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 LE TEMPS, CETTE CREATION DE L'ESPRIT

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3 participants
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tendrelle
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tendrelle


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MessageSujet: Re: LE TEMPS, CETTE CREATION DE L'ESPRIT   LE TEMPS, CETTE CREATION DE L'ESPRIT EmptyJeu 21 Sep - 5:56

super !!

j'ai tout imprimé afin de le relire tranquillement , de m'en imprégner afin d'en comprendre les subtilités, et peut être d'avoir un éclairage nouveau sur mon entourage .

JOELLE
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Gi
Rang: Administrateur



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Date d'inscription : 18/12/2004

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MessageSujet: Re: LE TEMPS, CETTE CREATION DE L'ESPRIT   LE TEMPS, CETTE CREATION DE L'ESPRIT EmptyDim 5 Mar - 3:53

Très intéressant...
J'y reviendrai.
Gi
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http://www.liensutiles.org/gvilleneuve.htm
villaperla
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Date d'inscription : 21/07/2005

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MessageSujet: LE TEMPS fin   LE TEMPS, CETTE CREATION DE L'ESPRIT EmptyVen 3 Mar - 5:33

Les types « sensation » vivent surtout dans le présent



Les types « sensation » s'intéressent en tout premier lieu au présent et à l'immédiat. Chez aucun autre type on ne rencontre une aptitude aussi développée à percevoir le moment présent dans toute sa profondeur; Les types « sensation » n'intègrent pas les expériences passées dans leurs activités présentes. Ils affrontent les événements en termes de réalités existentielles, en accordant peu d'importance à la manière dont ils sont devenus ce qu'ils sont. La vie est un événement. D'où elle vient et où elle va sont des problèmes de peu d'importance. Qu'elle existe et qu'elle puisse être perçue est souverain.



L'objet perçu par les sens à tout moment constitue toute la mentalité pour les types « sensation ». Ils respectent le caractère concret de l'objet, déchiffrent son message, et réagissent en fonction de lui. Pour qu'une chose existe, on doit pouvoir la sentir, la goûter, la toucher, la voir ou l'entendre. Les types « sensation » apprennent au besoin que ce qui n'est pas visible et ne se manifeste pas est aussi réel. Mais ils ne le croient jamais complètement.



Ils ne supportent pas l'attente dans la recherche d'une satisfaction



C'est l'orientation des types « sensation » par rapport au temps qui explique l'efficacité de leur action en cas de crise ou d'urgence en tout genre. Ils sont capables de réagir au moindre mot d'ordre, de saisir la nature d'une situation en un clin d'œil en raison de leur aisance à l'égard du présent, ils peuvent également agir sans hésiter à partir de ce qu'ils voient. Ils ne sont pas entravés par le désir de choisir entre diverses orientations pour leurs actes. L'évènement lui-même leur indique la conduite à suivre. Ils sont plus habiles a manier les outils, la matière et les sens que les individus des autres catégories. Leurs réactions si rapides et si souvent efficaces montrent bien qu'ils possèdent une compétence totale qui peut juguler toute opposition et conduire les autres à se ranger à leur avis lorsque ceux-la sont en proie au doute le plus complet. C'est là un piége habituel, surtout pour les types « pensée » et « sentiment ». Les types « pensée » estiment que « personne » ne saurait « raisonnablement » être à ce point efficace sans avoir réfléchi beaucoup sur le sujet et sans avoir déduit que la réaction était conforme aux principes. Les types « sentiment », quant à eux, supposent que les types « sensation » sont conscients des sentiments d'autrui et vont s'arranger pour agir de manière à ne pas les heurter. Aucune de ces deux suppositions n'est la bonne, car les types « sensation » ne réfléchissent pas au sujet et ne font pas particulièrement cas des sentiments d'autrui. Ils doivent simplement agir, car l'action est la seule réaction appropriée à l'impulsion des stimuli qu'ils perçoivent. Si les types « sensation » sont des êtres honnêtes, ils mettront leurs dons au service d'une juste cause (exemple George Washington). Si ce sont des tyrans (exemple : Staline), ils sont capables de dominer une nation tout entière. Ils sont, en général, très avides de puissance et, à court terme du moins, ils font preuve de beaucoup d'adresse dans les jeux du pouvoir.



