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 POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud

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Gi
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyVen 17 Avr - 13:23

Bonjour Guy

j'ai osé prendre ta photo sur le site pour Sabine et j'y ai ajouté un cadre, je l'ai mise sur la page ou tu pourras mettre tes poèmes :


https://ginette-villeneuve.forumactif.com/t7904-poemes-de-guy-rancourt#36859

dis-moi si c'est ok ?

Ginette
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Guy Rancourt
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyJeu 16 Avr - 14:41

Gi a écrit:
Guy

j'ai été ravie de te voir sur le site de Sabine...

Bonne journée,

Gi

p.s. es-tu toujours à Le Bic ?


Oui Ginette mais depuis 2009 notre petit village Le Bic est maintenant fusionné avec la ville de Rimouski.
J'essaierai de déposer quelques-uns de mes 815 poèmes écrits à date...mais je ne me souviens pas trop où les déposer car tu as tellement de rubriques ! (rires)
Bye et bisous koa
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Gi
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyJeu 16 Avr - 13:34

Guy

j'ai été ravie de te voir sur le site de Sabine...

Bonne journée,

Gi

p.s. es-tu toujours à Le Bic ?
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Gi
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyJeu 16 Avr - 12:17

Bonjour Guy

j'ai tellement peu de messages depuis des années que j'ai raté le tien... Désolée. J'irai voir le site suggéré et merci de ce message...

Gi
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Guy Rancourt
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyMer 25 Mar - 12:25

L’allée des iris

À Sabine Sicaud, 1913-1928



Prologue


- Deux longues années viennent de s’écouler et toujours pas un vers écrit. Qu’attends-tu Poète pour composer ce poème ?
- J’attends Sabine que ta petite menotte empoigne ma main et me guide.
- Pourquoi le ferai-je toi qui as tout lu et relu une énième fois la centaine de mes textes ?
- Hum, pour m’assurer que je ne trahirai point l’esprit et la lettre de ce poème que tu avais soumis au concours "Le Jasmin d'Argent" de 1924 avec un autre poème "Le petit cèpe" qui gagna la Deuxième Médaille d'Argent cette année-là.
- Oui je sais tout ça.
- Alors dis-moi donc pourquoi ce poème a disparu totalement de l’horizon littéraire ? Il n’a jamais été repris en volume ni en revues, périodiques et anthologies.
- Allez savoir car Monsieur François Millepierres l’avait sûrement dans les liasses de mes écrits que Filliou ma mère lui avait données mais il n’a pas cru bon de le retenir dans l’édition posthume de mes poésies en 1958.
- Où est-il passé ce poème ? Au feu parmi tous les papiers que ta mère avait ordonné de brûler comme le stipulait son testament ?
- Tout probablement mon cher Poète. Mais toi tu ressembles au Phénix…
- Moi ? Tu en es sûre et certaine ?
- Absolument sûre et certaine ! Ferme les yeux et enfonce-toi dans ce lointain passé où encore jeune ado je gambadais dans les jardins de La Solitude. Écris ce poème que je te dicterai à l’oreille…
- D’accord, mais ce poème sera-t-il exactement pareil à l’original perdu ?
- Comme tu me fais rire ! Tu le sais trop bien, on n’écrit jamais deux fois le même poème ! Allez ouste Poète ! Sers-toi de ton imagination débordante comme la mienne jadis ! C’est un ordre : réécris mon poème !
- À vos ordres cher capitaine ! Allons-y gaîment mais jure-moi de ne pas rire de mes élucubrations.
- On verra mais d’abord et avant tout : écris le poème !


L’allée des iris


L’allée des iris ?
Où ai-je vu cette allée de fleurs azurées ?
Dans les beaux jardins de Monsieur Monet à Giverny ?
Non !
Peut-être dans l’Italie des Caravage et Michel-Ange
aux Jardins Boboli à Florence et à ceux de Tivoli ?
Non et non, je ne crois pas.
Ma mémoire me joue des tours
depuis que je suis enfermée dans ma chambre
dans ma tour d’ivoire
avec comme seules compagnes la maladie et la douleur.

L’allée des iris ?
Où ai-je donc vu cette allée de fleurs bleutées ?
Dans les beaux jardins anglais ou hollandais ?
Non !
Peut-être en pays basque chez Monsieur Rostand
à la Villa Arnaga que nous avions visitée avec mes parents jadis ?
Pourtant j’en garderais un souvenir vivace…

L’allée des iris ?
Eurêka ! Ça y est ! Je m’en rappelle !
C’est ici-même à La Solitude
tout près de l’allée aux bambous
là où Fafou mon chat se cachait sous leurs feuillages
pour mieux attraper mulots ou bruants.
Même Dickette s’y aventurait pour donner la chasse aux intrus.

L’allée des iris ?
Allée si discrète parmi toute cette végétation luxuriante !
Et tous ces bleus, et tous ces mauves, et tous ces violets !
Je me souviens d’avoir demandé un jour à Filliou
si le Ciel avait autant de bleus que dans notre petit sentier coloré.
« Non mon ange, je ne crois pas ! » m’avait-elle répondu.
« Soit alors maman, mais c’est sûrement le chemin qui mène au Paradis
car le chemin de Dieu peut être si modeste ! »
Quoi répondre devant tant de sagesse sortant de la bouche
d’une si jeune enfant ?
Rien, absolument rien !


