Le rêve

Le rêve

Dans ce rêve lascif, à travers les embruns,
Blancs, nus et unitifs, tes beaux bras de diablesse
Caressaient le désir et mon cœur en ivresse
S’attelait à t’offrir de doux mots opportuns.

Ebloui, éclairé, je disais un à un,
Par ton corps inspirés et par trop d’hardiesse,
A ta prudente oreille, à ton âme, Déesse,
Tous les mots de merveille et tous leurs beaux emprunts.

Mais tu passas, Venus, sans que mes mains honnêtes
N’aient caressé en sus tes courbures parfaites.
Je m’arrogeais pourtant le titre de Champion,

Quand tes yeux affolants me cherchaient sans ciller,
Et tes lèvres de feu nourrissaient la passion.
Dans ce rêve, crois-le, tu m’as fait vaciller.

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