Tout délai apporté a la satisfaction de leurs exigences agace les types « sensation »- L'attente, pour eux, est synonyme de refus. Un type « sensation » à qui l'on dirait d'être patient et de supporter une attente d'un mois ou deux tenterait tout ce qui est en son pouvoir pour amener autrui à agir selon ses vœux propres et, en cas d'impossibilité, il n'hésiterait pas à mettre un point final aux relations. Le fait de savoir attendre, de différer la satisfaction vient de la connaissance empirique de l'écoulement du temps. Mais les types "sensation » ne perçoivent pas le temps de cette manière. Ils savent qu'ils bougent — ils lisent l'heure. Mais, au plus profond d'eux-mêmes, ils ne perçoivent pas le temps comme quelque chose qui s'écoule. Leur perception est plutôt celle d'un présent riche, complet, profond et toujours là. Leurs activités les arrachent à l'instant présent ou les plongent dans le moment suivant, mais ils ne perçoivent pas la continuité du temps.



L'absence de passé et de futur expliquent aussi leur désir de toujours connaître des sensations nouvelles. Du fait qu'ils ne peuvent jamais ni se souvenir ni anticiper, la seule manière qu'ils ont de déterminer si une situation est agréable ou non est de la vivre réellement. Ils préfèrent une sensation positive, mais ils l'acceptent même si elle est négative, plutôt que l'absence de sensation, chose qu'ils jugent intolérable. C'est ce qui les incite a une activité constante. Il est rare de rencontrer un type sensation qui soit un tant soit peu paresseux.



Les types ((intuition)) ont toujours le regard tourné vers l'horizon



L'intuition est la fonction qui s'efforce de vérifier le possible. C'est une fonction pré cognitive, plus a l'aise avec « sera » qu'avec « est » ou «était ». Pour un individu de ce type, le présent est une ombre pale et le passé une brume. La chaleur et les feux du soleil, les grandes lumières et l'animation, on ne peut les trouver qu'au-delà du tournant de la route, sur l'autre versant de la montagne. Mais une fois passé le coin du chemin, on se retrouve momentanément à l'entrée d'une ligne droite. Pour un type « intuitif » , il y a toujours un virage. L'intuitif passe sa vie à courir vers I'horizon. Il apparaît souvent aux yeux d'autrui comme inconstant, dépourvu de sens pratique et de réalisme. Parce que, pour eux, ce qui arrivera est plus réel que ce qui est en train de se produire, les intuitifs souffrent souvent de frustration il faut qu'ils attendent que les événements rattrapent ce qui, pour eux, est déjà une évidence. L'intuitif a l'impression que si les autres acceptaient de presser le pas, ils arriveraient plus rapidement au lendemain de leur vue.



Un intuitif peut concevoir une inspiration concernant le futur aussi rapidement qu'un type « sensation » élabore un projet, qu'un type « pensée » met au point une réaction émotionnelle. Mais les intuitifs ont tendance à sauter rapidement d'une activité à une autre. Aussitôt qu'une nouvelle inspiration se fait jour, leur curiosité est excitée et ils veulent voir comment les choses vont tourner. Tandis que les autres persévèrent et s'efforcent de rattraper la vue qu'ils ont eue ensemble, l'intuitif l'a déjà abandonnée pour suivre une nouvelle inspiration. C'est pourquoi nombreux sont les intuitifs qui ne tirent aucun bénéfice de leurs inspirations. Les autres individus exploitent les vues lancées par l'intuitif et cueillent les fruits nés des graines que ce dernier a semées. Du fait qu'un type « pensée » parvient au futur en suivant pas à pas la ligne du temps. il ne lui est pas tellement difficile de prévoir la trajectoire qu'épousera la vue de l'intuitif, à condition qu'il la tienne pour valable.