Note sur la genèse du poème.
Le site : https://www.sabine-sicaud.com/ m'a demandé à la retraite plus de 5 années de travail et qui aurait pu imaginer qu'après dix ans d'existence, ce site atteindrait le demi-million de lectures ! Le seul regret, c'est de ne pas avoir pu trouver un de ses poèmes "L'allée des iris" que Sabine avait écrit à onze ans et qu'elle avait soumis au Concours "Le Jasmin d'Argent" de 1924 avec un autre poème "Le petit cèpe" qui gagna la Deuxième Médaille d'Argent cette année-là. Pourtant j'ai fouillé et épluché les grandes bibliothèques européennes et nord-américaines, sans résultat.
Je me propose d'écrire un poème-hommage pour le 90e anniversaire de la seule publication de son vivant en 1926 "Poèmes d'enfant" d'un poème qui portera le même titre et qui recréera son univers à "La Solitude" à Villeneuve-sur-Lot. La photo qui coiffera le poème sera tirée d'une allée d'iris du célèbre jardin de l'artiste Claude Monet à Giverny.
Deux années se sont écoulées depuis lors, je crois pouvoir enfin mettre le point final à la réécriture de ce poème disparu à tout jamais.
Ai-je été à la hauteur de cette tâche ? Dieu seul le sait et peut-être aussi la petite Sabine ?!
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyMer 25 Mar - 1:56

Le site sur l'ensemble de l'oeuvre poétique de Sabine Sicaud créé en décembre 2008 est à nouveau disponible et en ligne sur ce nouveau lien depuis septembre 2018 :

https://www.sabine-sicaud.com/

Bye et bonne lecture !
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyLun 1 Juin - 16:11

Merci Odile pour les précieuses informations sur la nature exacte de la maladie de Sabine Sicaud. Il s'est dit tellement de choses sur Sabine et on a aussi tant fabulé que c'est difficile parfois de savoir où est la vérité. Heureusement que vos travaux ("Le rêve inachevé", 1996 et "To Speak, to Tell You ? : Poems", 2009) nous aident à rétablir certains faits. Si je me souviens bien, j'avais pris cette information dans l'excellent article d'Yves Heurté, malheusement décédé depuis quelques années, où il précisait la nature de la blessure de Sabine "par le pire des microbes, l'anaérobie des gangrènes". Mais vos récentes recherches m'apparaissent nettement plus plausibles et convaincantes.Merci encore, j'essaierai de corriger l'erreur lorsque je serai de retour chez moi. Amitiés lointaines. Guy.
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyJeu 28 Mai - 15:53

Bonjour Madame

merci de votre message privé, je vous répondrai bientôt. J'ai communiqué avec Guy, il est en dehors de chez lui présentement.

Ginette
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyMer 27 Mai - 22:30

Madame

Guy rend hommage à cette jeune personne.

Moi-même je rend hommage à un acteur qui se nomme Josh Holloway et il m'est arrivé d'écrire certaines faussetés... J'ai corrigé quand je l'ai su.

Ginette Villeneuve (administratrice de ce forum)


Code:
Je suis l'auteur de la préface /biographie du tout dernier livre bilingue sur Sabine Sicaud (To Speak, to Tell You? 2009) et l'éditrice des poèmes ainsi que l'auteur de la première biographie sur Sabine (Le Rêve inachevé, 1996). Ma biographie a souvent été ou bien recopiée, ou bien déformée. La déformation qui me désole le plus est ce qu'on invente sur la mort de cette jeune poète. A l'époque, on ne savait pas de quoi elle était morte. On l'appelait une maladie mystérieuse. Malheureusement, beaucoup de gens qui n'avaient pas eu de contacts avec les proches de la famille ont fait courir sur internet le bruit que Sabine était morte d'une gangrène. Ceci est complètement faux (la gangrène était connue à l'époque et la famille n'a jamais prononcé le mot de gangrène. On aurait d'ailleurs amputé Sabine si cela avait été le cas). Des recherches supplémentaires ont permis de déterminer que Sabine était morte d'ostéomyélite, maladie qui maintenant se soigne avec des antibiotiques, mais qui était incurable à l'époque.
L'ostéomyélite est très douloureuse, surtout lorsqu'on tente de bouger le malade (pour le laver, par exemple). Les douleurs sont aussi intermittantes, ce qui explique pourquoi Sabine hurle sa douleur dans certains poèmes, alors qu'elle est apaisée ou ironique dans d'autres; ce qui explique aussi pourquoi elle a bénéficié d'une brève rémission avant de mourir, rémission qui nous a donné le merveilleux poème: "Quand je serai guérie".

Odile Ayral-Clause


Dernière édition par Gi le Sam 30 Mai - 12:16, édité 2 fois
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MessageSujet: La mort de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyMer 27 Mai - 21:34

Je suis l'auteur de la préface /biographie du tout dernier livre bilingue sur Sabine Sicaud (To Speak, to Tell You? 2009) et l'éditrice des poèmes ainsi que l'auteur de la première biographie sur Sabine (Le Rêve inachevé, 1996). Ma biographie a souvent été ou bien recopiée, ou bien déformée. La déformation qui me désole le plus est ce qu'on invente sur la mort de cette jeune poète. A l'époque, on ne savait pas de quoi elle était morte. On l'appelait une maladie mystérieuse. Malheureusement, beaucoup de gens qui n'avaient pas eu de contacts avec les proches de la famille ont fait courir sur internet le bruit que Sabine était morte d'une gangrène. Ceci est complètement faux (la gangrène était connue à l'époque et la famille n'a jamais prononcé le mot de gangrène. On aurait d'ailleurs amputé Sabine si cela avait été le cas). Des recherches supplémentaires ont permis de déterminer que Sabine était morte d'ostéomyélite, maladie qui maintenant se soigne avec des antibiotiques, mais qui était incurable à l'époque.
L'ostéomyélite est très douloureuse, surtout lorsqu'on tente de bouger le malade (pour le laver, par exemple). Les douleurs sont aussi intermittantes, ce qui explique pourquoi Sabine hurle sa douleur dans certains poèmes, alors qu'elle est apaisée ou ironique dans d'autres; ce qui explique aussi pourquoi elle a bénéficié d'une brève rémission avant de mourir, rémission qui nous a donné le merveilleux poème: "Quand je serai guérie".
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyMar 2 Déc - 0:14

