Mots d'art & Scénarios Poésie, littérature, pensées, scripts d'art, oeuvres de Ginette Villeneuve |
| | Tristan CORBIERE (1845-1875) | |
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didier meral 100 messages
Nombre de messages : 200 Age : 62 Localisation : La Chapelle Thouarault Date d'inscription : 10/05/2007
| Sujet: Tristan CORBIERE (1845-1875) Lun 9 Mar - 20:21 | |
| Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes)
Le mousse
ousse : il est donc marin, ton père ?... - Pêcheur. Perdu depuis longtemps. En découchant d'avec ma mère, Il a couché dans les brisants ...
aman lui garde au cimetière Une tombe - et rien dedans - C'est moi son mari sur la terre, Pour gagner du pain aux enfants.
Deux petits. - Alors, sur la plage, Rien n'est revenu du naufrage ? ... - Son garde-pipe et son sabot ...
La mère pleure, le dimanche, Pour repos... Moi : j'ai ma revanche Quand je serai grand - matelot ! -
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| | | didier meral 100 messages
Nombre de messages : 200 Age : 62 Localisation : La Chapelle Thouarault Date d'inscription : 10/05/2007
| Sujet: Re: Tristan CORBIERE (1845-1875) Mar 10 Mar - 4:11 | |
| (Recueil : Les Amours jaunes )
Steam-boat
A une passagère. En fumée elle est donc chassée L'éternité, la traversée Qui fit de Vous ma soeur d'un jour, Ma soeur d'amour ! ...
Là-bas : cette mer incolore Où ce qui fut Toi flotte encore... Ici : la terre, ton écueil, Tertre de deuil !
On t'espère là... Va légère ! Qui te bercera, Passagère?... Ô passagère [de] mon coeur, Ton remorqueur ! ...
Quel ménélas, sur son rivage, Fait le pied ?... - Va, j'ai ton sillage... J'ai, - quand il est là voir venir, - Ton souvenir !
Il n'aura pas, lui, ma Peureuse, Les sauts de ta gorge houleuse !... Tes sourcils salés de poudrain Pendant un grain !
Il ne t'aura pas : effrontée ! Par tes cheveux au vent fouettée !... Ni, durant les longs quarts de nuit, Ton doux ennui...
Ni ma poésie où : - Posée, Tu seras la mouette blessée, Et moi le flot qu'elle rasa..., Et coetera.
- Le large, bête sans limite, Me paraîtra bien grand, Petite, Sans Toi ! ... Rien n'est plus l'horizon Qu'une cloison,
Qu'elle va me sembler étroite ! Tout seul, la boîte à deux ! ... la boîte Où nous n'avions qu'un oreiller Pour sommeiller.
Déjà le soleil se fait sombre Qui ne balance plus ton ombre, Et la houle a fait un grand pli... - Comme l'oubli ! -
Ainsi déchantait sa fortune, En vigie, au sec, dans la hune, Par un soir frais, vers le matin, Un pilotin.
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| | | | Tristan CORBIERE (1845-1875) | |
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