Haîkus printaniers

Haïkus de printemps


La jonquille jaune
Cernée de pétales blancs
Se prend pour un oeuf .

Le vent sur la mer
Soulève des grains de sable
Cannelle sur l’écume .

Anita

RESALUT ANITA!!! TRÈS BEAUX HAÏKUS!!!J'ADORE CETTE FORME BRÈVE DE POÉSIE!!! DIFFICILE DE RIVALISER AVEC L'ÉCRITURE JAPONAISE CAR LA LANGUE FRANÇAISE EN EST UNE DE DÉPLOIEMENT ET NON DE CONCISION COMME LES COUPS DE PINCEAU DE L'ARTISTE NIPPON! TU ME DONNES L'IDÉE D'EN REPRODUIRE SUR CE SITE...BISOUS!

En écho...

AH ! LE PRINTEMPS,
LE PRINTEMPS AH !
AH ! LE PRINTEMPS

par égard pour moi
qu'on allume la lampe tard
soirée de printemps

A la tombée du jour, en automne, il est bon d'allumer la lampe tôt. Si on l'allume tard dans la soirée, le coeur du vieil homme n'en est que plus triste. En hiver on a froid jusqu'à ce que la lampe soit allumée. Par une soirée d'été il y a peut-être encore assez de lumière pour reconnaître les gens qui passent, mais la lumière de la lampe est extraordinairement rafraîchissante. Au printemps cependant il en va tout autrement. Les saules pendent au-dessus des ombres, les fleurs des cerisiers flottent blanches dans la demi-obscurité, tout le reste est invisible.Progressivement ça s'obscurcit. Une douce brise se lève, on entend seulement le bruit de l'eau. Assis sur la véranda, contemplant les montagnes au loin, peu à peu elles disparaissent dans le soir. Dans tout cela réside l'esprit profond du printemps. Si à ce moment-là on installe une lampe à côté de soi parce qu'il fait sombre, on s'éloigne alors de notre véritable nature poétique.

Ainsi s'exprime Gyodai (1732-1793), ainsi s'exprime le printemps. Des multiples manifestations de celui-ci, ce recueil offre un bouquet.


AH ! LE PRINTEMPS, LE PRINTEMPS AH ! AH ! LE PRINTEMPS
haikus de printemps

poèmes traduits du Japonais par CHENG Wing fun
& Hervé COLLET calligraphie de CHENG Wing fun
Ed. Moundarren



.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.


DE l’ART POETIQUE DE VIVRE AU PRINTEMPS


un sentier dans les pivoines, la mousse épaisse semble rouge
ta fenêtre dans les montagnes regorge de leur émeraude
j'envie ton vin au milieu des fleurs,
et les papillons qui voltigent dans ton rêve

Ch'ien Ch'i (710-780) inscrivit sur le kiosque montagnard de l'ermite Ts'ui.

Si le printemps donne à contempler l'extraordinaire beauté des couleurs, des chants et des senteurs du monde, il donne dans le même temps à en saisir l'éphémère.

Un jour que le grand poète, peintre et politicien Su Tung po (1037-1101), alors exilé à l'âge de soixante ans dans l'île de Hainan dans le sud de la Chine, revenait des champs en portant une grosse pastèque sur sa tête, en chemin il croisa une vieille paysanne qui lui demanda:
"Jadis tu as été un grand officiel à la cour.
Ne te semble-t-il pas que tout n'est qu'un rêve de printemps?" Depuis ce jour, chaque fois qu'il rencontrait la vieille paysanne,
Su Tung po l'appelait Rêve de printemps.


DE l’ART POETIQUE DE VIVRE AU PRINTEMPS

poèmes traduits du chinois par CHENG Wing fun & Hervé COLLET calligraphie de CHENG Wing fun
Ed. Moundarren


http://monsite.wanadoo.fr/moundarren1/page1.html

merci Guy
oui de temps en temps je commets un haîku mais je n'arriverais jamais à matriser comme josé
le fait si bien amitiés sud--fgb

Anita


merc Gi
tres joli le texte que tu nous offre
bises sud--fgb

Pour José c'est une seconde nature... Il est devenu haïku...

Gi