Puisque le temps dans le futur obéit a des règles différentes de celles qui gouvernent le présent, le passé ou la courbe du temps dans son entier, il est généralement difficile aux intuitifs d'acquérir la notion du temps. Selon toute vraisemblance, ils connaissent le jour, la date et la saison; mais ils ont souvent tendance à commettre de lourdes erreurs si on leur demande de dire l'heure sans regarder leur montre. Ce trait est particulièrement prononcé chez ceux qui sont profondément introvertis. De nos recherches sur des intuitifs introvertis, nous avons tire une hypothèse de travail l'éternelle — sphère du temps vécu dans laquelle se concentrent les mystiques et les maîtres taoïstes — est le monde dans lequel évoluent normalement les intuitifs introvertis ou, dans un degré moindre, ceux dont l'intuition introvertie est la fonction secondaire. Avoir conscience du temps, s'astreindre a la ponctualité et devoir tenir un horaire, autant d'exigences que les intuitifs ressentent comme pénibles et assommantes.



Les intuitifs inspirent aux autres une vue du futur. C'est là que résident leur plus grand talent et la source de leur bonheur personnel. Les extravertis de ce type ont invariablement un charisme qui attire les autres à eux et les oblige aàescalader les falaises déjà explorées par eux.



Parce que le futur est leur élément, ils ont de plus grandes chances — lorsqu'ils sont intelligents, stables sur le plan psychologique et d'une moralité certaine—pour que le futur leur donne raison à eux, plutôt qu'à ceux des autres types, à qualités égales. Mais ils peuvent également se fourvoyer dans des proportions incroyables et entraîner un mouvement tout entier dans un futur d'horreur, de désespoir et de mort. Pour un intuitif, sa propre vue du futur est très réelle. Il n'apprécie pas tellement ceux dont les vues diffèrent des siennes. Une fois qu'il est engagé dans sa vue du futur, rien ne pourra plus l'arrêter dans son entreprise pour changer le monde de manière à ce qu'il s'adapte à l'image qu'il s'en fait. Hitler ainsi que Jeanne d'Arc appartenaient à ce type de personnalité.



Nous ne vivons pas tous la même réalité



Notre but, tout au long de cette étude a été d'utiliser les différentes perceptions du temps pour jeter les bases théoriques de ce qui, jusqu'à maintenant, demeurait un simple système de classification intelligent et utile. tandis que le bon sens et la sagesse conventionnelle nous disent que nous voyons tous le même évènement, notre théorie prétend que les conflits se produisent parce que le même événement survenant au même moment pour différentes personnes est en fait un événement distinct pour chacune d'entre elles. Il y a quatre réalités : la réalité de la pensée, faite de progrès et d'idées ; celle du sentiment, de souvenirs et d'émotions ; celle de la sensation, d'immédiat et de concret ; celle enfin de l'intuition, d'anticipation et de vues.



Nous devons



1. Découvrir comment différencier et mesurer quantitativement ces mondes empiriques



2. Mettre au point une méthode susceptible de sensibiliser les individus aux mondes empiriques qui diffèrent radicalement du leur et leur apprendre à les connaître



3. Construire enfin un diagramme capable de prédire toutes les possibilités d'actions offertes aux individus de chaque type dans diverses situations courantes ; nous pourrons ainsi accroître l'habileté de l'homme à se contrôler et à composer avec autrui.



