Mots d'art & Scénarios
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Mots d'art & Scénarios

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 SECULA SECULORUM

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késaco
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késaco


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MessageSujet: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptyVen 3 Oct - 16:01

SECULA SECULORUM 4544575mdtm0


PREMIÈRE ÉPOQUE : "Bing ! ... Bang !"


Nuit. Nuit des temps.
Tranquille ? Monotone.
Paisible ? Inquiétante...

Silence.

Néant. Rien ne bouge
ou rien ne bouge plus,
peut-être...
Peut-être existait-t-il un jour avant la nuit ?
Un bruit.
Imperceptible frémissement mouvant,
dans l’atmosphère nu,
entre les sphères...
Big-bang...
Un électron.
Deux.
Trois...
Ma particule gesticule.
Vos électrons donnent naissance à un ion.
Décharge positive...
Mon anion se nourrit lentement,
malgré le tonnerre subit,
de votre cation.
Atome.
Crochue croche accrochée
à la portée de mes neutrons.
Ils deviennent protons et chantent
sur tous les tons,
sur les diverses couches de mes éléments,
la vie, et sa masse atomique,
et l’amour, magique,
et le ciel,
impudique
entre les sphères...
Atmosphère.
Au début était l’atome.
Vint la molécule. Plus n’est figée ni ne recule.
Mes numérations progressent dans votre immensité...

Mes yeux sont néon.
Votre fluor est mon noyau.
Vos gènes sont « hydro ».
Les miens sont « oxy » !

Big-Bang. Foudre.
De ce coup est né toujours
et secula seculorum...
Le toujours qui ne bougeait plus,
le jour d’avant la nuit des temps...
C... N... H...
Comme cou.
Le vôtre, où je puise mon carbone.
Comme nudité.
La mienne, où vous trouvez votre azote.
Comme hanches.
Les vôtres, qui me servent l’hydrogène...

Ta... Cu...
Ni... Os... Co...
Au... Xe... Pu...

Doux supplice.
Celui de votre tantale à mon oreille...
Lianes tropicales.
Mes bras cuivrés entourent vos hémisphères...
Vos seins de nickelés caressent mon erbium !
Vos os transmettent à mon noyau leur osmium.
Omnipotentia !
Big-bang. Bombe...
Entre les sphères...
Votre or engendre mon cobalt...
Rare bonheur que votre xénon qui me gaze !
Et m’embrase !
Mon cœur vous donne mon plutonium.

H²o... Co²...

Affable.
Durable.
Véritable.
Ineffable.
Immuable.
Inoxydable.
Formidable.
Inimaginable.
Indéformable.
Indéfinissable.
Incommensurable.

Et enfle l’eau dans nos veinules, nos veines, artères...
Rus, ruisseaux, rivières, fleuves...
Ils se jettent dans l’océan sous nos sphères.
Et grandit notre carbone scellant nos cœurs par son oxyde !
Silicium : Vos cils chatouillent mon dos.
Radium : Ma bouche irradie en tes raies et ridules...

SECULA SECULORUM 110

Polonium : Nos peaux se nourrissent du jour
Il s’est levé après la nuit des temps,
entre les sphères...

Secula seculorum...


késaco


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késaco
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késaco


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MessageSujet: i   SECULA SECULORUM EmptyVen 3 Oct - 16:02

DEUXIÈME ÉPOQUE : Naissance rouge

SECULA SECULORUM 51658904pb7

Une fleur est apparue, née du frémissement,
imperceptible
entre les sphères.
Rouge !
Ancêtre du pavot.
Puis deux...
Puis trois...

Un arbre a cru entre les rochers en fusion...
Fusion de la frêle fleur et de la solide essence.
Un lierre circonvient son tronc ;
Un effluve envahit ses branches :
ancestral parfum s’exhalant des grottes !
L’arbre courbe ses rameaux
vers les corolles
au rouge incarnat
incarné...
La fleur est devenue Dame.
Dans vingt cinq mille ans, Jésus aura sa crèche en grotte.
Aujourd’hui, la Dame règne sur l’arbre de Brassempouy...
Lierre sont les bras et « pouys » les seins à roses toiture.
La nature galope dans le temps,
de réchauffements en glaciations...
Sturm : germanique tempête.
Le würm a pris fin et son ère de glace
et de misère au cœur
a laissé la place à l’amour.
Les fruits fondent dans les feuilles
de l’arbre qui fut « fort »,
vers vous.
Cueillette d’eux,
un à un,
deux par deux,
trois par trois.
Vous vous en régalez.
Je me régale de ce régal
et du partage,
à travers l’âge de la pierre...
Je vous en fabrique une
précieuse,
taillée dans le silex de mon index...
Ô, ma Dame, aux courbes délicieuse !
J’adore votre grotte à ses roses parois !
Mon pavois ne pavoise plus
et vos villages lacustres l’accueillent.
Frémissements des lacs de peau,
gémissements de leurs tréfonds,
Frissons.
Vos buissons sont galates
envahissant mes domaines,
ô reine, sans un coup férir.
Ma gaule ne va point en guerre
Sa pointe pacifique devine votre magie alvine...
Votre bouche happe son essence..
Nom d’aurochs, combien doux
sont vos crocs !
J’embrasse ma Dame à Brassempouy
et ne m’en lasse point.
Je suis devenu statuette par la fluette fleur.
Et l’homme de vos cavernes.
Ô, colimaçons des mots tendres et doux,
à l’entrée « enlobée » !
Ô, aisselles dont le duvet revêt les blanches parois
au parfum subtilement féminin !
Ô, salières claviculaires où je lapes une moiteur salée…
Celle que m’offre aussi, le creux des reins.
Vous les cambrez, espérant mes membres...
Ô, faille d’entre les dômes ,tumulus accueillants !
Ô, jarrets de l’envers des genoux, qui me nouent à vous,
vous qui m’enlacez !
Ô, vous, ma statuette à bras, seins, « pouys » !
Ô, sentier encaissé, d’entre vos rondeurs pectorales,
aux adorables sommets, roses de la tension
que leur donne ma dent !
Ô, narines par où vous insufflez
votre souffle et la vie !
Vos grottes.
Ô, suave palais d’où naît la parole d’amante,
amour de menthe fraîche,
velours du baiser.
Antre rosée d’un ton serpent lingual, lien néandertalien !
Ô, papilles, ô, salive, ô douceur de l’haleine de la reine !
Ô, mystérieux antre, scellé par la vie que le ventre a donnée,
précieux don du cordon, ombilical cadeau, sang…
Nombrilique, témoignage du lien maternel
et plaisir si charnel pour mon doigt et ma langue,
têt de votre sueur de désir !
Grotte de ma vérité,
amphithéâtre d’un docte professeur de féminité,
ô, stalactite où je me pose, timide,
humide de votre soupir,
lentement transformé en des vers de moi
du fin fond de l’âme,
d’entre les sphères :