Bravo Guy...
C'est un joli site.
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MessageSujet: Nouveau site sur SABINE SICAUD   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyLun 1 Déc - 23:52

DEPUIS CE MATIN, MON SITE SUR "SABINESICAUD.COM" EST OUVERT ET EN LIGNE!
UN TRAVAIL COLLECTIF ET UN TRAVAIL DE PLUS DE 2 ANS SURTOUT POUR MOI!
JE TE DONNE LE LIEN :

http://www.sabinesicaud.com/

VOUS ALLEZ EN SAVOIR PLUS QUE TOUS LES AUTRES SUR CETTE JEUNE POÉTESSE FRANÇAISE DÉCÉDÉE À L'ÂGE DE 15 ANS EN 1928!
IL ME RESTE ENCORE BEAUCOUP DE TRAVAIL DE RECHERCHE SUR ELLE, MAIS L'ESSENTIEL DE LA RECHERCHE EST FAITE!
BYE!
ET...BONNE LECTURE!
guy, le nouveau webmestre!koa
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyVen 22 Aoû - 16:38

Guy

c'est corrigé...

Gi
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyVen 22 Aoû - 15:19

Petite erreur...
Il aurait fallu lire plutôt :

1) "Premiers poèmes" reprend 3 des 29 poèmes publiés dans "Poèmes d'enfant" parus en 1926 aux Cahiers de France avec une belle préface de la Comtesse Anna de Noailles.

et non :

1) "Premiers poèmes" reprend 14 des 29 poèmes publiés dans "Poèmes d'enfant" parus en 1926 aux Cahiers de France avec une belle préface de la Comtesse Anna de Noailles.

Mil excuses...
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyLun 16 Avr - 23:58

ce mardi... je présenterai un script dans ma chronique sur ce sujet...
http://planete.qc.ca/invitation/

voir dans les archives ensuite.

Gi
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyMar 20 Mar - 23:57

Il y a des gens passionnés qui rendent nos vies plus belles...
Et je crois que tu es un passionné.

As-tu vu dans tes lectures des poèmes avec les mots Je t'aime ?
Si tu en trouves pense à moi.

Bonne nuit,

Ginette
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyMar 20 Mar - 20:49

PAS ...GÉNIAL,
MAIS PASSIONNÉ POUR LA RECHERCHE ET...
AMOUREUX DES POÈTES! (RIRES) asticot
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyMar 20 Mar - 16:45

merci tu es génial...

Bisous
Gi
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyLun 19 Mar - 16:49

Note explicative :

"FEUILLES DE CARNET", quatrième et dernière section des "Poèmes de Sabine Sicaud", recueil posthume publié 30 ans après sa mort, aux Éditions Stock en 1958.
Il s'agit de 8 courts fragments rédigés peu de temps avant son décès survenu le 12 juillet 1928. Sabine n'avait que 15 ans.
Les 3 premières sections contiennent 44 poèmes regroupés ainsi :
1) "Premiers poèmes" reprend 3 des 29 poèmes publiés dans "Poèmes d'enfant" parus en 1926 aux Cahiers de France avec une belle préface de la Comtesse Anna de Noailles. 2) "Chemins" contient 18 poèmes, dont plusieurs sont parus sur ton forum lors de la présentation de cette auteure.
3) "Douleur, je vous déteste" rassemble 12 poèmes centrés sur la maladie et les souffrances de Sabine. J'ai reproduit une bonne majorité de ces poèmes sur ton forum également.

Voilà pour la brève présentation de ces courts poèmes, la plupart inachevés...
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MessageSujet: FEUILLES DE CARNET, derniers poèmes de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyLun 19 Mar - 16:35

Feuilles de carnet


N’oublie pas la chanson du soleil, Vassili.
Elle est dans les chemins craquelés de l’été,
dans la paille des meules,
dans le bois sec de ton armoire,
…si tu sais bien l’entendre.
Elle est aussi dans le cri du criquet.
Vassili, Vassili, parce que tu as froid, ce soir,
Ne nie pas le soleil.


………………………………


L’oustalet est vide.
Il est éventré, l’on ne sait pourquoi.
La guerre des hommes était loin d’ici…
Les vents du pays sautaient par-dessus comme des cabris,
Sans même effleurer son toit de joubarbes.
et le feu du ciel, qu’aurait-il puni
dans ces quatre murs couleur de cigales?
Un pauvre foyer, couleur de souris,
mourut en secret sous la crémaillère.
Peut-être un passant, le temps d’une averse,
rêva-t-il, hier de le ranimer?...
Peut-être les dieux nous attendent-ils?
Le chemin s’arrête… Au bord du ravin,
n’est-ce pas, l’odeur de ces violettes
dont tu te souviens?...


………………………………


Il est parti sur son cheval, dans l’herbe.
Le vent du Nord le cingle,
mais il feint de promener son cheval.
On dit : « Comme il oublie déjà.
la terre lui paraît toujours belle. »
Mais son cheval croit porter un fantôme
et tourne la tête pour le regarder.

Il a sifflé son chien comme auparavant.
Il touche au passage les feuilles nouvelles.
Celui qui reste qu’exigez-vous de lui?

Ils disent, ils crient : « Ce n’est pas possible. »
Et l’aube renaît. Son cheval sans maître
est déjà vendu.
Les choses aimées le seront par d’autres
ou s’habitueront à ne l’être plus.
La vie continue.


………………………………


Ne parle pas d’absence, toi qui ne sais pas.
Mets seulement ta joue contre la mienne.
As-tu jamais interrogé la porte qui doit s’ouvrir pour le retour

et désespéré…?
As-tu jamais, au petit jour, songé qu’on pourrait
ne plus se revoir peut-être et imaginé?...
Serre-moi plus fort.
Nos deux ombres séparées, que deviendraient-elles?