Nous ne sommes pas en mesure de résoudre nos problèmes les plus pressants sur les plans social, politique et interpersonnel sans prendre en considération ces différences. La reconnaissance de la pluralité des mondes empiriques du temps constitue un pas crucial dans notre effort vers une compréhension de ces différences.
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villaperla
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MessageSujet: LE TEMPS suite   LE TEMPS, CETTE CREATION DE L'ESPRIT EmptyVen 3 Mar - 5:31

Les types « pensée » ont une conception neutre du passé



Les types « pensée » perçoivent aussi le temps comme s'écoulant depuis le passé, mais leur passé n'est pas le passé personnel des types « sentiment ».C'est le passé, neutre, historique. On ne peut ni discuter ni comprendre un résultat sans avoir au préalable jugé l'origine de l'événement, son développement lorsqu'il est terminé ou, dans le cas d 'un événement en cours, son aboutissement. Ce type d'individu refuse de reconnaître les faits qui viennent de nulle part, qui « tombent du ciel », Tout a une histoire, tout vient d'une racine inconnue (ou que l'on ne peut connaître), et tout existe seulement dans la mesure où tout conduit à quelque chose qui tend vers un point spécifique.



Les types « pensée » sont souvent critiqués pour leur manque d'enthousiasme, pour leurs attitudes froides, détachées, négligentes. L'accusation n'est pas fondée. Leurs intérêts et préoccupations ne résident dans aucun événement momentané de l'existence, mais dans l'ensemble de la chaîne au sein de laquelle l'épisode en cours n'est qu'un maillon qui ne présente intrinsèquement pas plus d'intérêt que n'importe quel autre événement isolé. Leur plaisir et leur intérêt doivent se projeter a travers le temps. L'étendue de leur joie est directement proportionnelle à la portée du passé, du présent et du futur que l'on peut entrevoir a travers chaque groupe d'événements.



Leur aptitude à classer les événements suivant l'ordre historique permet aux types « pensée » d'échafauder des hypothèses, de tirer des conclusions et de faire des prévisions. Le raisonnement logique, quel que soit son degré d'excellence, serait impossible sans une conception linéaire du temps. La logique part du principe que les événements se suivent dans le temps, lequel s'écoule depuis le passé, dans le présent et vers le futur. Que certains puissent percevoir le futur avant le présent est, littéralement, impensable pour quelqu'un de ce type.



Les types « pensée » vivent suivant des principes. Ils accordent une telle importance a la continuité et a la suite logique qu'ils doivent adopter une conduite qui garantisse que leurs actions s'insèrent dans une théorie d'ensemble et qui réduise la probabilité d'événements individuels fortuits. La spontanéité n'est pas un trait particulièrement caractéristique des types « pensée ». Ils veulent prendre des décisions, aboutir a des conclusions logiques avant d'agir. C'est pourquoi ils sont souvent inefficaces en cas de crise, encore que l'aptitude a

venir a bout des urgences augmente a mesure que croît l'extraversion, et la sensation entre en jeu comme seconde fonction.



Les types « pensée » n'ont pas leur pareil pour ce qui est de dresser des plans. Aucun autre type ne peut les égaler en habileté pour « manigancer » les choses dans le temps, suivre chaque étape logique et en déterminer le rôle, fairedes calculs pour voir clair dans un travail du début jusqu'à la fin. C'est pourquoi une fonction pensée primaire ou secondaire est extrêmement valable dans des tâches telles que l'administration et l'organisation. Les autres types sont également capables d'échafauder des plans, car c'est là une spécialité enseignée et très appréciée par la culture occidentale. Mais seuls les types « pensée » prennent les plans tellement au sérieux qu'ils peuvent être contraries d'avoir a modifier un horaire.



Freud est un bon exemple de type « pensée »



Changer de plans revient à renier le rôle directeur de la logique au cours du temps et donc l'ordre même de l'existence. De tels signes avant-coureurs du chaos les outragent et les menacent.



Les types « pensée » ne badinent pas avec le temps. Pour eux, le temps est quelque chose de sérieux, de réel et d'exigeant. Il y a toutes les chances pour qu'ils sachent le jour et l'heure. En avoir conscience est un aspect normal de leur relation avec le monde. L'attention qu'ils portent a l'évolution, l'amour des plans et le respect des principes sont autant de caractéristiques fondamentales des types « pensée » et qui sont directement attribuables a leur orientation temporelle.



