Poésie à thème : les rêves

Les rêves réalisés font un si grand bien à l'être que je suis...
Ils apportent un grand réconfort à cette femme qui devant son ordinateur cherche encore l'émerveillement et la beauté.

Ginette Villeneuve

UNE VISION . UN REVE

Et je demeure figé
Entre l’éclat du jour naissant
Et les rayons qui jouent avec la chevelure
Elle avance à contre jour
Entre les mouvements du corps
Et l’ondulation des cyprès de l’alentour

J’essaie d’intercepter l’image
De soulever la robe diaphane
De lire les traits de cette vision
D’un visage auréolé de lumière
Tout est musique et ensorcellement
La mouvance de ces pas réguliers

Et ce soleil qui avance
Dans la caresse des cheveux d’or
Même la brise accentue les notes
Sous la voix des oiseaux de passage
Elle joue en tant que modulatrice
En donnant à la frénésie de l’avancée

Tout un monde féerique
Et je cherche un ultime appui
En m’adossant à un arbre solitaire
Et ces pas qui sont toujours réguliers
Qui continuent le même cheminement
Pour rapprocher la distance

Qui me sépare de l’apparition
Au fond d’un cœur qui vit d’oubli
Un pressant rappel surgit
D’un lieu perdu de ma mémoire
Les scènes se dérident
Les images émergent

Et un parfum longtemps respiré
Devancent les pas réguliers
Elle est plus proche, plus vivante
Plus belle que jamais
Juste le temps de l’étreindre
Juste le temps de l’embrasser

Une main secoue mon épaule
Et la vision s’évapore dans sa lumière
En ouvrant les yeux sur le cadran… du temps

Kacem loubay - jeudi 18 Mars 2OO4 -
Khénifra / Maroc ---Loubay_k@yahoo.fr

Partie toute seule à l'aventure,
J'ai marché dans des chemins en fleur,
Le nez au vent dans la nature,
J'y ai rencontré le bonheur.
Le printemps m'a dit sans détour,
Bonjour à toi, j'suis de retour,
Le chêne m'a dit d'un ton badin,
Que l'écureuil prenait son bain,
Et que la marmotte dormait
Tout au fond de son chalet.
Peux-tu pour moi la réveiller ?
Car j'ai besoin de lui parler.
Chemin faisant, j'ai rencontré,
Une jument verte qui bronzait,
Bonjour Madame, m'a-t-elle dit,
Que venez-vous donc faire ici ?
Je me promène à l'aventure,
Je me promène dans la nature,
Je cherche Madame la marmotte,
Savez-vous donc où elle trotte ?
Car mon ami le printemps
Voudrait lui parler maintenant...

Et puis, je me suis réveillée,
Et mon beau rêve s'est envolé.

Antigone (23.07.2005)

ENTRE DEUX PÔLES...

... Du passé je fais table rase
Je quitte les murs cramoisis d'un asile
Pour d'autres plus neufs
J'oublie le silence de l'ombre des lieux
Pour m'inonder de la lumière des rumeurs
Je lis la joie passagère sur les visages
Et mon coeur des fois se réjouit
Dès le lever du jour au crépuscule
Et du soir à la venue de l'aurore
Le sang circule dans toutes les veines
Le quartier vit chaque moment qui passe
Dans les odeurs des épices d'orient
Et l'exhibition ondulantes des passantes

... J'oublie les silences de mon ancienne demeure
Pour accoster le bouillonnement de la ruche
Et je deviens un bruit mouvant
Dans la mouvance gestuelle de la foule
Ma plume s'oublie sur la table
Elle s'oublie dans l'indifférence de son étui...
Elle revit de la solitude de l'hibernation
La cité remue, perd souvent le sommeil
La cité rêve au fond de la nuit
Et les bruits touffus emboîtent les artères
Les saisons succèdent aux rameaux des saisons
Les murs de ma demeure
Effacent les traits des passages
C'est midi dans minuit
Ou minuit dans midi
La cité continue à vibrer sous les bruits
Dans la canicule de l'été
Ma plume étouffe ses pleurs
Elle gît dans son étui

... Je fuis de nouveau cette demeure
Et je retourne revivre dans le passé
J'oublie le quartier, la rumeur de la cité
Et retrouve les vétustes murs
Où de nouveau les souvenirs... affluent

© Kacem loubay
Jeudi 15 Avril 2004
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l'autre rive

Bénissons nos désirs insatisfaits,
chérissons nos rêves inaccessibles :
... l'envie nous maintient en vie.

Vers à soi

vers à soi a écrit:

Bénissons nos désirs insatisfaits,
chérissons nos rêves inaccessibles :
... l'envie nous maintient en vie.

Vers à soi

n'est-ce pas frustrant à la longue ?

Au carnaval des songes
par Valérie

Je ne m’appelle plus
Mon nom ne répond pas
Je m’étincelle dans la mèche à poudre
Me cendre dans le poêle à rêves

Mes soupirs ventilent pour la paix

Je me baptise d’eau javellisée
La brûlure coure à la source du foyer
Foi et amour stockés dans l’arrière cour
D’églises de papier

Le vent sur sa lyre interprète l’ire mienne

Je me déserte sur des quais de hasards
Qu’importe le totem de ces lieux dits de culte
L’inculte à le savoir du bout des doigts
Sait du fourreau détacher le fruit des mots

Un sang reptilien gonfle mes vaisseaux

Je me défends de couler en nage
Le fleuve ancien charrie des emballages d’âmes
Tatouées d’encre préhistorique
Je me palme pour tracer dans le contemporain néant