………………………………


La chaise vide… Ah comment feras-tu
pour supporter cela?
Et moi qui pars, comment ferai-je
pour supporter le reste?


………………………………


La main des dieux, tu peux refuser de la prendre.
La main du mendiant, tu peux aussi.
Toutes les mains qui frôleront la tienne, tu peux les oublier.
La main de ton ami, ferme les doigts sur elle, et serre-la si fort
que le sang de ton cœur y batte avec le sien au même rythme.


………………………………


Ne regarde pas si loin, Vassili, tu me fais peur.
N’est-il pas assez grand le cirque des steppes?
Le ciel s’ajuste au bord.
Ne laisse pas ton âme s’échapper au delà comme un cheval sauvage.
Tu vois comme je suis perdue dans l’herbe.
J’ai besoin que tu me regardes, Vassili.


………………………………


-Tu te chaufferas au feu de paysan?
-Je me chaufferai au feu de paysan.
-Tu auras de vieilles lampes à pétrole?
-Je les aurai.
-Un jardin de curé?
-Un jardin de curé.
-Et un pot de basilic?
-Et deux pots de basilic. Et ta pitié pour moi et ma pitié pour toi.


(Sabine Sicaud, Les Poèmes de Sabine Sicaud, Paris, Stock, 1958)

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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyLun 4 Déc - 18:45

Merci Ginette! J'ai hâte d'aller lire cette chronique demain! Ciao!
koani-cream
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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyLun 4 Déc - 18:34

Guy

je dédierai ma chronique de mardi à cette jeune fille...

merci de me l'avoir fait connaître.

Ginette
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MessageSujet: Autres poèmes de SABINE SICAUD sur la souffrance, la maladie   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyVen 17 Nov - 14:31

Resalut Ginette!
J'ANNEXE D'AUTRES POÈMES DE SABINE, SURTOUT CEUX TOUCHANT LA SOUFFRANCE, LA MALADIE, LA DOULEUR...PUISÉS DANS "LES POÈMES DE SABINE SICAUD" (1958)...
J'AVAIS DÉPOSÉ CES POÈMES SUR LE FORUM DE MARCEK EN AOÛT, SEPTEMBRE, OCTOBRE DERNIERS :



Jours de fièvre de Sabine Sicaud

le vendredi 18 août 2006, à 19:24. Posté par Marcek



Jours de fièvre

Ce que je veux ? Une carafe d’eau glacée.
Rien de plus. Nuit et jour, cette eau, dans ma pensée,
Ruisselle doucement comme d’une fontaine.
Elle est blanche, elle est bleue à force d’être fraîche.
Elle vient de la source ou d’une cruche pleine.
Elle a cet argent flou qui duvète les pêches
Et l’étincellement d’un cristal à facettes.

Elle est de givre fin, de brouillard, de rosée,
Jaillit de chaque vasque en gerbes irisées,
Glisse de chaque branche en rondes gouttelettes.
Au cœur de la carafe, elle rit.
Elle perle
Sur son ventre poli, comme une sueur gaie.
En mille petits flots, pour rien, elle déferle,
Ou n’est qu’un point comme un brillant dans une haie.

Elle danse au plafond, se complaît dans la glace,
Frappe aux carreaux avec la pluie. Ah ! ces cascades...
C’est le Niagara, vert bleu, vert Nil, vert jade,
C’est l’eau miraculeuse en un fleuve de grâce ;

Toute l’eau des névés, des lacs, des mers nordiques,
Toute l’eau du Rocher de Moïse, l’eau pure
D’une oasis perdue au centre de l’Afrique ;

Toute l’eau qui mugit, toute l’eau qui murmure,
Toute l’eau, toute l’eau du ciel et de la terre,
Toute l’eau concentrée au creux glacé d’un verre !
Je ne demande rien qu’un verre d’eau glacée...

Vous ne voyez donc pas mes doigts brûlants de fièvre,
Mes doigts tendus vers l’eau qui fuit ? Mes pauvres lèvres
Sèches comme une plante à la tige cassée ?

La soif qui me torture est celle des grands sables
Où galope toujours le simoun.Je ne pense
Qu’à ce filet d’eau merveilleuse, intarissable,
Où des poissons heureux circulent.Transparence,
Fraîcheur... Est-il rien d’autre au monde que j’implore ?

Alcarazas, alcarazas... un café maure
Et, dans la torpeur bleue où des buveurs s’attardent,
Un verre débordant parmi les autres verres,
Un verre sans couleurs subtiles qui le fardent,
Mais rempli de cette eau si froide, nette, claire...
Ah ! prenez pour cette eau ce qui me reste à vivre,
Mais laissez-la couler en moi, larmes de givre,
Don de l’hiver à ce brasier qui me consume.

Vous souvient-il de ces bruits clairs, dans de l’écume,
Au bord d’un gave fou ?
J’ai soif de tous les gaves.
Les sabots des mulets, vous souvient-il, s’y lavent,
Les pieds du chemineau s’y délassent. Dieu juste,
Ne puis-je boire au moins comme le pré, l’arbuste,
Le chien de la montagne au fil de l’eau qui court ?
Cette eau...
Cette eau qui m’échappe toujours,
Qui, nuit et jour, obsède ma pensée...
Ne m’accorderez-vous deux gouttes d’eau glacée ?