Forts de leur théorie, ils partent en guerre contre le monde, maintenant souvent leur version de la réalité envers et contre tous. Ils affectent d'ignorer les faits qui vont à l'encontre de leurs théories ou les détruisent, avec logique et esprit. Un langage bien ordonné, une rationalité déployée sont leurs moyens. L'histoire est peuplée de types « pensee » idéalistes, logiques, détermines, luttant pour changer la réalité et pour construire une société meilleure, plus logique. Sils sont intelligents et que l'occasion leur est donnée, ils peuvent être créatifs, systématiques et productifs. Doués dune intelligence inférieure, mais avec un degré égal de détermination et de foi en leur vue du monde, ils peuvent facilement devenir rigides, bornés et dogmatiques. Des termes péjoratifs comme « entêté », « difficile» et « arrogant » sont souvent utilisés pour décrire de tels individus.



Freud est un excellent exemple de type « pensée ». Il a tiré sa théorie en grande partie de ses propres réflexions, puis il a passé des années à la mettre au point et à la « bricoler ». Deux des

premiers disciples de Freud, Carl C. Jung et Alfred Adler, ont avancé des théories psychologiques qui différaient de manière significative de celle du maître. C'est à peine surprenant, compte tenu des différences typologiques évidentes chez les trois hommes. La théorie de Freud était très nettement supérieure à celles de Jung ou d'Adler par sa fermeté, sa rigoureuse logique et sa portée. Elle est l'œuvre d'un type "pensée". Jung, intuitif, présenta une vue de la psyché qui va plus loin, qui a plus de profondeur et de mystère, mais rares sont ceux qui ont été capables de s'y « retrouver » dans ses écrits verbeux, obscurs et mal organisés. L'approche psychologique d'Adler est le fait d'un homme dont la fonction fondamentale est la sensation. Son oeuvre est concise et pratique, mais il lui manque la large structure d'un Freud ou l'imagination d'un Jung.



Freud était choqué, blessé et fâché des défauts de ses plus proches collaborateurs. Il n'envisageait pas qu'il pût exister différentes vues du monde d'égale valeur. Il avait besoin de prouver que sa théorie seule était capable d'expliquer la plupart des phénomènes. Freud était tellement persuade du bien-fondé essentiel de sa théorie qu'il l'appliquait à l'histoire, à la mythologie, à l'art, à l'anthropologie et à la politique. Il se souciait peu des sentiments d'autrui a l'égard de sa théorie. Il refusait l'intimidation et ne tolérait aucune opposition. Les types « pensée » sont semblables à lui dans leur adhésion à la logique, leur foi dans les principes et leur aptitude à sacrifier l'amitié et les satisfactions personnelles aux intérêts d'objectifs personnels.
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villaperla
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MessageSujet: LE TEMPS, CETTE CREATION DE L'ESPRIT   LE TEMPS, CETTE CREATION DE L'ESPRIT EmptyVen 3 Mar - 5:26

LE TEMPS, CETTE CREATION DE L'ESPRIT



La perception du temps et les différents types de personnalité



par Harriet Mann, Miriam Siegler et Hurnphry Osmond



"Dites-moi ce que vous Pensez du temps, je saurai quoi penser de vous. » (J.T. Fraser)



Le monde est une vaste scène de théâtre, mais le directeur a distribué la production avec « trois fois rien ».



Malgré les différences d'éducation, de culture et d'époque historique, les êtres humains semblent se ranger dans un nombre limite de types de personnalités. Théophraste a décrit trente caractères spécifiques de l'Athènes antique d'une manière si vivante que l'on croit encore les voir aujourd'hui. Le progrès a réduit le nombre de ces rôles potentiels. En 1923, C.G. Jung a propose un modèle de classification constitué de huit types psychologiques fondamentaux . Malheureusement, le système jungien n'a aucune valeur explicative, et il lui manque le caractère dynamique et la force d'impulsion nécessaires a une théorie.