Ô, ma Dame du temps jadis,
Féminine et si actuelle,
Qui m’enseignez votre paradis
Et la vérité naturelle !
Femme de la nuit de mes temps,
À la volupté si charnelle,
Ô, statuette des printemps,
Ô douce et noire hirondelle !
Ô, féminin pavot, arum,
Délice de la coccinelle,
Je vous aime en éternelle !
Ô secula seculorum !


késaco


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Gi
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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptySam 4 Oct - 1:14

Bravo Jean-Louis...

bisous

Gi
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http://www.liensutiles.org/gvilleneuve.htm
késaco
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késaco


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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptySam 4 Oct - 5:38

TROISIÈME ÉPOQUE : Arôme antique

SECULA SECULORUM 79173525im6

Non delenda est urbs tua !
J’y suis consul et j’y suis à vous (tuus sum) !

Tu es ma Rome Antique.
Et mon arôme en tique !
Ton art romantique a annexé mon municipe,
Tu plantas, en son milieu, son cœur,
son forum, un étendard.
Il y flotte pour les siècles des siècles...

Mes doigts sont des centurions,
parcourant, sans coup férir non plus,
tes collines sacrées,
sucrées,
tes capitoles :
Fi des étoles !
Ils déposent au pied des temples
leurs offrandes.

Point ne faut détruire ton Carthage !
J’y suis Trimalchion te savourant,
allongé en ton atrium...
J’y suis sénateur.
Lequel, sans prétexte,
a ôté sa toge pour toi.
J’y déloge le mystère
que tu veux abandonner
à César...

Mais je n’y suis pas empereur,
loin de là !
J’y suis caressé par les voiles
dont tu te dévêts
Je monte aux étoiles, lorsque tu te fais Cléopâtre,
titillant de ton nez mon amphithéâtre,
sans masque...
Et sans casaque,
je deviens Pompée dévoué.

Rien n’est obscène en mon sénat,
puisque tu y fais ma loi et l’unanimité.
Et ta féminité y est un Dieu (Deus feminitatis) !
De bello gallico écrit César...
Ma guerre des Gaules n’aura guère lieu
et je dépose les armes sur le pavé
de ta ruelle
et mon armure avec,
au bord de ta couche
Je couche mon corps en ton atrium...
Mulirem habeo, ergo sum.
Tuus sum.
Prends mon forum...

Secula seculorum…


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aziza rahmouni
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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptySam 4 Oct - 10:48

Des rimes qui ont le souffle de courir le long des lignes

Dansant, chantant comme les rayons de lunes

**

au plaisir de te lire.
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késaco
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késaco


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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptySam 4 Oct - 13:36

QUATRIÈME ÉPOQUE : Croisements

SECULA SECULORUM 19669147tz1

Suis-je un Franc
Qui se prend
Pour un Roi non élu ?
Non, vois-tu !
Mais de tes dessous,
Je suis fou :
Le battant
Et le chevelu...
Dans le temps,
J’étais un mérovingien
Sans rien,
Échevelé,
Sans dessous dessus,
Déçu...
Aujourd’hui, tu me tiens
Par le bout du cœur et le tien
Est roi
Des Francs
Et me rend,
Riche de toi !

Un carreau a fait
sur sa boule pulmonaire
de Clotaire, Gerberge, la carolingienne.
Le roi ne gamberge plus : elle lui enseigne,
de l’école de Carolus Magnus,
la féminité...
À l’aube de ce temps, fut la tête...
La latine « Caput » est devenue Capétienne
et toi mienne.
J’ai abandonné la maison des Pippinides,
celle des rois stupides,
fous à lier,
pour être un Franc, franc du collier...
Et nous nous sommes liés, déesse,
« de capite usque ad pedes »...
Dans la matinée, il y eut le cou,
satiné.
Au tien, je pends mes perles et mes yeux...
Ah, mes aïeux,
quelle attirance !
Nouvelle histoire de notre France...
J’y goûte tes velours.
Par tous les Louis, le Gros, le Grand, le Chassieux,
l’Éveillé, m’accueillent tes cieux !
Tes bras sont ma « cappa » capétienne
et miennes sont tes mains, ce matin,
et ton corps satiné au potron-minet...
À midi fut ta bouche.
Lippes roses pour un Philippe.
Le Bel ?
Le Hardi ?
Ô, non !
Le Bon.
Le Doux.
Roi fou
Fou de toi...
Émoi !

