LE CHEMIN SERA LONG !Le chemin sera long jusqu’à la délivrance !
Si même ta fureur est sans trêve où repos,
Pourtant, je voudrais bien, toi qui es ma jouvence,
Te délivrer enfin d’entre tous ces suppôts
Qui t’ont volé ta vie, tes espoirs et tes joies,
Manigancé, ourdi des complots délétères ;
J’aimerais te guider pour, qu’à nouveau, tu sois
Cette muse enjouée, ma douce messagère.
Certes, je n’ai pas su te combler, ni te plaire
Et t’ai dit des secrets que j’aurais dû cacher.
Ton désarroi est grand, si tu es en colère,
Enfant, pardonne-moi si j’ai pu te blesser.
J’ai besoin de tes chants : ta musique est ma force !
Reviens mon rossignol égayer mon jardin ;
Son diapason s’est tu, endeuillé et sans force,
Quand tu t’es envolée, privé de tes refrains.
J’ai entendue, glacée, ta voix au bout du fil
Qui m’a dit, sans détour : « je ne veux pas te voir »,
Moi j’attendais de toi -était-ce puéril ?-
Même un signe furtif auquel je voulais croire…
…Il paraît que le temps estompe les blessures,
Toi qui as tant cherché celui qui t’appartient,
Je veux bien te laisser, même si ça m’est dur,
Tourner à ta façon les clés de ton destin.
N’oublie jamais pourtant que tu es ma bohème,
Que tu seras toujours la source de mes mots,
Je t’apprivoiserai de poème en poème,
Pour soigner et guérir et apaiser tes maux.
Reviendras-tu, un jour, pour sonner à ma porte ?
Moi, c’est avec bonheur, que je t’accueillerai !
Mon amour est si fort, si grand et je t’exhorte
A en franchir le seuil où lors je t’attendrai.
Il est fait de désir, de sang, comme de larmes
-Ô toi que j’ai portée ! Ô toi qui me combats-
Je t’ouvrirai mes bras et, refoulant nos larmes,
Tu pourras t’y blottir quand tu y tomberas.