Mer, j’ai vogué d’Atlantique en Egée,
Pendant que tu marchais, piétinant le bitume.

Nous avons, tous les deux, contemplé les Comètes,
Toi, de ton banc de pierre et, moi, de l’Océan,
Lorsque je goûterai à l’Hiver des Poètes,
Je te retrouverai, étoile au firmament.

*

Je n’ai pas de mémoire et n’ai pas de passé,
Je n’ai pas de clocher, ma patrie c’est l’autan ;
Mon bateau essoufflé aimerait accoster :
Mon foyer est ailleurs : devant, toujours devant.

Mon berceau ? Cette dune où se perdent mes pas,
Où je glane l’espoir à l’écume de l’âme,
Où je sème l’amour, moissonnant ça et là,
Pour que sèchent les pleurs ou s’éteignent les flammes.

Au-dessus du chaos et d’îlots en nuages,
Sillonnant les chemins, les sentiers de ma mer,
Sous un soleil blafard ou des cieux sans ramage,
Je m’invente un ailleurs loin des courants amers.

Mon ailleurs c’est le ciel, mon ailleurs c’est l’étoile,
En automne, en été, au printemps, en hiver,
Les embruns d’océan, c’est le vent dans les voiles,
Mon logis est partout : ma maison, c’est la mer.

Un jour, je quitterai cet ailleurs que j’adore,
Et mon ancre rouillée pourra enfin s’asseoir
Sur le marbre glacé, lorsque le Vent du Nord
Emportera mon âme envolant sa mémoire.

*

J'ai consacré une chronique à un de tes poèmes... la semaine dernière...
Tu ne dois pas avoir lu le message...
Le baiser de l'ange est le titre de la chronique :
http://planete.qc.ca/invitation/invitation-2792007-137705.html
c'était dans les poèmes à thème il me semble.

Bisous et merci encore,
Gi

100 messages Nombre de messages : 722 Age : 67 Date d'inscription : 04/07/2005

Merci à toi Gi,

Désolée, mais je viens seulement d'ouvrir mon PC et d'apercevoir ton message.

koa

Cypora

Deux sonnets au conteur de la vie

Sous la blanche forêt cachant joie et misère,
Le temps a dessiné des sillons sur le front.
Ils sont le souvenir d’un rire, d’un affront,
Richesse du passé, conté par un grand-père.

Son propos est tantôt rieur, tantôt sévère.
Ses petits descendants écoutent, qui l’œil rond,
Qui la bouche béante, qui les mains au menton,
L’avant d’avant leur vie et l’hier de leur mère.

Devant l’âtre craquant, le vieil homme s’enflamme :
Il transmet aux petits le reste de sa flamme,
En chantant son vestige en volutes de mains.

Le plus jeune d’entre eux aventure, timide,
Son frêle index le long de cette vieille ride,
Où il pense puiser l’âme des lendemains.

Poèmes à thème : La vie Dsc0993smallva3

Le vieux conteur sourit du geste. De son front
Et son regard d’aïeul vient un flot de perlettes,
Des embruns d’émotion soudaine dans ses lettes,
Larmes d'azur aux cils, sueur en son sillon.

Un descendant plus mûr éponge le menton
Du conteur, en disant que la blanche merlette
N’existe pas. Il dit qu’il faut tourner la tête
Vers le surlendemain, bouche bée et œil rond.

Pourtant, l’âtre craquant, au soir de notre vie,
Entendra raconter aux enfants notre envie,
Nos rêves de demains, un à un espérés...

Narrateur et enfant, bercés d’un rêve fou,
Se sont endormis. Lui, vieux menton sur vieux cou,
Tient dans sa main les doigts du chérubin, serrés.

késaco

J'ai pardonné des erreurs presque impardonnables,
J'ai essayé de remplacer des personnes irremplaçables
Et oublier des personnes inoubliables.
J'ai agi par impulsion,
J'ai été déçu par des gens que j'en croyais incapables,
Mais j'ai déçu des gens aussi.
J'ai tenu quelqu'un dans mes bras pour le protéger
J'ai ri quand il ne fallait pas
Je me suis fait des amis éternels
J'ai aimé et l'ai été en retour,
Mais j'ai aussi été repoussé
J'ai été aimé et je n'ai pas su aimer
J'ai crié et sauté de tant de joie,
J'ai vécu d'amour
Et fait des promesses éternelles,
Mais je me suis brisé le coeur,
Tant de fois !
J'ai pleuré en écoutant de la musique ou en regardant des photos
J'ai téléphoné juste pour entendre une voix,
Je suis déjà tombé amoureux d'un sourire
J'ai déjà cru mourir par tant de nostalgie et...
...J'ai eu peur de perdre quelqu'un de très spécial (que j'ai fini par perdre)...
Mas j'ai survécu !
Et je vis encore !
Et la vie je ne me passe pas ...
Et toi non plus tu ne devrais pas t’en passer.
Vis !!!
Ce qui est vraiment bon,
C'est de se battre avec persuasion,
Embrasser la vie et vivre avec passion,
Perdre avec classe et vaincre en osant,
Parce que le monde appartient à celui qui ose
Et la vie c'est beaucoup trop
Pour être insignifiante !

Charlie Chaplin

100 messages Nombre de messages : 722 Age : 67 Date d'inscription : 04/07/2005

VIVANTE !

J’ai puisé ma raison à la source des rêves,
J’ai contemplé, émue, les pourpres des matins,
J’ai marché, sans faillir, sur le sable des grèves
Mais, je me suis blessée aux cailloux des chemins.

Même si j’ai frappé aux portes des chaumières,
Je n’ai jamais trouvé une main qui se tend,
J’ai tant laissé couler de larmes des paupières,
Que j’aurais pu me fondre au lit de leurs torrents.

Dans les fossés, parfois, dans un demi-sommeil,
La pluie m’a inondée de sa dive bouteille
Et même si les nues me paraissaient troublantes,

J’ai poursuivi ma route au bout de la fatigue
Car, même sans amis, je me sentais vivante
Quand le vent me poussait jusqu’au bout de la digue.

marcheur

merci beaucoup...
Gi

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