Les typologies classent les paramètres de la personnalité humaine de sorte que l'on puisse voir lesquelles vont ensemble. Cependant, faute d'un point de départ théorique, les systèmes de classification, au lieu de transmettre de plus en plus d'informations, en fournissent de moins en moins. C'est à cause de cette lacune que la typologie de Jung est demeurée lettre morte pendant au moins cinquante ans.







Les différents modes de perception du monde



Jung avait observé que, d'une manière générale, l'homme vit le monde a travers quatre modes : la sensation, la pensée, le sentiment et l'intuition. La sensation est la fonction de la réalité elle nous dit ce que sont les choses. La pensée est la fonction logique : elle nous révèle leur nature. Le sentiment nous permet de porter un jugement de valeur sur l'objet (que nous l'aimions ou non) tandis que l'intuition, méthode pour se rattacher au monde a travers les pressentiments et les suppositions, nous montre les possibilités inhérentes a l'objet. L'intuition et la sensation sont deux manières opposées de percevoir le monde: la pensée et le sentiment, qui sont deux méthodes pour l'analyser, sont également en opposition. Si l'une des fonctions est dominante chez un individu, la fonction opposée a tendance a être mineure, mais chacun a, en puis­sance, des dispositions pour les quatre fonctions.



Chaque mode fondamental de percevoir le monde peut être soit essentiellement introverti, soit essentiellement extraverti. Ces deux attitudes s'associent avec les quatre fonctions pour produire huit types psychologiques fondamentaux. Bien entendu, personne n'appartient jamais purement à un type. L'expérience intérieure et le comportement observable, dans leur ensemble, laissent entrevoir les caractéristiques des huit possibilités. Cependant. ces fonctions sont susceptibles d'une hiérarchie, et chacun de nous manifeste une tendance naturelle a l'égard d'une des attitudes (introversion/extraversion).







Les différentes réalités



Plus les deux attitudes sont proches de l'équilibre, plus grandes sont les possibilités offertes a l'individu de connaître a la fois les joies propres aux sphères intérieures et aux plaisirs du monde extérieur. Les personnalités complètes sont capables d'utiliser n'importe quelle attitude ou fonction adéquate compte tenu de la situation donnée. De toute évidence, il y a des cas où le sentiment mène beaucoup plus loin que la pensée, et l'intuition que la sensation. Cependant, la plupart des gens ont tendance a se rattacher au monde a travers une ou deux fonctions seulement et sont incapables de modifier consciemment leur attitude.



Pour tenter de donner a la typologie de Jung un point de départ théorique, nous avons entrepris une étude de la perception du temps. Nous avons utilisé les concepts élaborés par Jacob von Uexküll .Von Uexküll décrivait le monde empirique de l'instant, en se fondant sur la manière dont l'animal ressent l'espace et le temps. Faute d'une compréhension de la nature spatio-temporelle de l'homme. toute typologie humaine est impossible. Nous ne pouvons identifier un animal sans posséder certaines données exactes concernant sa manière de se situer dans l'espace et dans le temps et l'usage qu'il en fait. Il en va de même pour l'être humain.



Ainsi avons-nous découvert que, dans chacune des catégories jungiennes, les individus ressentent le temps de manière unique. Les types se rattachant au mode pensée perçoivent le temps comme linéaire, en reliant constamment le passé au présent et au futur. Les autres types se cantonnent à une dimension particulière de la ligne du temps. Les types sentiment se réfèrent principalement au passé. les types sensation au présent et les types intuition au futur.



Nous nous sommes aperçus que ces différentes attitudes a l'égard du temps semblaient produire des personnalités différentes et, en pratique, différentes réalités. Nous nous proposons de donner ici une description des traits caractéristiques et des réactions des individus dans chacune des catégories.



