Comme un enfant...

Combien ignorent...
Blessent par indifférence...
Parce qu'ils sont pressés de retourner à eux-mêmes...
Parce qu'ils prennent mais ne donnent rien et dans ce cas, ils dérobent...
Ils n'ouvrent pas leurs mains à la tendre main tendue...
Même celle de l'enfance...
Si fragile...
Si spontanée
Questionnante
Si en droit d'être prise dans la grande main si douce et réconfortante, protectrice...
Oui, ils assassinent ceux qui ne prennent pas la main offerte.
Ils sont frileux
Peureux
Le regard tourné en-dedans d'eux-mêmes
Dans ce regard fracture que plus rien ne pourra guérir
Pardonner mais pas guérir
Pardonner mais sans l'oubli
Jamais

On peut vieillir des siècles sans oublier
On peut aimer à perdre la raison, aimer mille fois, aimer à en mourir, à se mourir dans celui que l'on aime, sans oublier cette main là, qui n'est jamais venue, qui ne viendra pas ou si elle vient, c'est trop tard, trop tard... fracture...
Alors peut-être qu'on ne sait plus si on aime vraiment, puisqu'on ne l'a pas été soi-même... Et on se dit que toutes ces morts là n'ont peut-être pas été des morts, mais de simples évanouissements, des bouts de sommeil... des leurres... ?

Quand cette grande main là n'a pas su, n'a pas pu, n'a pas voulu prendre la petite main tendue, on se demande "suis-je aimable, apte à être aimée ?"

Alors la vie devient un enfer.
Parce qu'on donne de mille manières différentes. A ses enfants, à ses amis, à ses amours. Et qu'à chaque fois, comme une torture lancinante, un étau dans le coeur : "est-ce que je sais aimer ? Donner ? Suis-je apte à être aimée ?"
Et l'on sait bien que la vie n'est que cela. Cela et rien d'autre. Aimer. Sans calcul, sans horizon barbelé, sans réduction de quelque nature qu'elle soit.

Chaos. Chaos de vides et de visages avides.
Chaos...

C'est facile pourtant...
Il suffit de tendre la main... la donner.
De tendre la main... pour prendre l'autre.

Qu'est-ce qui rend tout compliqué ?
L'argent ?
Le pouvoir ?
La guerre des générations ?
La guerre des sexes ?
La guerre des niveaux sociaux ?

C'est drôle... je parle comme un enfant...

Romane

Tu as le coeur d'une efant...
Tu as un coeur d'or aussi je le sais
Et un grand pouvoir d'émerveillement.
Les gens ont perdu ce pouvoir
Peut-être.

Ah oui j'oubliais ce texte est tellement beau.

C'est un grand privilège de garder une âme d'enfant et un regard pur et frais.
Comme une bouffé d'oxygène dans la morosité contemporaine...

Merci à toi

Pascal

Je pense que les blessures font aussi grandir...
Et qu'elles n'empêchent pas de garder son âme d'enfant...

Merci à vous que j'aime
Romane

Heureux ceux qui savent conserver un coeur et un regard d'enfant dans notre monde brutal et sourd aux pleurs des autres. Car un enfant est sensible et jamais ne détourne le regard de la vérité.
Nous devrions tous garder une part de notre vie d'enfant dans notre coeur afin que le monde devienne meilleur et surtout plus humain.
Bravo à toi pour ce très beau texte.
J'adore.

bonsoir

Très beau texte.

Oui, il faut non seulement garder une pert d'enfance en soi mais la cultiver. C'est une philosophie qui sauve. Seulement, l'enfance en nous est menacée par tout le mal qui nous entoure et il nous faut veiller et lutter pour ne pas se retrouver un jour incapable de s'émerveiller devant un papillon qui virevolte ou par un sourire de bébé. Moi, je refuse de grandir tout à fait; pour moi et pour les autres. Quant aux blessures, elles nous aident à grandir et à ne pas être imbu de soi.

super beau ce texte !