Mon an-droit, passant

Mon an-droit, passant

Quelques fois, je rêve
Que je toi, la grève

Et parfois, sur l’heure
Je suis moi pour leur

Je sais loi, d’enfant
Je suis mois, d’avant

J’ai ce droit, courant
Mon an-droit, passant

Sous-vent Roi, que dire
Si beffroi est lyre

Sans que froid, me pique
De son doigt, l’éthique

Et ma voix, se grise
Quand la joie m’aiguise

Et quand la vie en soi me fait prendre chemin
Pour marcher dans l’étroit et faire mon destin
Ma main prend un émoi pour faire le quatrain
Sur un papier Lacroix blanche page au matin

Et si le vent sournois veut tourner mon chagrin
Je sais bien que la proie ce n’est pas moi…enfin
Car ce sont mes pourquoi que je mets à l’écrin
La nuit ou le carquois me semble si restreint

Je vous parlerai bois sans nommer l’incertain
Une feuille au aboie dans la forêt des miens
Et le vers qui me voie quand le mot n’a refrain
Pour dire que narquois me faisait si taquin

Vous êtes le suroît tel un vent qui au loin
Soufflait tous vos envoies à me tendre si bien
Et je ne sais de toi sinon qu’après demain
Est plus que le parfois au savoir de vos tiens

Quelques fois, je rêve
Que je toi, la grève

Et parfois, sur l’heure
Je suis moi pour leur

J’ai ce droit, courant
Mon an-droit, passant

atouthasard