Poèmes à thème : Les couleurs

vers à soi a écrit:

Frida tu as su m’émouvoir….

Il y a des peintures qui sont difficiles à regarder tellement la souffrance de vivre
est grande...

Les couleurs dans la peinture sont des leurres qui persuadent les yeux, comme la beauté des vers dans la poésie.

Vers à soi

autrement dit tout n'est qu'illusion là aussi...

Les désirs tuent le paresseux, car ses mains ne veulent rien faire.
Vers à soi

Tes yeux couleurs papillons


par zorgx


Quand je vois tes yeux couleurs papillons
Je m’envole comme un avion
Pas besoin d’hélicoptère pour quitter terre
Quand je plonge dans ton corps de verre
Nous avons l’innocence de deux enfants
On écoute nos cœurs battre à travers le vent
Petite hirondelle du jour
Tu viens sur mon épaule y déposer l’amour
Je sais que tu as besoin de tendresse
Ne pas dépasser la vitesse
Prés de toi j’écoute les murmures de ta voix
Je suis en extase j’ai les bras en croix
Chaque jour je vis de tout ce que tu m’apportes
Tout cela me réconforte
Dans mon combat chaque jour j’ai écouté ta mélodie
Plus les jours avançaient plus je disais oui à la vie
Maintenant doucement je refais surface
Tu peux briser la glace
Surtout ne brise pas le miroir de l’espoir
Si non je resterai enfermé à jamais dans le manoir
Mais ta douceur qui brille de toutes les couleurs
Se colle tout contre mon cœur
Je ne veux rien te voler
Parfois tout devient voilé
Tu as la sagesse d’un ange
Il est interdit que l’on nous dérange
Tu m’as sorti de mon tombeau
Maintenant je caresse avec joie et plaisir ta peau
Quand j’entends ta voix
Je suis fou de toi
Prés de la mer tous les deux nous fermons les yeux
On se retrouve prés des dieux
Dans nos nuits secrètes avec toi je fais la fête
Jamais après minuit on se fait la tête
A jamais tu es mon paradis
Je te dois ma nouvelle source de vie
Je voudrais encore mieux te connaître
Toi qui a su me faire renaître
Ne t’en vas pas je t’adore
Tu es mon livre d’or.

Les bulles

Éloignée de la réalité terrestre
Je dessine des bulles
Dans mon oeil intérieur.
Des myriades de couleurs
Illuminent leurs rondeurs,
Me fascinent, m'attirent,
M'invitent et m'éclairent.
Comme une enfant je suis
Émerveillée par leur éclat joyeux.
Au gré du vent elles traversent
Le monde de l'inconscient et
Me procurent une pensée qui
M'embellit, monte, monte toujours.
Portée par cette clarté rassurante,
Unie à la lumière et à l'amour
Je laisse toute la place à
L'imagination créatrice qui est là.
Plus tard comblée,
Revenue à la réalité physique,
Je retrouve avec bonheur ces bulles.
Mon souffle et le vent les déplacent,
Les cavalcadent tout autour.
Quel bonheur ! Il y en a partout,
Le moment présent s'illumine
Et prend toute la place.

