Emblème du Liban...

Un chant d’oiseau frissonne aux émois des ramures
Et la brise du vent, sur un tissu fervent,
Cadence doucement les voiles du levant.
Cèdre ! Oh Cèdre royal ! Empaume les murmures

Très beau quatrain, très travaillé.

Je ne sais pas pourquoi, il me vient:

Un clair ruisseau fait son murmure,
Au vert mystère des ramures

Probablement parce que lire de beaux vers inspire le lecteur !

Ceci dit, j'ai cru noter que le son oi est perçu oa par l'oreille: le faire suivre ou précéder par deux sons, a et o est du meilleur effet ... c'est le cas, ici: o émoas des ramures.

ps: j'ai retrouvé quatre vers écrits uniquement pour illustrer l'usage des brèves et des longues:

Les pétales pastels de petits papillons
Posent leurs bleus baisers sur les lèvres des roses

Là, le torrent charrie une roche arrachée
Au tréfonds de la combe où sombre ma pensée

Les assonances en on renforcent, par leurs sonorités, l'effet de langueur et de profondeur des longues.

Ton oreille interne te permet de produire d'abord une succession de brèves, suggérant un mouvement rapide, puis de longues, renforçant l'expression d'une certaine lenteur, d'un balancement rythmé.

Alors, comme ça, on serait une musicale, plus encore qu'une imagière ?

Et la brise du vent, sur un tissu fervent,
Cadence doucement les voiles du levant.


Didier

Bonjour Sajowa!

Hymne au Liban que tu aimes tant!

Le fond des réflexions qui s’effilent dans l’ombre,
Implore au millénaire emblème du Liban,
D’exalter de son rai tout flamme, l’Oliban,
Qui, pour m’ensorceler, frôle mon âme sombre.

Le beau quatrain! J'avoue que je ne connaissais pas ce mot : oliban. Voici une explication trouvée sur le net :

On obtient cette résine par incision de l'écorce de l'arbre, en
enlevant un lambeau étroit et long ; on racle ensuite l'endroit dégagé,
et on récolte les concrétions de gomme-résine en les faisant tomber
dans un récipient. Cette résine servait autrefois en médecine et dans
les rituels religieux et funéraires. La combustion de l'oliban dégage
une épaisse fumée odoriférante.

Je salue avec sympathie ton âme sombre.

José

Bonsoir Sajowa

Voilà un nouveau thème qui te va bien !
Des vers qui chantent ton beau pays avec lyrisme.
L'odeur du cèdre me caresse les narines et j'ai une vision: la reine Didon lisant un parchemin...
Je te salue, chère Nada, de ma Tunisie natale...

José Chanly a écrit:

Bonjour Sajowa!

Hymne au Liban que tu aimes tant!

Le fond des réflexions qui s’effilent dans l’ombre,
Implore au millénaire emblème du Liban,
D’exalter de son rai tout flamme, l’Oliban,
Qui, pour m’ensorceler, frôle mon âme sombre.

Le beau quatrain! J'avoue que je ne connaissais pas ce mot : oliban. Voici une explication trouvée sur le net :

On obtient cette résine par incision de l'écorce de l'arbre, en
enlevant un lambeau étroit et long ; on racle ensuite l'endroit dégagé,
et on récolte les concrétions de gomme-résine en les faisant tomber
dans un récipient. Cette résine servait autrefois en médecine et dans
les rituels religieux et funéraires. La combustion de l'oliban dégage
une épaisse fumée odoriférante.

Je salue avec sympathie ton âme sombre.

José

pour l'oliban oui... L' encens...
Merci José pour ton passage... salut à toi aussi...

Coccinelle a écrit:

Bonsoir Sajowa

Voilà un nouveau thème qui te va bien !
Des vers qui chantent ton beau pays avec lyrisme.
L'odeur du cèdre me caresse les narines et j'ai une vision: la reine Didon lisant un parchemin...
Je te salue, chère Nada, de ma Tunisie natale...