Chaleur du palais de la belle Aude.
Ode en aubade.
Ô, bouche, savoureux départ
de la croisade de Barberousse
vers tes lieux saints,
de la forêt noire de ton front jusques
au buisson ardent de ton ventre,
en passant, caressant, par tes monts
sacrés
sucrés,
aux roses tétons...
J’entre.
Tes papilles m’émoustillent.
À ta langue,
serpent voluptueux,
je pends les miennes.
Par tous les Croisés, Gauthier,
Adhémar, Bohémond,
que cela est bon !

Aux vêpres, il y eut le dos,
désert de sable de peau...
Les chiens de la meute du reste
aboient, au loin,
au bout de leurs laisses...

La caravane de mes mains passe...
Et repasse ma bouche,
de la nuque ondulante à la fesse,
chargée de noblesse.
Ô, vertébrale colonne,
qui me donne tes frissons.
Ô, vespérale croisade
vers tes hémisphères duveteux !

Je suis Le Preux,
L’Heureux,
L’Amoureux,
un roi qui n’existait pas,
un Valois te caressant, de val en val,
de mont en mont,
d’aval en amont et vice-versa,
sans vice ni malice,
comme un vrai descendant de Clovis
pour honorer, tantôt, ton clitoris,
ô, mon Odinette de Champsdivers,
aux diverses merveilles...
Je suis un de Harpedanne.
Et tant pis si la meute me condamne,
ton dos sera toujours ma harpe
et tes bras mon écharpe.
Au crépuscule
étaient les cuisses,
les genoux,
les mollets...
usque ad pedes »...

Ô, divin talon,
Étalon
De ton soupir,
Ô, désir !

Je plante un baiser sur ta plante...
Ta cuisse se fait plus lisse
Et tes interstices
D’amante...
Et transpirent tes genoux ;
Et tes bras me nouent ;
Frémit ton mollet
Ô mon Antoinette
De Maignelay !

À la nuit était la toisonnette...
Je suis, sous ta lune de miel,
ô ma brune, ton Coëtivy.
Mes fruits d’Olivier et ma vie,
tu prépares au coït de notre âge moyen.

« De capite usque ad pedes,
Tibi do omnes ».
Oui, tout est pour toi
De moi,
Ô mon Aude
Qui m’inféode,
Sans décorum !

Secula seculorum.


késaco


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aziza rahmouni
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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptySam 4 Oct - 14:39

Un poème en liaison covalente !

Chacun des vers est un ensemble de mots-atomes liés mettant en commun un électron-rime...

L’alchimie de tes mots est très forte.

Au plaisir de te lire

***
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késaco
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késaco


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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptySam 4 Oct - 16:15

CINQUIÈME ÉPOQUE :
Mille et quelques...


SECULA SECULORUM 83546141co4

Œil du nord, sourcil du sud...
De la France.
Attirance des pupilles.

Accent aigu comme une flèche
qui lèche
l’accent grave qui chante.
Harmonie circonflexe,
sans plus de complexe
et poésie...
Oui, messieurs, mesdames,
ces mots sont de la famille !

La lyre du grec aède,
est devenue guitare, dans un délire...
Cordes pincées et pincements
entre les sphères.
Le troubadour, trouve sa trouvère,
et l’amour.

Âges moyens qui les emportent,
Le nul ne sait où...
Eux le savent : vers le suave !
Le temps jadis, peu leur importe
Ils ont les yeux du Moyen-Âge !
Du Bellay versifie pour la belle,
une villanelle
et Flavie chante avec art
les rondeurs de Blanchefleur, en un rondeau.
Elle est rouge d’émoi, comme un pavot.

Cour des Miracles...
Ils iront aux pinacles, tantôt, tôt ou tard...
Merci Monsieur de Ronsard !

Sous le paletot
il y eut la flanelle
et sous la soie, le sein.
Pendant qu’il emmêle l’écheveau
des ses noirs cheveux, elle mêle, elle
ses sens et embrouille sa quenouille...
Par les gargouilles de tous les clochers,
que cela est bon !
Déposée son armure sur la guipure
Eparpillée
dans la ruelle pavée d’amoureuses
intentions,
Du Guesclin s’incline
devant la blanche rondeur
et la rose raideur.
La Jeanne dessine un arc pour lui
dans le ciel du lit,
rouge rose, bleu, espoir, plaisir, désir,
vert ...
Et Philippe, au sortir de ses lippes,
n’est plus Auguste,
il est juste amant
et croque l’amande de l’amante
et son moyen âge...

Ô douces Flandres,
Tendres !
Ô pics hardis
De Picardie !
Ô rondes joues
D’Anjou !
Ô Artois
De toi !

Et lui est Jean-Louis XI
et lui rend justice :
Au pied de son chêne,
elle l’emmène vers la cime
et le ciel, là où est tendu l’Arc de Jeanne...

Marguerite d’Angoulême lui chante,
avec goût, l’Héptalamon.
Il scande ses vers au gardien rond
du domaine...
Et cela, elle aime !

Dans le fief d’Orléans,
au bord de l’océan blanc
de son ventre, il mouille son radeau...
Et sa méduse devient muse.
Il est Marot devant
Tant
de clémence !
Et tout recommence pour sa et son…
Ils savent désormais où sont les neiges d’antan,
Sont !
Le Bayard sans peur, loin des reproches
et la reine blanche comme lys
et Buridan, aux dents mordilleuses de lobes
et de tétons, glouton !

