Mots d'art & Scénarios
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 MarcelleCanada : Un peu de moi...

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Gi
Rang: Administrateur



Nombre de messages : 14622
Localisation : Lévis secteur Charny, Québec, Canada
Date d'inscription : 18/12/2004

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MessageSujet: MarcelleCanada : Un peu de moi...   MarcelleCanada : Un peu de moi... EmptyVen 21 Aoû - 0:20

MarcelleCanada : Un peu de moi... Marcelle_canada

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Tout sur moi ou presque



    Résidence: Anduze France

    Age: 66 ans

    Enfants: 3 garçons et 2 filles

    Emploi: Retraitée

    Langues: Français, anglais

    Loisirs: Informatique


Retraitée, passé la soixantaine, je vis dans un charmant village du Sud de la France, nommé Anduze. (célèbre pour sa bambouseraie et donc micro climat), au pied des contreforts des Cévennes..

Comme tout un chacun, la vie a pour moi fait des choix, m'a malmenée, et j'ai dû, assez brutalement abandonner toutes mes occupations et hobbies, à savoir, travail, couture, tricot, conduite, et même lecture sur livres papier et mots croisés, entre autre...

Heureusement j'ai découvert il y a quelques années, ce merveilleux outil qu'est un ordinateur.

C'était à ma portée, une formidable ouverture sur le monde. je m'y suis engouffrée et... Que de découvertes, que d'amis rencontrés..

De fil en aiguille, j'en suis venue à vouloir faire partager un peu de mes passions et par là même un peu de ma famille et de mes amis.

Je me dis que j'ai beaucoup de chance, j'ai dû certes abandonner bien des rêves comme celui d'enseigner, mais j'ai là un moyen d'apprendre encore et toujours, une nécessité pour l'autodidacte avide de savoir que je suis..

Je joue au scrabble en ligne aussi, sur un site connu et sympathique, très spécial sans doute parce que francophone et non uniquement français.. Ses mots font souvent grincer des dents l'incorrigible française que je suis, et feraient sans doute bondir notre Molière .. mais je suis là pour me détendre et c'est exactement ce que je fais..

J'aime aussi la cuisine et je jardinage, sans pouvoir aujourd'hui vraiment les pratiquer..

Vous l'avez compris, hormis les petits enfants pendant les jours de congé, et quelques ballades pas assez nombreuses, sourires, il me reste l'ordinateur..

Un bien pour mes neurones, qui m'évite certainement de rester à paresser sur un fauteuil à bascule, et chasse le spectre d'Alzheimer..

Merci à vous, je cesse là mes élucubrations..
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http://www.liensutiles.org/gvilleneuve.htm
Gi
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MessageSujet: Re: MarcelleCanada : Un peu de moi...   MarcelleCanada : Un peu de moi... EmptyVen 25 Sep - 21:04

MarcelleCanada : Un peu de moi... Marcelle_canada

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Souvenirs de ma petite enfance et plus tard.

Certains personnels, d'autres que j'entendais autour de moi dans la famille. Surtout venant de mon grand père. Étant un « poilu » de la guerre de 14, il en parlait souvent. Et souvent j'ai demandé que sa chemise soit levée pour voir la cicatrice qui fascinait la petite fille que j'étais. Un éclat d'obus a laissé une grand cratère rose à la place de l'un de ses seins sur sa poitrine. De là nous dérivions souvent dans « les tranchées », et il parlait, les larmes aux yeux parfois. Des souvenirs atroces que je ne comprenais pas toujours mais qui m'ont marqués. Comment manquant d'eau et de nourriture pendant des jours entiers, ces soldats urinaient dans leur gobelet en fer blanc et le buvait ensuite mangeant l'herbe aux alentours. Les détails plus sordides,la mort et les souffrances il ne me disait pas.. Mais aujourd'hui je m'en doute. Comme je l'ai déjà dis, il est revenu sourd de la guerre. A la fin quand il était à la maison et après des alertes parfois en plein repas. Il revenaient (moi aussi) dans la maison pour trouver parfois leurs assiettes criblées de balles ou déchiquetées. Ça m'est resté, mais je ne m'en souviens pas. Ce grand père avait une patience infinie. J'adorais ses cheveux blancs de neige, et perchée sur un tabouret, je le peignais inlassablement. Il était très coquin aussi. En ce temps là toutes les femmes et petites filles portaient un tablier noué autour de la taille. Jamais nous ne sommes passées, ma grand mère et moi à sa portée sans qu'il tire sur un des cordons du tablier. Ma grand mère « pestait » , et moi je riais. Ma mère quand elle était par là n'y échappait pas non plus. Il chantait souvent, faux je ne sais pas, mais je me souviens encore de toutes ses chansonnettes.



Il n'avait plus beaucoup de mobilité, et passait son temps à éplucher des légumes. Il était maçon, mais comme on l'était alors, faisant tout dans une maison, des fondations à la plomberie et le menuiserie. Il a essayé maintes fois de faire des petits meubles, c'est alors que j'entendais des jurons à la pelle. Parce qu'il tremblait et n'arrivait plus à tenir ses outils convenablement. Ainsi, la « cousette » destinée à ma mère est restée à l'état d'œuvre inachevée. Ah! Le fameux tabouret dont j'ai parlé plus haut. Il m'a laissé une cicatrice que je porte encore.