Les types « sentiment » ont le goût de la continuité



Les types « pensée » et les types « sentiment » tentent d'établir une continuité dans leur vie en reliant les expériences passées au présent. Pour les types « pensée » le temps se situe sur une ligne et s'écoule depuis le passé, dans le présent et vers le futur. Pour les types « sentiment » le temps est circulaire. Le temps passé devient le temps présent pour regagner immédiatement le passé a l'état de souvenir. Les types sentiment s'intéressent surtout à leur propre passé. Ils ne reçoivent pas ce qu'il y a d'unique dans une situation donnée; leur première réaction est le plus souvent de penser: « Oh! oui, cela me rappelle... » Réminiscences, journaux intimes, folklore et traditions sont les exutoires privilégiés de ces types. De tels individus ont tendance à se sentir mal a l'aise lorsqu'ils sont confrontés a des situations nouvelles, et ils évitent de prendre des décisions susceptibles de les couper des liens qui les unissent au passé ou d'apporter un changement radical à leur existence.



Dans leur jeunesse, les types sentiment peuvent être aventureux et audacieux. Ils n'ont pas encore accumulé assez d'histoire personnelle pour se sentir liés par elle. Une fois passé l'âge moyen, ils sont volontiers conservateurs. Les temps changent, mais de tels individus sont bien incapables d'en faire autant. Ils ont besoin de continuer à concevoir les choses en se fondant sur des critères similaires a ceux qui étaient adéquats et privilégiés dans leur plus jeune âge. Ils sont pris au piège du souvenir des choses révolues.



Le jugement que portent les types « sentiment » sur les événements est davantage fonction de leur place dans le passé que de leur effet dans le présent ou de leurs conséquences futures. Seuls les événements dont l'intensité est suffisante pour être conservée à l'état de souvenirs sont réellement significatifs. Ce type d'individus préfère les émotions violentes, même si elles sont négatives, à d'autres plus agréables mais anodines.



En raison de la valeur qu'ils accordent au souvenir, a l'émotion, les types « sentiment » sont passes maîtres en l'art d'estimer la valeur émotionnelle exacte des événements de la vie quotidienne. Ils savent influencer une situation de manière qu'une atmosphère chaleureuse devienne manifeste, qu'un contact agréable s'élève au niveau de la sympathie réciproque ou, dans l'extrême inverse, qu'une contrariété s'enfle en une colère apparente et non déguisée. Les types sentiment apportent joie, chaleur, vigueur, jovialité, sympathie et cohésion. Une réunion sans au moins un extraverti de type « sentiment » aurait toutes chances d'être ratée. Leur objectif est d'intensifier l'émotion pour que, devenue souvenir, le niveau de sensation soit encore suf­fisamment élevé pour ressusciter l'évé­nement dans toute son authenticité.



Les situations dans lesquelles sont impliqués de mauvais sentiments peuvent contribuer a mettre fin à un système de relations et, par voie de conséquence, tracer une croix sur une partie du passé ou l'effacer a jamais. Les types « sentiment » font tout pour éviter de blâmer les autres, Ils préfèrent se considérer eux-mêmes comme fautifs. Ils s'excusent généralement de manière trop excessive pour des défauts insignifiants. Lorsqu'un système de relations prend un mauvais départ, il leur est difficile de réviser leur jugement sur la personne et de la trouver mieux ou plus gentille que lors de la première rencontre. Ils sont avant tout fidèles au passé.