Dans la Navarre de la Dame,
au bord de la brune savane,
il trouve, chose rare, la féminité, faite trésor !
Brin d’or et d’éternité...
Il l’enchâsse et la fesse
frémit sous sa main, qui dit la messe
à son académie et à ses jambes
qui l’enjambent
et à tout son corps...
Parce que celui-ci le vaut !

Marie de Médicis,
de son axis à son orteil,
règne sur son empire.
Il respire le parfum de ses riches lieux,
toujours aussi Saints :
nuque, dos, reins, seins,
giron, menton, aisselles,
aines, laine brune, lune,
jarrets...
Sans arrêt.
Elle devient pour lui
Louise Françoise de la Baume Le Blanc...
Un peu plus tard... pour le summum...

Secula seculorum...


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aziza rahmouni
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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptySam 4 Oct - 16:32

Odyssée made in késaco ! Puisant dans une large collection de thèmes qui fait plaisir à lire... koani-cream



késaco: un aède qui chante ses épopées en s'accompagnant d'une bonne humeur en guise d’instrument de musique ou phorminx.
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késaco
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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptyDim 5 Oct - 15:42

SIXIÈME ÉPOQUE :
Actes et tableaux

SECULA SECULORUM 73300154oh1
Le soleil brille dans le siècle
de votre lumière, ô, ma chère !
Sans roi. Sans ors. Sans Louis.
Vous assistez au réveil d’un roi
abdiquant sous vos baisers,
avec pour seule couronne,
son sentiment sous le jabot qu’il a ôté pour vous...
Vous marquez le monarque du sceau
de la féminité....
Ô cire rose qui ne fondra point
sous le pourpoint !
Sur vos îlets, chemin faisant,
au pourtour et au centre de vous,
il apprend les fastes naturels de votre cour
et comment la faire, la haute !
Comment s’y tenir.
Sans fanfreluches
Sans perruque.
Sans poudres ni parfums...

Avec pour seul décors
ceux de la nature
des corps.
Votre dos fin tient ses mains en caresses,
pour courtiser vos rondes académies
et son centre en haleine.
À pourpoint défait,
à hauts-de-chausses ôtés,
vous donnez à sa cuisse, votre velours
et la chaleur monte en le roi...
Il n’a pour unique soleil
que celui de vos yeux
langoureux
et pour brise légère, ô ma si chère,
que votre seul souffle, soupirant vos mots.
Ses maux sont guéris
et le roi est aguerri.
Il est vainqueur par vous des guerres antérieures...
Ô, châtelaine aux laines soyeuses !

Ses doigts, qu’elles ont faits «royaux», se perdent
dans vos hautes frondaisons de Maintenon
et s’y maintiennent.
Ses phalanges, qui sont vôtres,
font fi de la fronde des ans
qui vous firent
« payer la gabelle d’un grain de sel dans vos cheveux »...

Vous êtes tour à tour, Duchesse de Chevreuse,
Prétresse de l’amour, courtisane frondeuse,
Favorite Marie Roussille de Scoraille,
Demoiselle de Blois, parcourant son Versailles...
Puis son Athénaïs de Montespan, Madame,
Et le faites entrer à l’école des femmes !
Vous l’avez baptisé. Jean devient Poquelin :
Il donne à votre cou l’alexandrin câlin...

Maintenons, ô, Madame,
le cap vers l’océan de nos envies.
J’entends de Bergerac
faire rimer votre adrets et votre ubac,
Bossuet discourir sur vos creux
et vos bosses, je vois Fénelon
chanter votre corps, tout du long
et Antoine Galland,
en amant, galamment,
vanter vos palais des Mille et une Nuits...
Le soleil brille au siècle de votre lumière,
sans roman bourgeois ni Furetière,
ô, ma chère !
Je suis votre château de Versailles
du frontal au calcanéum.

Secula seculorum.


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atouthasard
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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptyDim 5 Oct - 22:36

Pourquoi tu prends pas le temps

c'est trop

si tu prends le temps je saurai te lire

hein

pioufffffffff

prends une coeur

et amoureux-9

mais c'est trop

le Réal
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késaco
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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptyLun 6 Oct - 15:50

SEPTIÈME ÉPOQUE :
Révolution


SECULA SECULORUM 41548865no5

La tête tourne.
La Terre aussi. Ô Robespierre !
Révolution des palais.
Trois cent soixante cinq ou six fois
des jours d’amour et de lien,
de confondu, des pieds aux fronts.
Ô, Danton !
Révolution.
Les barricades sont tombées.
La Terre tourne.
La tête aussi.
Par Robespierre et par Danton,
que cala est bon !
Fais-moi perdre la tête,
ô, Marie Toisonette.
Ton cœur est empire.
Je respire.
Je te ferai tourner la tête,
en notre monarchie absolue,
comme une Terre...
Révolution.

J’ai un clergé pour ton église,
Pour ton cou soyeux, une bise,
Pour ta bouche une vraie noblesse
Et pour ton sein une caresse...
J’ai un tiers-état pour tes yeux
Et tous les miens pour tes cieux !

« Mon état, c’est toi » dit un Louis le ixième.
Embastillé…
Émoustillé,
Je te prends.
Révolution.

Je suis ton Condorcet,
sans me forcer, car je sais
que sous ton corset,
siège mon parlement révolutionnaire,
ton cœur et ta hanche extraordinaire.

La Terre tourne.
La tête aussi.

Ô, Marat, Grouchy, Pétion,
Guillotin, votre Directoire
Ne peut, par sa direction,
M’éloigner de ma trajectoire...