Merci pour ces belles paroles pour mon Cèdre envoyées de la Tunisie...

didier meral a écrit:

Ceci dit, j'ai cru noter que le son oi est perçu oa par l'oreille: le faire suivre ou précéder par deux sons, a et o est du meilleur effet ... c'est le cas, ici: o émoas des ramures.

ps: j'ai retrouvé quatre vers écrits uniquement pour illustrer l'usage des brèves et des longues:

Les pétales pastels de petits papillons
Posent leurs bleus baisers sur les lèvres des roses

Là, le torrent charrie une roche arrachée
Au tréfonds de la combe où sombre ma pensée

Les assonances en on renforcent, par leurs sonorités, l'effet de langueur et de profondeur des longues.

Ton oreille interne te permet de produire d'abord une succession de brèves, suggérant un mouvement rapide, puis de longues, renforçant l'expression d'une certaine lenteur, d'un balancement rythmé.

Alors, comme ça, on serait une musicale, plus encore qu'une imagière ?

Et la brise du vent, sur un tissu fervent,
Cadence doucement les voiles du levant.

Didier

Voilà Didier, maintenant je comprends mieux question brève et longue... car tu m'as cité un exemple...

Un clair ruisseau fait son murmure,
Au vert mystère des ramures très très beau... garde-les moi pour un autre poème... hehehehehehe!
A+B+

Un clèr ruiço fè çon murmure
O vèr myçtère dè ramures

J'ai étudié maints poèmes de Verlaine, Hugo et Baudelaire: tous utilisent les asson et allit + les brèves et les longues DANS TOUS LEURS POEMES SANS EXCEPTION.

Note que Hugo eut l'idée du rythme ternaire, pour parachever le tout, dans l'alexandrin....

En suivant ce principe, j'ai écrit ce quatrain (en attendant d'écrire cette histoire de goellette terre-neuva qui manque de chavirer au large de terre-neuve) :


Les dragons de la mer enflent la vague ronde,
Et leurs piquants d’airain sur la crête dressée,
A la gronde des flots mêlent leur voix profonde,
Éventrant le navire à la vergue blessée.


Connaissant ces petits secrets d'écriture prosodique, tout le monde peut y arriver !

didier meral a écrit:

Les dragons de la mer enflent la vague ronde,
Et leurs piquants d’airain sur la crête dressée,
A la gronde des flots mêlent leur voix profonde,
Éventrant le navire à la vergue blessée.


Connaissant ces petits secrets d'écriture prosodique, tout le monde peut y arriver !

eh oui Didier... assonances et alliterations super...
Mais les breves et les longues comment je les vois?

Au tréfonds de la combe où sombre ma pensée

Et leurs piquants d’airain sur la crête dressée,

Les pétales pastels de petits papillons

Posent leurs bleus baisers sur les lèvres des roses;

Allez Nada, au travail ! fais travailler ton oreille...


Je t'aide un peu en te donnant à lire une réussite époustouflante sur ce thème, signée Victor Hugo:

Le lourd roulement des tambours...

didier meral a écrit:

Au tréfonds de la combe où sombre ma pensée
Et leurs piquants d’airain sur la crête dressée,
Les pétales pastels de petits papillons
Posent leurs bleus baisers sur les lèvres des roses;

Allez Nada, au travail ! fais travailler ton oreille...


Je t'aide un peu en te donnant à lire une réussite époustouflante sur ce thème, signée Victor Hugo:

Le lourd roulement des tambours...

L'oreille! c'est la que je comprends un peu de quoi il s'agit... donc question syllabes (son a la lecture a voix haute?) pour les breves et les longues... (contrairement a ce que j'avais compris... du moins je le pense a present)
je vais souligner les syllabes que je considere longue... ok?
(aya ya yay! les deux derniers vers me disent, je n'ai plus leur analyse... hehehehehe! je vais essayer de m'en souvenir)
bon, pas grave, au travail...

Au /tré/fonds/ de/ la/ com/be où /som/bre /ma /pen/sée
Et/ leurs/ pi/quants/ d'ai/rain /sur/ la /crê/te /dres/sée
Les /pé/ta/les /pas/tels /de /pe/tits/ pa/pil/lons
Po/sent/ leurs/ bleus/ bai/sers/ sur/ les/ lè/vres /des/ ro/ses

J'ajoute une strophe de Verlaine:
c'est difficile... je vais essayer...

I/l est/ gra/ve : i/l est/ mai/re et/ pè/re/ de/ fa/mille.
Son /faux /col/ en/glou/tit /son/ o/reil/le./ Ses/ yeux
Dans /un /rê/ve/ sans/ fin /flot/tent /in/sou/ci/eux,
Et/ le/ prin/temps/ en/ fleurs/ sur /ses/ pan/tou/fles/ brille.