Ginette Villeneuve

LE PETIT VILLAGE

Comme à travers un noir et tranquille rideau,
A travers les rameaux dépouillés du vieux chêne,
J’ai, durant tout l’hiver, aperçu le hameau
Que tient sur son giron la colline lointaine.
*
Je voyais son clocher, ses toits rouges, sa tour,
Le bout de chemin blanc qui tourne à son entrée,
Et ses vitres briller au premier feu du jour,
Et sa fumée, au soir, par le vent étirée.
*
Mon regard m’y portait souvent ; j’imaginais
La place qui tient toute à l’ombre d’un vieil orme,
La porte du charron où pendent des harnais,
La grange où le fléau fait son bruit uniforme,
*
Le retour des troupeaux traversant le ruisseau,
Et qui s’en vont tout seuls rejoindre leur étable,
La source où la servante attend avec son seau,
Et la carrière avec son tombereau de sable.
*
Pour mes rêves c’était un voyage fréquent,
Et l’espace manquait à mes longues journées,
Quand le brouillard montait de la côte, masquant
Le petit hameau blanc sous ses grises traînées.
*
Les branches cependant, couvertes de bourgeons,
Ont mis un rideau vert au lieu d’un rideau sombre,
Un rideau traversé d’ombres et de rayons,
Brodé de vols d’oiseaux, et d’insectes sans nombre.
*
Je n’apercevais plus mon village lointain
Que par fragments disjoints, sans sa propre lumière,
Brisé dans les rameaux, de moins en moins certain,
Tel qu’un dessin flottant aux plis d’une bannière.
*
Puis les feuilles, un jour, s’ouvrant presque à la fois,
M’ont caché tout à fait la distante colline ;
Le petit hameau clair est perdu pour six mois ;
Je le retrouverai lorsque l’hiver ruine
*
Le feuillage tardif des chênes obstinés ;
A travers le dessin plus transparent des branches,
Aux pentes des coteaux roussâtres et tannés,
Renaîtront par endroits ses maisonnettes blanches.

Auguste ANGELLIER
« le chemin des saisons »

LES BOURGEONS

Les bourgeons verts, les bourgeons blancs
Percent déjà le bout des branches,
Et, près des ruisseaux, des étangs
Aux bords parsemés de pervenches,
Teintent les arbustes tremblants ;
*
Les bourgeons blancs, les bourgeons roses,
Sur les buissons, les espaliers,
Vont se changer en fleurs écloses ;
Et les oiseaux, dans les halliers,
Entre eux déjà parlent de roses ;
*
Les bourgeons verts, les bourgeons gris,
Reluisant de gomme et de sève
*
Recouvrent l’écorce qui crève
Le long des rameaux amoindris ;
Les bourgeons blancs, les bourgeons rouges,
Sèment l’éveil universel,
Depuis les cours noires des bouges
*
Jusqu’au pur sommet sur lequel,
O neige éclatante, tu bouges ;
Bourgeons laiteux des marronniers,
Bourgeons de bronze des vieux chênes,
Bourgeons mauves des amandiers,
Bourgeons glauques des jeunes frênes,
Bourgeons cramoisis des pommiers,
*
Bourgeons d’ambre pâle du saule,
Leur frisson se propage et court,
A travers tout, vers le froid pôle,
Et grandissant avec le jour
Qui lentement sort de sa geôle,
Jette sur le bois, le pré,
Le mont, le val, les champs , les sables,
Son immense réseau tout prêt
A s’ouvrir en fleurs innombrables
Sur le monde transfiguré.

Auguste ANGELLIER
« le chemin des Saisons »

Poèmes de Cloé

Bulles de Perrault

Petites bulles aux bleus rosés dansent à Gambie
Quand la Thalie créa la Diva d'Italie
A Mytilène sur une plage d'or on oublie
Que c'est Shakespeare qui fit naître un jour Ophélie

Blanc de boing dans le coton jusqu'à Memphis
Où Pharaon de la XVIIIème Dynastie
Tout Ankh Amon XIVème avant Jésus-Christ
Cacher les yeux qu'en 1800 Héliopolis

Soupirs envolent petites bulles jusqu'à Tockyo
Où Gaïshas n'interprétaient pas les Perrault
Sur les chalands qui les flottaient pour si peu d'eau
Chantaient les vents pour s'envoler jusqu'à Quito

Petites bulles aux bleus rosés dansent à Rio
Fog protecteur voile de mystère San Francisco
Blanc de boing dans le coton jusqu'à Paris
Où se contemplent à collectionner les copies.


http://www.poesieetessai.com/cloe.htm

Les toits bleus
dansent
dans le ciel gris

Les fumées
font des nuages
bleus
des nuages
gris

Un pigeon
bleu
bavarde
avec un moineau
gris

Dans le petit
matin bleu
dans le petit
matin gris.

(Anne-Marie CHAPOUTON ("Fougères")

tellement mignon... court et mignon.

merci,
Gi

"La vitre bleue"

Sur la vitre bleue
Des fenêtres blanches,
Le ciel s'endimanche
Même quand il pleut.