Ma tête tourne
entre les nuages blancs
de tes sphères
et j’ai inventé une main de velours,
sans gant aucun, pour chacun de tes vaux,
chacune de tes rondeurs,
du buisson noir de ton front au rocher blanc
de ton talon,
en passant, délicatement
au dessus de ton cœur
et par ta sylvestre chapelle.
Et rien ne vaut cela !
Révolution.

Tu es ma Constituante
amante et m’aimant
quand je suis Mirabeau,
puis la force de ma baïonnette,
lorsque tu écoutes le serment
que fait mon jeu de paumes
sur ton corps abandonné.
En la fusion de l’éffusion.
Révolution.
La Terre tourne. La tête aussi.
Je suis ton « Sans-culotte ».
J’ai ôté la tienne et ses dentelles...
Se dressent tes roses barricades...

À Rousseau ce n’est point la faute,
Si je suis ton Gavroche, aimant
Tes glacis aux roses calottes
Et tes chauds et blancs océans !
Non, Voltaire n’est point coupable
De ce que je suis ton Marat,
Ô, ma Charlotte si aimable,
Mon cordon, mon cœur, mon aura !

Je passerai, ma mie, toutes les guerres inciviles
du dehors, car, en dedans, je respire ton empire
qui m’inspire et qui pour moi soupire...
Fi des « Muscadins ».
Fi de leur frénésie de plaisirs,
fi de leur goinfrerie et fi
des « Merveilleuses » non chaleureuses,
non heureuses...
J’y serai ton Napoléon,
fait homme et je le déclare...
« Nunc habes virum ! »

Secula seculorum
.


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késaco
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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptyJeu 9 Oct - 7:37

HUITIÈME ÉPOQUE
Atout...


SECULA SECULORUM 14089817lh3

J’épie ton triangle… Chapeau sur la tête, et sous queue de pie
de jaquette ton balconnet.
La ligne d’entre tes féminines rondeurs cachées sous le gilet
excite ma pupille et ma main.
Tes bras, membres impériaux,
surmontés de leurs manches bouffantes, donnent une bouffée
de chaleur à mes joues, lorsque tu me les tends,
en amante durable...
Dans leurs mocassins, mes pieds font des vers :

Je suis premier consul et votre Bonaparte.
Il ferait beau, qu’un soir, d’entre tes bras je parte !
Jamais, au grand jamais, ces lianes d’émoi,
Tes beaux harnais, n’iront se perdre loin de moi !

Quitte à mourir sur l’île de ton Elbe, car tu y es mon Hélène,
en cette île-là !

De tes jambes, sous le long drap, je n’aperçois que l’extrémité :...
Ô, petons féminins, que votre vue est belle et menue !
Je t’imagine nue !
Mon cœur fume, comme Moscou, de la vision de ton cou
sous le costume.
Je brûle de l’enlever...
J’en oublie mes campagnes et mes retraites : Italie, Landernau,
Prusse, Espagne...
Ton pont d’Arcole me colle à toi et ta campagne secoue mes sens...
Dans le bon !

Autre ligne. Je défaille.
Sous tes jupons, un à un effeuillés, je découvre ta faille au bout
du désert de ton dos.
Ô, ligne qui perd mon infanterie !
Par toutes les Charlotte, les Adèle, les Émilie, que cela est beau !

D’aucuns rient que je te compare à une Joséphine Tascher
de la Pagerie.
Ce sont des petits pour lesquels coûtent peu cher les pages
d’une belle histoire...

De ta dodue taille de Joséphine je m’empare et la pare de baisers,
dans la nuit...
Au centre siège ta « Monarchie de Mai ».

Tu es tour à tour, George à gorge sans atour,
Giuseppa d’Italie, qui me lie à ses fleurs,
Éléonore, que j’honore, La Denuelle, m’offrant sa venelle,
et de la Plaigne.
Veut-on que je m’en plaigne ? Jamais !
Désormais, d’entre les deux Napoléon, le premier et le troisième,
tes yeux de néon que j’aime, il n’est point de gouvernement
même provisoire, mais une histoire d’amour inconnue des livres,
ivre...

Waterloo fut morne plaine pour le vrai « Napo »...
Les tiennes sont des champs de semailles pour moi, le faux.
La faux qui récolte mes blés est douce à mes épis !
Semailles pour un Versailles, vaille que vaille !
Par décret organique de nos organes, nous avons créé
l’union sacrée entre révolution des sangs et empire des sens,
sucrée par notre république à deux, fondée sur nos tréfonds...
Dans mes mocassins, trop petits, mes orteils fourmillent
et font des vers :

Éléonore, Désirée,
Ô, ma Vergeot, je suis « tuum »,
Tu es de mes yeux admirée,
Ô, secula seculorum !


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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptySam 11 Oct - 4:35

NEUVIÈME ÉPOQUE : Gobe-lignes

SECULA SECULORUM 21236783cb9

Bazaine a capitulé.
Faidherbe, à Bapaume n’a pas osé...
Tu m’as regardé, tu m’as écouté,
tu as lu mes mots
enfin osés, sortis du bout de ma paume.
Tu as levé mon grain et m’as écarté
des sentiers battus
et ma mauvaise herbe a produit ton humus
heureux
et l’ivraie est devenue épi !
Et puis, la troisième république
a vu le pavot magique, rouge...
Insurrection.
Pacifique.
Nous avons fédérés nos murs
et notre amour a mûri tout de suite
en nos corps matures et nus.
Nos Paris, conquis rue par rue,
des Gobelins aux « Blanches Maisons »
sont devenus notre commune commune.