Cour/ti/sa/ne au/ sein/ dur/, à/ l’œil /o/pa/que et/ brun
S’ou/vrant /a/vec/ len/teur/ com/me/ ce/lui /d’un/ bœuf,

je ne sais pas... je doute!

J'ai mal a la tete...
j'attendrai avec impatience ta correction Didier...

didier meral a écrit:

Je t'aide un peu en te donnant à lire une réussite époustouflante sur ce thème, signée Victor Hugo:

Le lourd roulement des tambours...

c'est un titre? ou juste une phrase a analyser? et de Victor Hugo? je n'ai pas trouve...

Sajowa a écrit:

didier meral a écrit:

Au tréfonds de la combe où sombre ma pensée
Et leurs piquants d’airain sur la crête dressée,
Les pétales pastels de petits papillons
Posent leurs bleus baisers sur les lèvres des roses;

Allez Nada, au travail ! fais travailler ton oreille...


Je t'aide un peu en te donnant à lire une réussite époustouflante sur ce thème, signée Victor Hugo:

Le lourd roulement des tambours...

L'oreille! c'est la que je comprends un peu de quoi il s'agit... donc question syllabes (son a la lecture a voix haute?) pour les breves et les longues... (contrairement a ce que j'avais compris... du moins je le pense a present)
je vais souligner les syllabes que je considere longue... ok?
(aya ya yay! les deux derniers vers me disent, je n'ai plus leur analyse... hehehehehe! je vais essayer de m'en souvenir)
bon, pas grave, au travail...

Au /tré/fonds/ de/ la/ com/be où /som/bre /ma /pen/sée
Et/ leurs/ pi/quants/ d'ai/rain /sur/ la /crê/te /dres/sée
Les /pé/ta/les /pas/tels /de /pe/tits/ pa/pil/lons
Po/sent/ leurs/ bleus/ bai/sers/ sur/ les/ lè/vres /des/ ro/ses

J'ajoute une strophe de Verlaine:
c'est difficile... je vais essayer...

I/l est/ gra/ve : i/l est/ mai/re et/ pè/re/ de/ fa/mille.
Son /faux /col/ en/glou/tit /son/ o/reil/le./ Ses/ yeux
Dans /un /rê/ve/ sans/ fin /flot/tent /in/sou/ci/eux,
Et/ le/ prin/temps/ en/ fleurs/ sur /ses/ pan/tou/fles/ brille.

Cour/ti/sa/ne au/ sein/ dur/, à/ l’œil /o/pa/que et/ brun
S’ou/vrant /a/vec/ len/teur/ com/me/ ce/lui /d’un/ bœuf,

je ne sais pas... je doute!

J'ai mal a la tete...
j'attendrai avec impatience ta correction Didier...

Ne pas confondre les syllabes accentuées avec les brèves et les longues, celles-ci pouvant, de plus, aussi être accentuées.

Le lourd roulement des tambours est un octosyllabe de V. Hugo: les allitérations et assonances sont facilement repérables; les longues aussi !

Lorsque dans un distique ou dans une succession de deux vers tu veux exprimer une différence de mouvement, accentuer l'idée de lenteur, de profondeur etc... tu peux composer ton premier vers avec des brèves et le suivant uniquement avec des longues ! ainsi les longues semblent plus longues encore.
La rapidité des mouvements composant le vol du papillon ne peut être rendue qu'avec des brèves; fais le se poser, et son immobilisme apparent ne peut être suggeré qu'avec des longues.

Prenons, dans les exemples que du cites de Verlaine:

I/l est/ gra/ve : i/l est/ mai/re et/ pè/re/ de/ fa/mille.
C'est une succession de brèves.

S’ou/vrant /a/vec/ len/teur/ com/me/ ce/lui /d’un/ bœuf,
Ce vers est essentiellement composé de longues accentuées.

Le lourd roulement du tambour
Enlève "du": ce ne sont que des longues ! (le se prononce leu).

De façon générale, on peut noter que les mots se terminant par la lettre "e" muette (après une consonne) non élidée donnent un effet de persistance ou d'allongement, d'étirement.