Sabine Sicaud




le vendredi 01 septembre 2006, à 22:49. Posté par guy
Merci Marcek pour la découverte de cette jeune auteure, morte à 15 ans! J'ai trouvé à la biblio de notre université régionale (UQAR) à ma grande surprise la seule biographie sur elle par Odile Ayral-Clause :"SABINE SICAUD : LE RÊVE INACHEVÉ", publié en 1996 à Bordeaux, in DOSSIERS D"AQUITAINE.




le vendredi 08 septembre 2006, à 04:57. Posté par guy
Pas facile d'accepter la maladie, la souffrance et l'éminente faucheuse de vie. On comprend pourquoi Sabine se cambre devant l'inévitable, résiste et se révolte surtout contre la douleur. À lire son poème : "Douleur, je vous déteste".



Douleur, je vous déteste

L'Honneur de souffrir
ANNA DE NOAILLES.

Douleur, je vous déteste ! Ah ! que je vous déteste !
Souffrance, je vous hais, je vous crains, j'ai l'horreur
De votre guet sournois, de ce frisson qui reste
Derrière vous, dans la chair, dans le coeur...

Derrière vous, parfois vous précédant,
J'ai senti cette chose inexprimable, affreuse :
Une bête invisible aux minuscules dents
Qui vient comme la taupe et fouille et mord et creuse
Dans la belle santé confiante - pendant
Que l'air est bleu, le soleil calme, l'eau si fraîche !

Ah ! " l'Honneur de souffrir " ?... Souffrance aux lèvres sèches,
Souffrance laide, quoi qu'on dise, quel que soit
Votre déguisement - Souffrance
Foudroyante ou tenace ou les deux à la fois -

Moi je vous vois comme un péché, comme une offense
A l'allègre douceur de vivre, d'être sain
Parmi des fruits luisants, des feuilles vertes,
Des jardins faisant signe aux fenêtres ouvertes...

De gais canards courent vers les bassins,
Des pigeons nagent sur la ville, fous d'espace.
Nager, courir, lutter avec le vent qui passe,
N'est-ce donc pas mon droit puisque la vie est là
Si simple en apparence... en apparence !

Faut-il être ces corps vaincus, ces esprits las,
Parce qu'on vous rencontre un jour, Souffrance,
Ou croire à cet Honneur de vous appartenir
Et dire qu'il est grand, peut-être, de souffrir ?

Grand ? Qui donc en est sûr et que m'importe !
Que m'importe le nom du mal, grand ou petit,
Si je n'ai plus en moi, candide et forte,
La Joie au clair visage ? Il s'est menti,
Il se ment à lui-même, le poète
Qui, pour vous ennoblir, vous chante... Je vous hais.

Vous êtes lâche, injuste, criminelle, prête
Aux pires trahisons ! Je sais
Que vous serez mon ennemie infatigable
Désormais... Désormais, puisqu'il ne se peut pas
Que le plus tendre parc embaumé de lilas,
Le plus secret chemin d'herbe folle ou de sable,
Permettent de vous fuir ou de vous oublier !

Chère ignorance en petit tablier,
Ignorance aux pieds nus, aux bras nus, tête nue
A travers les saisons, ignorance ingénue
Dont le rire tintait si haut. Mon Ignorance,
Celle d'Avant, quand vous m'étiez une inconnue,
Qu'en a-t-on fait, qu'en faites-vous, vieille Souffrance ?

Vous pardonner cela qui me change le monde ?
Je vous hais trop ! Je vous hais trop d'avoir tué
Cette petite fille blonde
Que je vois comme au fond d'un miroir embué...
Une Autre est là, pâle, si différente !

Je ne peux pas, je ne veux pas m'habituer
A vous savoir entre nous deux, toujours présente,
Sinistre Carabosse à qui les jeunes fées
Opposent vainement des Pouvoirs secourables !

Il était une fois...
Il était une fois - pauvres voix étouffées !
Qui les ranimera, qui me rendra la voix
De cette Source, fée entre toutes les fées,
Où tous les maux sont guérissables ?

(In Les poèmes de Sabine Sicaud, Paris, Stock, 1958)



le mercredi 25 octobre 2006, à 00:24. Posté par guy

Marcek, je suis toujours plongé dans la relecture des poèmes de Sabine Sicaud et j'annexe 5 autres poèmes sur la maladie et la souffrance dont 3 interpellent directement les médecins!


Médecins

Ne cherchez donc pas dans vos livres!
Est-il si compliqué de vivre?
Quel mal ils m’auront fait, ces tristes médecins…
Je ne dis pas que ce soit à dessein
Et l’on n’est pas toujours exprès des assassins;
Mais tant de drogues, de piqûres,
Et si peu de savoir? Ils me tueront, c’est clair.

Me laisser tant souffrir, souffrir tout un hiver,
Pour jouer ensuite aux Augures!

Je les vois en bouchers me palper tour à tour,
Puis s’enfermer d’un air sinistre
Conseil de guerre? de ministres?
Concile? Ou, verrous clos, sous l’abat-jour,
La conspiration de mélo, dans la cave?
Je rirais bien, si ce n’était beaucoup plus grave.
Mais il s’agit de moi qui ne sais rien
Et de ces gens à qui, dirait-on, j’appartiens,
Parce qu’ils font semblant de savoir quelque chose.

Bouchut en sait mille fois plus, hélas!
Mon vieux Bouchut qui prend son herbe et se la dose
Et toujours se guérit des misères qu’il a
Sans en chercher la cause…

Vieux Bouchut, vieux Bouchut, dans ton bain de soleil,
Tu te moques de leurs remèdes!
Ton ventre est chaud, ton petit nez vermeil.
Tu me suffis, Bouchut. Viens à mon aide…

(In Sabine Sicaud, Les poèmes de Sabine Sicaud, Paris, Stock, 1958)


Un médecin?

Un médecin? Mais alors qu’il soit beau!
Très beau. D’une beauté non pas majestueuse,
Mais jeune, saine, alerte, heureuse!
Qu’il parle de plein air, non pas trop haut,
Mais assez pour que du soleil entre avec lui.