Puisque la préservation des contacts humains revêt une importance à ce point essentielle pour eux, les types « sentiment » ont tendance à juger les événements du monde en termes personnels: « Qui a fait quoi et a qui ? ». Ils sont aussi susceptibles d'imputer de sinistres desseins a ceux dont le comportement leur a semblé inconsidéré ou indélicat, car ils ne croient pas que le fait de mener une tâche à bien soit une fin en soi. Il ne leur vient pas à I'idée que les autres puissent faire quelque chose de manière détachée a cause des principes (types « pensée » ), en raison de l'aspect pratique (types « sensation »), ou simplement par désir de rendre les choses plus palpitantes dans le futur (types « intuition »). Ainsi, les autres sont-ils souvent agacés ou courroucés par ce qu'ils interprètent comme acte de curiosité de la part des types « sentiment » qui s'entendent souvent répondre : « Contentez-vous d'accepter les choses comme elles sont, et cessez donc d'essayer de chercher plus loin ». Une telle remontrance se révèle a la fois inopérante et dénuée de sens. Pour quelqu'un de cette nature, les choses ne sont jamais simplement ce qu'elles ont l'air d'être. Elles sont déjà riches des anciens échos qui résonnent dans les dédales de la mémoire.



Il n'est pas facile, pour un type « sentiment » d'être ponctuel, car l'émotion présente est plus exigeante qu'aucun engagement ne saurait l'être. Il est tout a fait capable de prolonger une courte « pause-café » en une conversation d'une demi-heure, de décider d'aller faire une petite course et de s'apercevoir qu'il a mis tellement de temps que le dîner s'en trouve retardé. Il lui est aussi difficile de se soustraire à un quelconque engagement même s'il « sait » que le fait de s'attarder ne va pas manquer d'engendrer des problèmes multiples et variés dans les autres sphères de sa vie.



Le célèbre roman de Boris Pasternak, « le Docteur Jivago », illustre bien la vie d'un type « sentiment ». Dans ses jeunes années, Jivago était un jeune homme actif, ouvert, alerte, désireux d'examiner les nouvelles idées émises par ses compatriotes. Comme les temps se faisaient plus difficiles, l'incapacité dans laquelle se trouvait ce type « sentiment » de venir a bout du désordre et de l'imprévisible, le fait que l'on ne pouvait plus mener la vie pour laquelle il s'était préparé affecta profondément Jivago. Il ne pouvait se joindre aux révolutionnaires parce que, de par la nature même d'une révolution, les sentiments des gens sont heurtés et il se produit des événements cruels, douloureux, mortels.



Ils vivent le présent pour qu'il devienne un riche passé



Plus les événements étaient troubles, plus il devenait malheureux. Le passé vivait en Jivago toutes les fois où il voyait Lara; bien que les années se fussent écoulées, les anciennes émotions étaient présentes dans toute leur intensité. Jivago adorait sa femme. mais il aimait aussi Lara ; incapable de choisir entre elles, Il restait donc avec celle dont la parenté était la plus visible et immédiate, et pour laquelle ses sentiments les plus profonds se trouvaient engagés. Ce ne fut que lorsque la vie de Lara fut en danger et qu'un homme compétent et pratique s'offrit de la sauver que Jivago s'en sépara. On lui proposa une possibilité de s'enfuir, mais il ne parvint pas tout a fait a se décider à quitter la Russie, à abandonner le connu et le familier; aussi y resta-t-il.



Durant le reste de sa vie, Jivago « dégringola », devenant chaque jour plus impuissant à lutter, tombant dans un déclin de plus en plus profond à mesure que les années passaient. Il connut la plus grande tragédie que la vie puisse réserver à un type « sentiment » : l'impossibilité de voir une continuité entre les expériences de jeunesse et les réalités de l'âge adulte ; sa lenteur a s'adapter, son absence de sens pratique, sa vulnérabilité aux émotions n'avaient pas leur place dans un pays en pleine révolution.



Pasternak est un poète et la poésie est le langage des sentiments. Elle est l'expression naturelle de cette fonction comme l'histoire est celle de la pensée, la technologie celle de a sensation et l'imagination celle de l'intuition. Le but de ceux dont la fonction fondamentale est le « sentiment » est de créer un langage du cœur plutôt que de l'esprit. Mettre au point les techniques qui rendent les souvenirs vivants et valoriser l'acte du souvenir: telles sont les préoccupations essentielles des types orientés vers le passé.
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