Explosions.
Pacifiques.
Nos mains et nos bouches empruntent
leur anarchique chemin, tous azimuts.
Elles veulent tout à la fois :
Le front et ses cheveux, le visage et ses yeux,
l’oreille et son lobe, enlever la robe,
déchausser le pied, libérer le ventre
de la chemise et du corset
et le sein de son bonnet,
le nez de son rhume, la langue de ses mots
qui fument au palais !
Anarchie heureuse. Délicieuse.
Le jabot de dentelle d’elle, ôté avec fébrilité,
découvre ses atours. Il en fait le tour,
les tâtant et les tétant.
Le col glacé,
luisant de son humide sensation,
n’a pas tenu autour du cou de lui.
Elle le baise et
les chapeaux ronds roulent par terre...
Fi de la queue de pie du pantalon
et du caleçon.
Fi des jupons, fi des bottillons.
Ô, nudité si pure et plus sûre !
Voici venir les républiques,
celles qui offrent les préliminaires
d’une paix du cœur et des corps
durable, stable, aimable,
immuable, indéformable,
incommensurable, affable,
à nulle autre semblable...
Tu m’exposes les merveilles
qui réveillent mes sens et ma
pacifique roideur :

Des roses friandises de tes seins avenants
venant de dresser
je m’édulcore...
Tes cuisses, enserrant ton triangle de soie brune,
ton ventre frémissant déjà et houlant sa vague
intérieure...
Je t’expose mon sylvestre torse, sans force.
Ton nez caresse sa faiblesse et s’y enfouis.
Oui, oui, que cela est doux !

Je te donne mon dos qui respire
ton baiser comme un cadeau.
Et puis, les bras en croix,
les jambes circonflexes, je m’abandonne...
Et puis...

Ô, exposition universelle
De l’époque belle !
Mon sang
Vers l’an mil neuf cents
Ne fait qu’un tour,
Mon amour !
Ô battements
D’amant
Sous le sternum !

Secula seculorum.


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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptySam 11 Oct - 8:32

DIXIÈME ÉPOQUE : "Fouette, cocher !"

SECULA SECULORUM 10ib7

Saint Fiacre. La rue.
Cocher renvoyé. Un fiacre.
Le nôtre. Et...
Comme un cheval fou, à bride abattue,
ma main parcours tes soies et tes laines,
en les froissant un tantinet.
Tu souris sur ton nez. Du froissement naît ton frisson.
Ton nez est dans mon cou
et ma chemise s’ouvre à lui
et ma bouche pour ta langue...
Il pleut sur le pavé de la rue Saint Fiacre,
mais dans le fiacre de notre amour, le soleil fouette.
Ta main titille mon étoffe, qui s’étoffe...
Ô, Goulue de Toulouse,
comme tu happes mon bec de Lautrec !
Ta langue enveloppe la mienne et ma main,
ton sein.
La pluie redouble sur le toit de notre fiacre,
rue Saint Fiacre. Le jour.
Le soleil brille sous ton téton et redouble son émoi...
Nom d’un chien mouillé, que cela est bon !
Et par Monsieur Gustave Bonickhausen,
que le tour de toi est doux !
J’insinue mes doigts sous tes laines et tes soies :
Ô, soupirs interactifs !
Ô, mélanges des salives des anges !
Ô, tension sous la paume et mon caleçon !
Ô, humidité sur l’ongle, rubis de féminité,
sous la dentelle et la culotte !
Fouette cocher !
Galop sur le pavé mouillé.
Fièvre en fiacre de ton palais mouillé.
Chaleur durable du baiser qui dure.
Dur, ma vie. Lascive la tienne.
Nous n’avons point aperçu,
derrière les rideaux de velours du fiacre
et les chevaux galopants, le pont d’Iéna,
ni la Tout de monsieur Gustave,
ni les autres curiosités universelles.
Fouette cocher.
Vers nos curiosités respectives.
Dans l’hôtel particulier
Du quartier
De Paris, j’ai, mon Hélène,
Cotons et laines
Ôtés pour un jeu coquin,
Baldaquin
Protégeant nos doux ébats.
Mon cœur bat
Et le tien en fait de même :
On s’aime !

En me déshabillant,
tu deviens ma Lucie Luzeau-Rondeau
et moi l’édifice qu’une architecte de première
est en train de construire.
La chair de ton physique,
ô, Marie Curie, je parcours « en doigts et langue ».
Et, par l’exposition universelle
qui bat son plein près du pavé mouillé,
que cela est bon !
L’oreiller de soie est dans la ruelle
avec les dentelles et ta peau de satin m’ensorcelle.
Non, le baldaquin, ma câline,
ne peut nous cacher le soleil
qui descend du ciel huitième. Ô, divine réunion.
Et tournent les aiguilles d’or sur la cheminée...
Demain, nous revêtirons nos plats et nos rondeurs
de nos cotons, de nos dentelles,
de nos caleçons et nos guêpières,
de nos corsets à lacets,
de nos laines et nos soies
et peut-être nos têtes de petits chapeaux...
Sur le pavé encore mouillé
de nos humidités respectives,
devant l’hôtel particulier du quartier,
où je suis ton Pâris, notre fiacre nous attend déjà...
Fouette... Fouette !
Ô douillette, Veni mecum...

Secula seculorum.