Qu’il sache rire — tant d’ennui
Bâille aux quatre coins de la chambre —
Et qu’il sache te faire rire, toi, souffrant
De ta souffrance et du mal de Décembre.

Décembre gris, Décembre gris, Noël errant
Sous un ciel de plomb et de cendre.
Un médecin doit bien savoir
D’où ce gris mortel peut descendre?

Qu’il soit gai pour vaincre le soir
Et les fantômes de la fièvre —
Qu’il dise les mots qu’on attend
Ou qu’on les devine à ses lèvres.

Qu’il soit gai, qu’il soit bien portant,
(Ne faut-il croire à l’équilibre
Qui doit redevenir le nôtre, aux membres libres,
À l’esprit jouant sans efforts?)
Qu’il soit bien portant, qu’il soit fort — sans insolence,
Avec douceur, contre le sort...
Il nous faut tant de confiance!

Qu’il aime ce que j’aime — J’ai besoin
Qu’il ait cet art de tout comprendre
Et de s’intéresser, non pas de loin,
Mais en ami tout proche, à ce qui m’intéresse.

Qu’il soit bon — nous voulons une indulgence tendre
Pour accepter notre révolte ou nos faiblesses.

De la science? Il en aura, n’en doutez point,
S’il est ce que je dis, ce que j’exige.

Mais exiger cela, c’est, vous le voyez bien,
Leur demander, quand ils n’y peuvent rien,
Quelque chose comme un prodige!

Lequel, parmi vos diplômés,
Ressemble au médecin qu’espère le malade?
Lequel, dans tout ce gris tenace, épais, maussade,
Sera celui que moi je vois, les yeux fermés? ...

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ou bien, alors, prenons-le contrefait,
Cagneux, pointu, perclus, minable ;
Qu’il flotte en ses effets
Comme un épouvantail — et semble inguérissable
Des pires maux, connus ou inconnus!

Prenons-le blême et vieux, que son crâne soit nu,
Ses yeux rougis, sa lèvre amère —
Et que rien ne paraisse au monde plus précaire,
Plus laid, plus rechigné que cet être vivant,

Afin que, chaque jour, l’apercevant
Comme un défi, parmi les fleurs venant d’éclore,
Nous pensions, rassurés, soulagés, fiers un peu
De nous sentir si forts par contraste : «Grand Dieu!
Qu’il doit être savant pour vivre encore!»

(In Les poèmes de Sabine Sicaud, 1958)


Aux médecins qui viennent me voir


« Je ne peux plus, je ne peux plus, vous voyez bien…
C’est tout ce que je puis.
Et vous me regardez et vous ne faites rien.
Vous dites que je peux, vous dites – aujourd’hui
Comme il y a des jours et des jours – que l’on doit
Lutter quand même et vous ne savez pas
Que j’ai donné toute ma pauvre force, moi,
Tout mon pauvre courage et que j’ai dans mes bras
Tous mes efforts cassés, tous mes efforts trompés
Qui pèsent tant, si vous saviez!
Pourquoi ne pas comprendre? Au bois des oliviers
Jésus de Nazareth pleurait, enveloppé
D’une moins lourde nuit que celle où je descends.
Il fait noir. Tout est laid, misérable, écœurant Sinistre…
Vainement, vous tentez en passant
Un absurde sourire auquel nul ne se prend.
C’est d’un geste raté, d’une voix sonnant faux
Que vous me promettez un secours pour demain.
Demain! C’est à présent, tout de suite, qu’il faut
Une main secourable dans ma main.
Je suis à bout…
C’est tout ce que je peux souffrir, c’est tout.
Je ne peux plus, je ne crois plus, n’espère plus.
Vous n’avez pas voulu
Pas su comprendre, sans pitié
Vous me laissez souffrir ma souffrance… Au moins
Faites-moi donc mourir comme on est foudroyé
D’un seul coup de couteau, d’un coup de poing
Ou d’un de ces poisons de fakir, vert et or,
Qui vous endorment pour toujours, comme on s’endort
Quand on a tant souffert, tant souffert jour et nuit
Que rien ne compte plus que l’oubli, rien que lui… »

(Sabine Sicaud, Les poèmes de Sabine Sicaud, Paris, Stock, 1958)


MALADIE

Filliou…Je veux Filliou. Ne t’en va pas, Filliou.
Ferme la porte.
Sortir? Pour aller où?
Dis? Je ne veux pas que tu sortes!

J’ai tout le temps besoin de toi. Pour tout,
Pour t’avoir là. Reste, Filliou…

Si tu t’en vas, je sonnerai si fort, si fort,
Que les murailles tomberont toutes ensemble.

Ma cloche vient de Chamonix. Elle ressemble
À celle qui chantait, l’été dernier, au bord
De ce vallon près de Ciboure. Tout le port
Y scintillait, tu te souviens? Tout le décor
S’assombrissait vers les montagnes et la cloche
Montait dans le chemin tout proche.
Au cou d’une petite vache rousse
Elle a chanté peut-être aussi
Ma clarine à moi, celle-ci…

Filliou, Filliou, c’est à grandes secousses
Qu’elle se fâche, tu sais bien,
Si tu descends! Reviens…

Lis quelque chose, dis,
Quelque chose de gai…dis, tu n’as rien
De très comique, d’inédit?
Alors, assieds-toi là…Raconte-moi, Filliou,
Raconte…
On ne l’avait jamais fini, ce conte
Qui nous passionnait! Di-le-moi jusqu’au bout…
C’est « Cœur de Nénuphar et Tige de Bambou »,
Tu te souviens? Le soir, tu l’inventais pour nous
Et c’était merveilleux, si merveilleux, Filliou!
Raconte…


(In Sabine Sicaud, Les poèmes de Sabine Sicaud, Paris, Stock, 1958)