Ma grand mère gardant des amandes dans un tiroir de l 'énorme buffet, je grimpais sur le tabouret pour les atteindre. Mon amande à la main j'ai basculé et elle s'est plantée dans mon front. C'est très dur une amande. Adieu le blanc de la robe que je portais ce jour là. On ne faisait pas de points en ce temps là. Alcool et consolation.



Mes grands parents m'ont laissé des bons et mauvais souvenirs. En ce sens que j'ai eu beaucoup de mal à admettre (je ne l'admet pas encore), que l'on élève des animaux et les sacrifient ensuite pour les manger. Comment aux yeux d'une petite fille, voir des chèvres que l'on caressait et appelait par leur noms, qui venait fouiller dans les poches de ma grand mère où elle gardait des bonbons. Que l'on menait paître le jeudi jour de repos école. Leurs petits chaque début d'année, ces adorables cabris. Pareil pour poules, canards, pigeons et cochons. Comment accepter qu'un jour on les tue dans la cuisine. Je pensais qu'ils n'avaient pas de cœur, j'en ai toujours voulu à ma grand mère, la pensant insensible. Je l'appelais intérieurement: sans cœur. Je me cachais et disparaissais ces jours là. Comme j'en ai voulu aussi à mon oncle qui était le « bourreau » de la famille. Ainsi baptisé par moi. Il sortait sa carabine chaque fois qu'un chien était malade. Vétérinaire, connaissait pas. Il a fait bien pire tuant une chatte en train de mettre bas, sans que ma tante pipe mot. Mon grand père lui (raconté par ma mère), a pendu un chat qui refusait de chasser les souris.. Elle aurait mieux fait de se taire.



Toute cette cruauté, du moins je la voyais ainsi a beaucoup perturbé ma petite enfance. Et j'en passe. Du jour où mon oncle a tué sa chatte, je ne lui ai plus adressé la parole, et ça a duré cinq ans. Quand ils ont envoyé leur âne aux abattoirs, j'en ai été malade. Tu ne travailles plus, tu es vieux, allez ouste... Il s'appelait Périsco et avait 21 ans. J'aimais beaucoup cet âne. Je me souviens des expéditions au bord du canal ou sur les petites routes sans voitures ou si peu à cette époque. Nous allions chercher de l'herbe ou grappiller en automne après les vendanges. Grappiller est permis, on ramasse les raisins laissés par les vendangeurs. Et les familles faisaient leur vin pour l'année ensuite.



A ce sujet une anecdote liée à l'âne.
Les comportes (gros containers de bois ronds), de raisins étaient remisées dans la grange. L'âne attaché pas loin dans son box, s'est détaché dans la nuit et a mangé une demi comporte de raisin fermenté, le moult. Ensuite tout le quartier fût réveillé par ses « chansons ». Rires.. Et croyez moi un âne a de la voix. Il sautait partout au risque de se blesser. Et mes grands parents ont eu bien du mal à le rattacher. Il a ensuite dormi 24 heures. Quand par hasard il devait tirer la charrette sur des rues pavées en ville, les problèmes commençaient car il refusait de passer sur les plaques métalliques des égouts. Il les contournait. Pas évident parce que dans la ville il y avait des voitures et des bus. Il apprit des coups (que je n'admettais pas) mais n'a pas obéi pour autant. On dit à tort « bête comme un âne » . Ils ont très intelligents au contraire. Il savait exactement où aller suivant la direction prise. Quand il a été vendu (à un gitan maquignon). Qui en principe les vendent à leur tour aux abattoirs. Ce personnage peu scrupuleux a maquillé et dopé cet âne et l'a revendu pour un jeune. Hélas pour lui l'acheteur était notre voisin. Quand il l'a fièrement ramené, disant à ma grand mère quelle bonne affaire! Elle l'a regardé, lui a dis lâche-le. Et notre âne s'en est allé comme à l'accoutumée frapper au volet de la voisine demandant un crouton de pain, puis tranquillement est rentré dans « son » écurie. Le voisin « fumait ». Je n'ai jamais revu l'âne et j'ai pleuré une deuxième fois.


Du jardin des grands parents j'ai de bons souvenirs. A part l'abri de la guerre dont je ne me souviens pas, je marchais à peine. Balançoire faite avec des poteaux télégraphiques. Bassins et corbeilles de fleurs ( faits par mon grand père quand il était bien), en ciment rose incrusté de coquillage de notre méditerranée proche. Beaucoup de fleurs, de légumes et d'arbres fruitiers. L'été, c'était notre « salle de bains ». A la maison il n'y en avait pas. Là le tuyau d'arrosage était notre douche. C'était froid mais drôle aux yeux d 'une enfant. Ce jardin, jouxtant grange écurie et poulaillers que je n'osais approcher, ne voulant pas m'attacher aux animaux. Il suffisait des chèvres que je cotôyais chaque jeudi ou presque, en allant les mener en pâture dans les vignes surtout, quand elles étaient vendangées. Nous en avons ramené des sacs de salades sauvages, et j'en ai mangé des tonnes... J'ai beaucoup appris à connaître les plantes ce faisant.


Un matin, j'avais dix ans, surprise toute couverte de neige magnifique, froide et rare dans le sud. C'était la première neige que je voyais. Le jardin était de toute beauté. Mais tout était paralysé par ailleurs. Nous ne sommes pas équipés pour ça en, France, pas dans le sud du moins. Plus d'eau, plus d'électricité. J'ai le souvenir de mon père montant sur le toit chercher des seaux de neige pour la fondre et utiliser l'eau.


Je m'arrête là pour aujourd'hui et reprendrai le fil des souvenirs.
Il y en a tant...
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