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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptySam 11 Oct - 23:02

soleil
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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptyDim 12 Oct - 5:10

ONZIÈME ÉPOQUE : Ad libitum…

SECULA SECULORUM 11gz1

Camp retranché.
Les tranchées me font penser aux tiennes
toi pour qui j’en penche.
Cela tranche avec la vie d’ici...
Dehors : l’horreur, les obus, la boue, la peur, la mort...
Dedans : le cœur, sa bombe qui fait battre ses parois,
point de rois, une reine, l’amour...
Guerre des nerfs.
Saleté !
La boue est froide.
Mes mains sont roides.
Mes doigts sont gourds.
Saurai-je écrire mes amours ?
Gorlice des Dardanelles ?
Ton corps lisse sous ses dentelles !
Massacres inutiles dans le bourbier,
de la tête aux pieds ?
Toi en moi, des pieds au front...
Je résiste sur le Chemin des dames,
grâce à la mienne !
Il y aura Versailles et mon sang tressaille.
Tu y seras château, tôt ou tard, ô, mon inspiratrice !
Armistice.
Quadrature.
Poincaré et d’autres font « tourner » plus rond la nature ;
du moins le croient-ils.
Moi, je retrouve tes sourcils,
tes rondeurs, tes odeurs, ton nombril,
ton bonheur sous les cils, ton front.
Front populaire.
Je vais au tien qui est sur mon épaule.
Bord de mer.
Nous avons pris congé du reste...
Ô, divine sieste !
La mer gronde au loin.
Où serait-ce les loups ?
À peine rhabillé de l’immobilité
d’après l’amour sur le sable, mon corps est mobilisé.
Les loups sont entrés dans Paris
et Pâris est séparé de son Hélène et de son haleine,
et de ses bijoux de reine et de sa voix de sirène...
Camp.
Jusqu’à quand ?
Stalingrad.
Et j’ai revu la Normandie et ma mie.
Elle a résisté, elle est restée, je l’ai fêtée...
Libération. Venant de Denfert
le lion est sorti de l’enfer, il est libéré de ses fers.

Le pain noir est mangé,
quoique non digéré et mon repas sont désormais
tes appas,
tous en particulier et en général...
Par celui de Leclerc de Hautecloque,
qu’ils sont bons !
Ils n’ont fait de résistance ni à ma bouche,
à ma couche, ni à mes mains !
Elles caressent ta gorge,
libérée de l’oppression de son soutien
et de l’absence et de la peur.
Ô, rose délice, dressé, titillant ma ligne de vie.
Ma vie se dresse.
Tu la prends.
Ad libitum...

Secula seculorum.
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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptyLun 13 Oct - 15:52

DOUZIÈME ÉPOQUE :
Deux vapeurs à cheval…


SECULA SECULORUM 12ku1

Échappées belles.
Amoureuses pour amoureux.
Promenades au grand air
de notre large, vers le loin...
J’ai tes bras autour de ma taille
et parfois, une main s’égare...
Gare à la chute !
Ma stabilité s’en ressent
ainsi que celle de mes deux roues !
Nous humons les parfums du vent
décoiffant nos têtes
Elles s’apprêtent à vivre une ivresse...
Le vent du large, de là-bas,
là où l’on va, ailleurs...
Ton corsage s’entrouvre grâce à lui,
découvrant un peu de ta grâce
et je sens la caresse
de tes bouts de seins,
déjà dénudés,
sur mon dos, à travers le coton.
Ils sont dressés par cette ivresse
et peut être la vitesse :
vingt-cinq à l’heure. Le bonheur !

Panne sèche.
L’ailleurs, le large de là-bas,
là où l’on va sera pour plus tard.
Un chaud baiser nous console, dans la douceur
du soir tombant.
Par tous les grillons qui tantôt
nous ont entendus,
par toutes les cigales qui ont de leur chant
accompagné notre unisson,
par toutes les fougères
et toutes les aiguilles de pins,
qui furent notre sylvestre couche,
dont il reste quelques brins
dans tes cheveux noirs,
défaits dans le doux soir tombant,
que cela est bon !
Plus tard... Partie remise pour l’ailleurs.
Tu reboutonnes ma chemise
et prends ma place.
Tu pédales…
La brise du soir soulève ta robe à fleurs…
J’admire tes cuisses…
Mon désir est toujours à fleur
de cœur.
Poussette par le bas du dos...
Sacré vélo Solex !

Anniversaire. Le tien.
Tu as mes bras autour de la taille
et parfois
ma main se taille une tranche
de plaisir,
par l’interstice coquin de deux boutons,
pour caresser ceux de tes seins,
roses, si roses !
Avec une attention toute particulière...
Attention à la chute !
Ta stabilité s’en ressent
ainsi que celle de ton "Italien" à deux roues,
Vespa de son prénom...
Le vent de l’ailleurs,
celui de là-bas où l’on va,
caresse les casques de cuir enserrant nos cheveux
et protégeant nos fronts ivres...
Il est mêlé de ton parfum et mon nez est ivre.
Ou bien est-ce la vitesse ? Cinquante ! Le bonheur !

Nous serons plus vite dans nos pins,
bordant notre route vers l’ailleurs
et plus près encore de là où l’on va...
Sur la mousse, parmi les bruyères,
le même lit de fougères et d’aiguilles.
Elles piquent nos cœurs et nos sens
de même que nos peaux
sous les étoffes
que nous brûlons d’ôter !
Par toutes les cigales,
par tous les écureuils,
curieux de nos sylvestres ébats,
que ce picotement est bon !
Tu trésailles.
Je t’enlace encore,
pour réchauffer ton intérieur
par la chaleur de ma langue.
Tu tangues.
Retour. Comblés.
Le Vespa est rôdé, nos corps,
érodés par les caresses,
sont ivres...
J’ai tes bras autour de ma taille et ta main,
ô, gourmande,
me redemande...

