Toi qui est belle comme une topaze

Toi qui est belle comme une topaze
Pour toi à jamais je suis sorti de ma case
Sans cesse ton âme m’inspire
Pendant ce temps moi j’expire
Plus fort qu’un feu de bois
Comme un incendie tu grandis en moi
Face à mon cœur tu es devenue vulnérable
Tous les deux nous devenons instable
Finalement j’ai succombé le premier
En écrivant quelques notes sur un cahier d’écolier
Tout me paraissait compliqué
L’amour est plus fort nos corps on trouvé la vérité
Tu avais bandé tes yeux
Le temps te paraissait beaucoup trop pluvieux
Maintenant face à mes rayons de soleil
Tu me butines comme une abeille
De mon côté je craignais la pluie
Mais grâce à toi j’ai levé mes interdits
Plus de peur que de mal
Tu n’es pas une femme fatale
Mais le plus joli bijou sorti de son écrin
Juste pour mon cœur et me tenir la main
Tout cela n’est pas une coïncidence
Mais une véritable évidence
Quand tu dors sur le côté
Et dans mes rêves fous sur ta peau je peux dessiner
Quand tes lèvres près de moi s’affolent
Dans l’instant qui suit je prends le dernier vol
Dans l’eau de là de ta fontaine
Jamais rien ne me freine
Chacun de nous se libèrent
Dans l’océan nous oublions nos goûts amers
L’été s’envole déjà
Je me blottis avec fougue dans tes bras
Ne t’inquiète pas quand tombera l’automne
Je serais toujours le même homme
Quand tu es près de moi tu vacilles
Moi face à toi je suis un petit garçon j’ai les yeux qui brillent
Le moulin de la vie tournera toujours
Tant que nous l’abreuverons de notre amour.

sud--fgb zorgx sud--fgb

en échange je te fais connaître ce texte de Pablo Neruda


Le poète

Avant je circulais dans la vie, un amour
douloureux m'entourait: avant je retenais
une petite page de quartz
en clouant les yeux sur la vie.
J'achetais un peu de bonté, je fréquentais
le marché de la jalousie, je respirais
les eaux les plus sourdes de l'envie, l'inhumaine
hostilité des masques et des êtres.
Le monde où je vivais était marécage marin:
le fleur brusquement, le lis tout à coup
me dévorait dans son frisson d'écume,
et là où je posais le pied mon coeur glissait
vers les dents de l'abîme.
Ainsi naquit ma poésie, à peine
arrachée aux orties, empoignée sur
la solitude comme un châtiment,
ou qui dans le jardin de l'impudeur en éloignait
sa fleur la plus secrète au point de l'enterrer.
Isolé donc comme l'eau noire
qui vit dans ses couloirs profonds,
de main en main, je coulais vers l'esseulement
de chacun, vers la haine quotidienne.
je sus qu'ils vivaient ainsi, en cachant
la moitié des être, comme des poissons
de l'océan le plus étrange, et j'aperçus
la mort dans les boueuses immensités.
La mort qui ouvrait portes et chemins.
La Mort qui se faufilait dans les murs.

(extraits: Chant général, Les fleurs du Pinataqui, p.381
Gallimard, Collection Poésie.)

http://lapoesiequejaime.net/neruda.htm

Gi,
Merci pour ces jolis mots qui me font rêver également.
Tu as toujours le don de trouver un petit plus.
Bisous.
zorgx sud--fgb