Le tigre m’épouvante ou l’instinct de la sauvegarde

Je m’évertue à la bagatelle du risque
Signer du sang délivré cette promesse de vie
Je mets vertu en parallèle du vice
Pour élaguer les bas côté et centrer mes pas

Sur les flots du Nil ancestral mes mots se sont unis aux signes

Je sais en moi les traces de l’origine
Tracer dans la terre un cercle qui m’en éloigne
Je m’en suis fait un masque
A porter dans les rêves qui soignent

Au carnaval des songes des diables ont épongé mes larmes.
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http://mots.totems.free.fr/

Une muse s' amuse....
http://nicole.tooblog.fr/?2005/08/02/18-poeme-une-muse-s-amuse&cos=1


Dans mes rêveries, j’ai cru voir une muse,
Je la regardais d’un air amusé,
Lui demandant, que fais-tu là jolie muse ?
Elle me réplique, de toi, je m’amuse…



Pourquoi, t’amuses tu de moi,
Ai-je donc l’air si comique,
O non, simplement astral,
Ton apparence viendrait du cosmique,
Que tu ne serais pas plus comique.



Tu es une muse, point n’en abuse,
A mes dépens, je te prie effrontée,
Mais dis-moi, égérie d’où viens tu?
De quelle planète surgis-tu ?
Dans notre galaxie, où es tu née ?



La muse, me fixe de son air amusé,
De sa sempiternelle boutade,
Elle me pique et réplique,
Mais de toi, je me réjouis,
Je viens de la planète des Muses !



Je suis envoyée pour guider tes écrits,
Pour mettre un peu de gaieté par ici,
Votre planète Terre est si triste,
Que notre reine en est toute triste !
Elle nous envoie, moi et mes filles,



Vous apprendre que votre monde
Devient décidément trop sombre,
Vous ne pensez qu’à détruire votre propre monde,
Que d’hostilités inutiles, c’est immonde !
Aussi, cela m’amuse de te voir si vagabonde



Dans tes pensées puériles,
Tu te débats, tu polémiques,
Vous êtes bien, par ce comportement
Inefficaces, peu altruistes, si inutiles,
Pauvres humains infantiles, allez de l’avant !
Allez vers la gaieté et les rires,
Si de vous, vous ne voulez plus qu’on s’amuse !



Ainsi, moi la Muse, ici-bas, je ne m’amuse…
Je pourrais enfin repartir sur la planète des Muses
Là, où l’on s’amuse
A votre tour, apprenez et devenez des Muses,
Des Muses qui s’amusent.



Dans mes rêveries, j’ai vu cette Muse,
Mais étaient-ce bien des rêveries peuplées de Muses,
Ou l’espoir d’un monde meilleur où l’on s’amuse…
La durée d’un moment, j’ai vécu auprès d’une Muse…
Où est-elle ma Muse,
Reviens... tu me manques, Muse !



Nicole F. L.

UN SOUFFLE DE BROUSSE…

…Et je marche dans le jour
Dans la brousse roussie
Aux cimes écrasées par le poids
D’un soleil à l’ardeur inassouvie
Caniculaire traversée zénithale
Mon corps ressemble à une tige mouvante
Il perd des fois de sa sveltesse
Et je m’en vais dans les sentiers secondaires
Ecartant la sueur chaude de l’effort
Sous le rythme d’un tam-tam enrouillé
Mon regard déclenche des vues périphériques
Des visions dansantes derrière les brumes
L’avancée est constamment chaotique
Mon ouie reste aux aguets
Guette le sursaut des lieux
La moindre strophe d’un souffle
Qui prend racine de la rose du vent
Pour suivre le chemin de la découverte
De loin s’agite le voile de l’ombre
Un nuage de feu circulaire
Tourbillon de l’alliance des forces
De l’airain de l’étendue de l’océan des plantes
L’horizon se fait une ligne d’or massif
Ciselé par des fragments d’émeraude
Sous mes pas crissent l’âme des feuilles
Monde souterrain exclus de la vie
Et de cette vie qui vivait ailleurs
Elle donne vie à une autre vie de rouille… !
Tout change dans l’arrière plan du décor
Et le silence s’accouple aux bruits
Des sons naissent aux abords des dunes
Et remplissent ma croisée ouverte
Je quitte les mille sentiers vicinaux
Emigre une fois de plus
Nulle frontière ne peut m’arrêter
Ni faire écran à l’évasion de mes rêves éveillés
Je réduis de nouveau l’espace de mon envolée
Diminue le débit de l’encre volatile
La brousse rejoint son règne
Et ma plume somnolente ferme les yeux… !

© kacem loubay
Dimanche 11 Septembre 2005
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive

Crépuscule.
par Pascal9


Les songes, les heures de rien,
Comme l’ombre des grands arbres,
Ton pas dans le jardin, les jappements du chien,
font battre mon horloge.

Un clin d’œil pour sourire
Un regard pour apprendre
Les jours de silence et les matins de cendre
Ont pris trace à nos fronts.


Je rêvais pour mes amours
D’étranges et lourds rivages
Et de bijoux barbares
Pour abolir le temps.

Les songes, les heures de rien,
Comme l’ombre des grands arbres,
Ton pas dans le jardin, les jappements du chien,
font battre mon horloge.


J’ai cherché dans les chroniques
Les seules réponses qui engagent
Et les secrets de mes errances
Dans les pages d’un manuscrit.


Nous aurons fait quelques pas
Une promenade au parc crépusculaire
Une main dans une main…
Maintenant la nuit descend,
Je fus charmé, madame, de cet instant…


Les songes, les heures de rien,
Comme l’ombre des grands arbres,
Ton pas dans le jardin, les jappements du chien,
font battre mon horloge.
_________________
"la seule arme que je tolère, c'est le tire-bouchon"
Jean Carmet