Hymne.
Les soldats inconnus ne sont pas anonymes
Ils sont ici et là où le devoir les ruine
Ils ont les yeux brûlés de trop d’ignominies
Ils espèrent dormir jusqu’à trouver l’oubli
Tu aimais tes enfants, la vie et ton métier
Mais, pourquoi, nom de Rien, les as-tu écouté ?
Tu marches à mes côtés dans une colonne brune
Au milieu d’une plaine qui a des airs de lune
Au nom d’un vieux chiffon maculé par le sang
Nous marchons sur des morts, deux par deux et en rangs
Et je serais content de tomber à mon tour
Afin de ne plus voir le pus dans les labours
Les féroces soldats, crois-moi en ont assez
Ils ont faim de ciel clair et soif de rosée
Votre étendard sanglant faites en un chiffon
Et couvrez ce fantasme que vous nommez nation
Ma nation… c’est l’amour et le rire des enfants….
Et mon champ de bataille, c’est le lit de ma belle…
Si je n’étais pas pétri par la naïveté
J’irai voir de quels monstres vos cauchemars sont peuplés…