Au gré des saisons,
La vitre protège
Tant de papillons
D'été ou de neige

Que la nuit aidant,
Parfois il me semble
Que le verre en tremble
Sans le moindre vent.

Quand le jour se lève
Dans la vitre bleue,
Le rêve s'achève,
Je cligne des yeux.

Au bout de la nuit,
Le soleil prend feu.
Et la maison bruit
Sous la vitre bleue.


PAR RUBEMPRE
http://leviolondingres.hautetfort.com/

Bonsoir Bernard

je te donne en privé le no. de téléphone de Gaétane Beaubien, une québécoise qui chante du country... Ce sera son troisième album... Elle doit faire cet album bientôt et peut-être que cela pourrait lui plaire. Je préfère que tu lui téléphones toi-même,

Gi

merci beaucoup

amicalement
Bernard

par une enfant de 6 ans

Clara de Latour, le 17/09/2005

Une fleur blanche

Une fleur blanche
Assise sur une feuille d'or
Boit une goutte de rosée
Au parfum de citron.
Elle s'étire ensuite
Et finit par s'endormir...


Clara de Latour , Le Caire, 6 ans

http://enfants.la-passerelle.net/

Déshabillé et nu
Guy Rancourt


Déshabillé et nu par ton absence
Je m’enfonce dans la fange et la boue

Rhabillé et uni par ton sourire
J’explore à nouveau les terres fertiles

Tous pareils et tous semblables
Trahis par tous ceux vêtus d’indifférence

Tous beaux et tous faux
Derrière leurs mensonges et faux-fuyants


Me voici volant au-dessus d’horizons gris et ternes
Ouvrir de nouvelles frontières lumineuses

Nous voilà unis et nus pêches tendres
Affamés et broutant toutes nos chairs herbeuses

En costumes verts de fête de toujours
Main dans la main nous pénétrons dans un sanctuaire d’oiseaux

Rhabillés et vêtus en costumes de noce
Nous foulons à petits pas cette clairière vierge

DISSIPATION…

…Des cimes enneigées des grandes altitudes
La pureté accompagne le ciel bleu
Et l’horizon est un décor fascinant
Des cimes l’eau s’écoule
Entre les crevasses
Et le fond obscur des cœurs
Je suis ainsi
Vacillant comme les rameaux d’un arbre
Le moindre vent de passage
Me fait chanceler… !
Mes cris, mes pleurs, mes lamentations
Viennent d’un autre monde…
Et finissent par se dissiper…

Voyez le ciel le plus orageux
Il peut donner des remous aux cœurs
Il nous fait voir la danse des éclairs
Et nous suivons la marche des nues
Les unes sont noires chargées de tous les poids
D’autres prennent d’autres teintes
Et il suffit d’un rien
Pour que le tout explose… !

Je ne fais qui vivre de turbulences
Pourtant, ces vagues nostalgiques s’en vont
Et au lieu de s’éteindre à tout jamais
Mais voilà elles décident souvent de revenir
Elles tissent des toiles obscures sur le fond d’une
page
Et le temps efface quelques rides
Tout en laissant des séquelles… !

Je ne suis qu’un simple poète
Qui ne vit pas de ses mots
Mon verbe est un lourd parchemin
Qui me fait voir mille visions
Et ma plume qui accompagne tous les rythmes
Joue d’un accordéon monocorde
Des fois elle donne un autre ton
Une sonorité qui touche les âmes
Des fois elle décroche ses tirs
Et les notes s’effritent sur les falaises… !

Toujours à cheval entre les délires
J’écris sur une feuille vierge d’un arc-en-ciel
Et je l’envoie quelque part
Elle plane dans cet ailleurs
Disparaît tout en emportant
Dans l’encolure de ses ailes
Mes revirements à l’orée des horizons
Et mes enchantements de vibrer
De la fréquence de tous les murmures
Et de la symphonie qui me parviennent
De toutes les terres bercées par d’autres… plumes

© kacem loubay
Mercredi 2 Novembre 2005
Khénifra – Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive