Mots d'art & Scénarios Poésie, littérature, pensées, scripts d'art, oeuvres de Ginette Villeneuve |
| | MURMURES... DES JOURS | |
| | Auteur | Message |
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kacem_loubay 100 messages
Nombre de messages : 309 Age : 76 Localisation : Khénifra 54000 / Maroc Date d'inscription : 19/12/2004
| Sujet: MURMURES... DES JOURS Sam 12 Mar - 14:04 | |
| MURMURES… DES JOURS A : K.KHATABI
…Fille obscure des jours d’antan Je ne fais que retourner les pages Revivre de mes anciens souvenirs Les digues de nos entrevues sont rompues Et la vétuste passerelle entre nous Vient de sombrer brusquement Emportée par les dernières crues J’escalade souvent le promontoire Qui plonge dans les bras des prés fleuris Scrute toutes les allées de l’alentour Les minimes sentiers escarpés Dans l’espoir de te voir surgir… ! D’hier il n’y a plus de mémoire De ton parfum point de senteur De tes pas fébriles nulle trace Je revois notre lac solitaire Les cèdres ne se rappellent plus L’onde mouvante ne donne plus de reflet Je m’enfuis dans les bras des ombres Chevauche à légère des moments de nostalgie… !
…Fille obscure testament de mon passé Ô cœur qui s’étouffe dans l’absence… ! Je lacère le visage des lettres dorées Les images floues de nos mille randonnées Le feu qui crépite dans l’âtre de la vie Ne peut rendre à mon corps sa chaleur Ne peut permettre à mes yeux leur clarté… !
Je veux vivre dans l’écrin de l’oubli Et finir par tout enterrer J’ai rebâti ma demeure au flanc de l’errance Effacé des murs ébréchés toutes les empreintes Hélas, il suffit d’un rien… ! Pour sentir l’esprit de ta présence Tes pas légers qui glissent sur le parterre Telle une brise sur la face de l’onde La douceur de tes mains qui éveille les objets La cambrure d’un corps de félin Et ton rire qui éclaire les parois du silence
…Et tu reviens de loin Fille obscure, rose fanée hors saison Ton corps plié avant terme Ta voix a perdu son meilleur éclat
Et ta démarche est devenue hésitante Tes cheveux qui convoitent la nuit Ne se balancent plus lors de tes passages Tu es de retour avec tes peines Avec des sillons sur ton beau visage Et tes yeux ne pétillent plus Tu sanglotes dans ton isolement Et de temps en temps tes soupirs Viennent se fracasser aux murs sans échos Tes mots retrouvent enfin la cadence De sortir en cascades étouffées Tu te vois dans la voie de ton séjour De tes nouveaux voyages… Peux-tu me pardonner ? Réveiller un cœur qui couve toujours Je suis partie à la dérive Comme un cerf-volant aux mains du vent …Plus, plus rien… ! Une statue d’airain fracassé Qui glisse de son socle Et qui gît en dehors du temps… !
L’arbre caduc a perdu toutes ses feuilles La source a oublié ses débits Je m’éloigne, enlace un corps pesant Vis des siècles parmi les rêves avortés La lune sourit quelque part Dans l’univers des dunes en mouvement Seul dans mes peintures inachevées Je décide d’éteindre l’ultime lumière Pour rejoindre un lit souvent… déserté
© kacem loubay Samedi 12 Mars 2005 Khénifra / Maroc Loubay_k@yahoo.fr Le poète de l’autre rive | |
| | | Anita 100 messages
Nombre de messages : 221 Localisation : corse Date d'inscription : 20/12/2004
| Sujet: Re: MURMURES... DES JOURS Sam 12 Mar - 17:08 | |
| je suis toujours tellement heureuse de te lire Kacem ! je n'arrive pas toujours a avoir suffisamment de temps pour commenter mais je te lis sois en sur je ne manque aucun de tes textes ton amie de la rive d'en face anita sud--fgb | |
| | | Gi Rang: Administrateur
Nombre de messages : 14617 Localisation : Lévis secteur Charny, Québec, Canada Date d'inscription : 18/12/2004
| Sujet: Pablo Néruda Dim 13 Mar - 18:12 | |
| du Pablo Néruda en écho... tiré de La rose détachée page 301-02
CAMARADE, MAIS OUI...
Camarade, mais oui, c'est l'heure du jardin et l'heure aussi de la bataille, chaque jour est une succession de fleurs ou bien de sang : notre époque nous a livrés avec nos liens afin d'arroser les jasmins ou de vider nos veines dans la rue obscure : en zones de froid, en braises mordantes, et force nous fut de choisir : les chemins du ciel, si fréquentés autrefois par des saints, sont maintenant peuplés de spécialistes.
Et les chevaux ont disparu.
Les héros sont vêtus en batraciens, les miroirs vivent désertés car la fête se tient toujours en d'autres lieux, là ou nous ne somme plus invités et où l'on se bat pour entrer.
Voilà pourquoi cet appel est l'avant-dernier, le dixième et sincère lancé par mon battant : Au jardin, camarade, au lis qui nous attend, au pommier, à l'oeillet intransigeant, au parfum des fleurs d'oranger, après quoi nous irons aux devoirs de la guerre.
Notre patrie est longue et mince et sur son fil nu de couteau flambent nos couleurs délicates. | |
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| Sujet: Re: MURMURES... DES JOURS | |
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