AH! LAISSEZ-MOI CRIER

« Ah! Laissez-moi crier, crier, crier …
Crier à m’arracher la gorge!
Crier comme une bête qu’on égorge,
Comme le fer martyrisé dans une forge
Comme l’arbre mordu par les dents de la scie,
Comme un carreau sous le ciseau du vitrier…
Grincer, hurler, râler. Peu me soucie
Que les gens s’en effarent. J’ai besoin
De crier jusqu’au bout de ce qu’on peut crier.
Les gens? Vous ne savez donc pas comme ils sont loin
Comme ils existent peu, lorsque vous supplicie
Cette douleur qui vous fait seul au monde?
Avec elle on est seul, seul dans sa geôle
Répondre? Non. Je n’attends pas qu’on me réponde.
Je ne sais même pas si j’appelle au secours
Si même j’ai crié, crié comme une folle
Comme un damné toute la nuit et tout le jour
Cette chose inouïe, atroce, qui vous tue
Croyez-vous qu’elle soit
Une chose possible à quoi l’on s’habitue
Cette douleur, mon Dieu, cette douleur qui tue
Avec quel art cruel de supplice chinois
Elle montait, montait à petits pas sournois
Et nul ne la voyait monter, pas même toi
Confiante santé, ma santé méconnue
C’est vers toi que je crie, ah c’est vers toi, vers toi!
Pourquoi, si tu m’entends n’être pas revenue?
Pourquoi me laisser tant souffrir, dis-moi pourquoi
Ou si c’est ta revanche et parce qu’autrefois
Jamais, simple santé, je ne pensais à toi? »

(Sabine Sicaud, Les poèmes de Sabine Sicaud, Paris, Stock, 1958)
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Guy Rancourt
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POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud Empty
MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyVen 17 Nov - 0:41

OUF! GINETTE...L'OEUVRE DE SABINE EST TRÈS DIFFICILE À TROUVER ICI...COMME TU DEMEURES PRÈS DE MONTRÉAL, TU PEUX CONSULTER SUR PLACE SEULEMENT À LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE LE TEXTE SUIVANT : "LES POÈMES DE SABINE SICAUD" PUBLIÉS EN 1958 AUX ÉDITIONS STOCK...POUR SES "POÈMES D'ENFANT" PUBLIÉS EN 1926 AUX CAHIERS DE FRANCE, POITIERS...LÀ C'EST INTROUVABLE ICI AU QUÉBEC...J'AI DÛ PASSER PAR UNE COMMANDE AUX "LIVRES-RARES-BOOKS"...
SUR LE SITE MULTILINGUE AGONIA,

http://francais.agonia.net/index.php/author/20124/index.html


J'AVAIS DÉPOSÉ UNE TRENTAINE DE POÈMES DE SABINE, MAIS DEPUIS QUELQUES TEMPS LA RUBRIQUE "CLASSIQUES" EST EN CONSTRUCTION...

OU ENCORE SUR LE FORUM DE MON AMIE "MARCEK"...:

http://www.mespoemes.net/marcek/

J'AI PUBLIÉ UNE COURTE BIOGRAPHIE ET REPRODUIT UNE DOUZAINE DE SES POÈMES, SURTOUT CEUX QUI NE TROUVENT PAS PARMI LES 17 PUBLIÉS SUR "POESIE.WEBNET.FR" :

http://poesie.webnet.fr/auteurs/sicaud.html


le jeudi 07 septembre 2006, à 18:39. Posté par guy



D'abord, je tiens à remercier Marcek de m'avoir fait connaître cette jeune prodige et cas unique dans les annales de nos lettres françaises, je crois. Voici donc, une courte biographie de l'auteure suivie d'un poème composé à l'âge de onze, qui gagna le prix du Jasmin d'argent de 1925 : "Le petit cèpe".

Qui est Sabine Sicaud ?

1913 : Naissance à Villeneuve-sur-Lot le 23 février

1925 : Lauréate du Jasmin d'Argent, puis des Jeux Floraux de France.

1926 : "Poèmes d’enfant" a été préfacé d’Anna de Noailles.


.... : Elle tombe gravement malade.

1928 : Mort à 15 ans le 12 juillet.


Il n'existe à date qu'une seule et courte biographie sur Sabine Sicaud et c'est celle publiée par Odile Ayral-Clause, "Sabine Sicaud: Le Rêve inachevé", Bordeaux, Les Dossiers d'Aquitaine, 1996.
Ginette, tu peux avoir cette courte biographie aussi à la Bibliothèque nationale de Montréal.
En 1958, aux Éditions Stock, on avait publié "Les Poèmes de Sabine Sicaud", avec un Avant-propos de François Millepierres.

Le petit cèpe


Va, je te reconnais, jeune cèpe des bois...
Au bord du chemin creux, c'est bien toi que je vois
Ouvrant timidement ton parapluie.
A-t-il plu cette nuit sur la ronce et la thuie?
Déjà, le soleil tendre essuie
Les plus hautes feuilles du bois...

Tu voulais garantir les coccinelles?
Il fait beau. Tu seras, jeune cèpe, une ombrelle,
L'ombrelle en satin brun d'un roi de Lilliput!
Ne te montre pas trop, surtout... Le chemin bouge...chut!
Fais vite signe aux coccinelles!

Des gens sont là, dont les grands pieds viennent vers toi.
On te cherche, mon petit cèpe...
Que l'ajonc bourdonnant de guêpes,
Le genièvre et le houx cachent les larges toits

De tes aînés, les frères cèpes,
Car l'un mène vers l'autre et la poêle est au bout!

Voici qu'imprudemment tout un village pousse:
Rouge et couleur de sang, vert et couleur de mousse,
Girolle en bonnet roux,
Chapeaux rouges, verts, blonds, partout,
Les toits d'un rond village poussent!

Depuis l'oronge en oeuf, le frais pâturon blanc
Doublé de crépon rose,
Jusqu'au méchant bolet qu'on appelle Satan,
Je les reconnais tous, les joyeux, les moroses,
Les perfides, les bons, les gris, les noirs, les roses,
Tes cousins de l'humide automne et du printemps...
Mais c'est pour toi, cher petit cèpe, que je tremble!
Tu n'es encore qu'un gros clou bien enfoncé;
Ta tête a le luisant du marron d'Inde et lui ressemble.
Surtout, ne hausse pas au revers du fossé
Ta calotte de moine! on te verrait... je tremble.

Moi, tu le sais, je fermerai les yeux.
Exprès, je t’oublierai sous une feuille sèche.
Je t’oublierai, petit Poucet. Je ne puis, ni ne veux
Être pour toi l’Ogre qui rêve de chair fraîche…
Je passerai, fermant les yeux!

Dans mon panier, j’emporterai quelques fleurs, une fraise…
Rien, peut-être…Mais toi, sur le talus,
À l’heure où les chemins se taisent,
Levant ton capuchon, tu ne nous craindras plus!

Brun et doré, sur le talus,
Tu t’épanouiras en coupole si ronde,
Si large, que la lune en marche - une seconde -
S’arrêtera pour te frôler de son doigt blanc. La nuit
Se fera douce autour de toi, bleue et profonde.
Mignonne hutte de sauvage - table ronde
Pour les rainettes dont l’œil jaune et songeur luit,
Mon cèpe! tu ne seras plus un clou dans l’herbe verte,
Mais un pin-parasol dans l’ombre où se concertent
Les fourmis qui, toujours, s’en vont en longs circuits;
Tu seras une belle tente, grande ouverte,
Où les grillons viendront chanter, la nuit…

(Sabine Sicaud, Poèmes d'enfant, Poitiers, Cahiers de France, 1926)

Ce poème gagna le premier prix du Jasmin d’Argent de 1924, alors que Sabine Sicaud n’avait que onze ans! Fondé à Agen en 1920 par Jacques Amblard, le Jasmin d’Argent est un concours littéraire annuel où le lauréat reçoit un jasmin en argent-bijou rappelant la Gascogne, d’où le nom de ce concours.


Précision sur la maladie et la mort de Sabine,
selon Odile Ayral-Clause :

«Sabine est morte d'ostéomyélite, maladie qui maintenant se soigne avec des antibiotiques, mais qui était incurable à l'époque.
L'ostéomyélite est très douloureuse, surtout lorsqu'on tente de bouger le malade (pour le laver, par exemple). Les douleurs sont aussi intermittantes, ce qui explique pourquoi Sabine hurle sa douleur dans certains poèmes, alors qu'elle est apaisée ou ironique dans d'autres; ce qui explique aussi pourquoi elle a bénéficié d'une brève rémission avant de mourir, rémission qui nous a donné le merveilleux poème: "Quand je serai guérie".»


Quand je serai guérie


Filliou*, quand je serai guérie,
Je ne veux voir que des choses très belles...

De somptueuses fleurs, toujours fleuries ;
Des paysages qui toujours se renouvellent,
Des couchers de soleil miraculeux, des villes
Pleines de palais blancs, de ponts, de campaniles
Et de lumières scintillantes... Des visages
Très beaux, très gais ; des danses
Comme dans ces ballets auxquels je pense,
Interprétés par Jean Borlin. Je veux des plages
Au décor de féerie,
Avec des étrangers sportifs aux noms de princes,
Des étrangères en souliers de pierreries
Et de splendides chiens neigeux aux jambes minces.

Je veux, frôlés de Rolls silencieuses,
De longs trottoirs de velours blond. Terrasses,
Orchestres bourdonnant de musiques heureuses...
Vois-tu, Filliou, le Carnaval qui passe ?
La Riviera débordante de roses ?
J'ai besoin de ne voir un instant que ces choses
Quand je serai guérie !

J'aurai ce châle aux éclatantes broderies
Qui fait songer aux courses espagnoles,
Des cheveux courts en auréole
Comme Maë Murray, des yeux qui rient,
Un teint de cuivre et l'air, non pas d'être guérie,
Mais de n'avoir jamais connu de maladie !

J'aurai tous les parfums, " les plus rares qui soient ",
Une chambre moderne aux nuances hardies,
Une piscine rouge et des coussins de soie
Un peu cubistes. J'ai besoin de fantaisie...

J'ai besoin de sorbets et de liqueurs glacées,
De fruits craquants, de raisins doux, d'amandes fraîches.
Peut-être d'ambroisie...
Ou simplement de mordre au coeur neuf d'une pêche ?

J'ai besoin d'oublier tant de sombres pensées,
Tant de bols de tisane et d'heures accablantes !
Il me faudra, vois-tu, des choses si vivantes
Et si belles, Filliou... si belles - ou si gaies !

Nul ne sait à quel point nous sommes fatiguées,
Toutes deux, de ce gris de la tapisserie,
De l'armoire immobile et de ces noires baies
Que le laurier nous tend derrière la fenêtre.

Tant de voyages, dis, de pays à connaître,
De choses qu'on rêvait, qui pourront être
Quand je serai guérie...

(*) petit nom que l'auteur donnait à sa mère

(In Les Poèmes de Sabine Sicaud, Paris, Stock, 1958)



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MessageSujet: Re: POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud   POÈMES D'ENFANT de Sabine Sicaud EmptyVen 17 Nov - 0:05

Oh ! mais... cette jeune fille est bourrée de talent.
C'est super inspirant.
Mais où as-tu trouvé ce recueil ?

Je t'adore. Je vais lui consacrer une chronique bientôt.
J'ai découvert que quand Sabine Sicaud est décédée, à l'âge de quinze ans, elle avait déjà écrit la matière de trois recueils.

Ginette
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