Anniversaire. Le mien.
Nous ne craignons plus la chute ni la pluie.
Vers l’ailleurs, là-bas, vers là où l’on va,
un "carrosse" nous transporte,
une descendante du fiacre de jadis,
celui de la rue Saint Fiacre,
le jour du même nom...
"Deudeuche" est son surnom et dedans,
on est bien, à deux, en échappée belle !
Il n’y a que deux chevaux sous son ventre,
mais sous le nôtre, il y a l’ivresse de l’amour et...
la vitesse. Cent, lorsque ça descend ! Le bonheur !

Et l’automne a roussi les platanes,
mordoré les bas-côtés de notre route
vers l’ailleurs et là-bas...
Le vent, de là venant,
s’engouffre par le toit de toile grise,
encore entrouvert
et qui nous grise.
Les pins, eux, sont toujours verts,
comme notre automne.
J’ai ta main sur la mienne,
sur le bout rond du levier de vitesse.
Surmultipliée.
Tu es pliée et ta tête est sur mon épaule.
L’autre s’égare..
Gare !

Je me gare. Il pleut.
Une pluie d’automne encore chaude
du soleil de l’été venant de passer.
Elle saisit ma peau
encore excitée par ta caresse
qui vient de l’honorer.
Je nous protège des gouttelettes,
en replaçant la grise toiture de la voiture,
notre refuge et celui de notre amour.
"J’adore entendre le gai flic-flac,
Le son joyeux de la goutte d’eau
Qui tombe et qui claqu’...
C’est la romance de la pluie..."
Nous nous chantons la nôtre sur le siège arrière.
Fi de la barre centrale !
Nous nous aimons et nos mains,
comme deux chevaux fous,
parcourent nos rondeurs et fripent nos étoffes.
Orage.

Un de ces orages d’automne qui tonnent
en éclairs d’argent et de feu !
Ô, l’éclair de tes yeux apeurés,
O, adorée qui veut rentrer...
"Beau coup de la panne", dirait un du reste...
Que nenni !
Par tous les arcs-en ciel,
par toutes le senteurs de la terre
après l’ondée,
que ton baiser mouillé est doux !
Sacrée « Deudeuche » !
Pour atteindre l’ailleurs, le loin,
le "LÀ" où l’on va,
pour goûter l’ivresse particulière des draps,
dans une petite chambre d’hôtel particulier,
rue Saint Fiacre, Saint Amour, Saint Plaisir,
Sainte Fleur ou ailleurs,
pour défaire nos boutons et caresser les nôtres,
nos peaux et nos forêts,
pour que ton ventre se nourrisse
du mien
et vice-versa,
pour dessiner le point d’orgue
de notre échappée belle,
à travers nos plaines et nos collines,
je t’offrirai la "Micheline" !

Ses rails parallèles
finiront par se rejoindre pour joindre, nos corps,
encor et encor...
Pour toujours (semper), à Solex, à Vespa,
en deudeuche,
en train, en bateau, en avion,
en fusée,
"amorem habes meum"!

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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptyMar 14 Oct - 11:50

SECULA SECULORUM Kesaco-deux-vapeurs


J'ai présenté un extrait de ton poème... dans mon bulletin, merci...
Puisque tu as déjà gagné le logiciel si tu gagnes le logiciel Sublisoft veux-tu l'offrir à quelqu'un ?

Gi
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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptyMar 14 Oct - 15:28

bien sûr, bien que je ne sache plus ce que j'en ai fait... J'avais vu ton bulletin, c'est moi qui te remercie, ma GI
bisettes
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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptyMar 14 Oct - 16:35

Jean-Louis,

je l'ai donné à une amie deux fois car elle a changé d'ordinateur, elle l'a installé à nouveau. Je peux faire la même chose avec toi. Ou si tu souhaites le donner à une personne, tu n'as qu'à me donner son adresse e-mail en privé et je lui ferai parvenir...

Ginette
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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptyVen 17 Oct - 10:14

TREIZIÈME ÉPOQUE :
Comme on touche un piano


SECULA SECULORUM 13th8

Porte-bonheur.
Amulette.
Talisman.
Il a sa rosette à lui.
Non pas au revers
d’un de ces vestons
qui ressemblent à ceux du reste,
qu’il ne porte plus,
mais à la boutonnière,
celle qu’elle aime à déboutonner...
Talisman.
Amulette.
Porte-bonheur.

Elle possède
au creux de l’oreille,
celle dont le lobe attise
sa gourmandise,
sans convoitise,
puisque la chose lui est permise,
son totem à elle.
Amulette.

Porte-bonheur.
Talisman.
Il est son amant.
Elle est son amante.
Ils possèdent,
autour de la taille,
une indéchirable,
indégradable,
inestimable,
indénouable cordelette,
non pas de ces ceintures
à boucle dorée ou à clé,
protégeant de la chute
le tergal ou de la mâle convoitise,
l’irréelle chasteté,
mais une belle ficelle.

La rosette est un pavot
Et l’amulette est un mot,
Une note de musique.
Le talisman est un lien
Qui les unit corps et bien !
Ô quel bonheur onirique !

Les hippies sont passés par ici,
en mai.
Les « yé-yé » ont chanté par là,
en septembre.
Ils se sont enlacés,
cœurs et membres...
Et l’homme a posé son pied
sur la lune, après la révolution...
À lui,
la tête lui tourne
lorsqu’il pose ses lèvres
sur l’astre arrondi à la faille
« équatoriale »
de sa bien-aimée.
Celle-ci lui murmure,
dans un lascif soupir :
« Par tous les astroïdes,
par toutes les manifs,
par toute la gamme des notes
inventées pour une femme,
par toutes les cordelettes
reliant deux êtres,
que cela est bon ! »
Un petit peu plus tard,
dans la même époque où il l’aime...
Il enlève d’entre ses lèvres
la brindille de gazon.
L’œil brille de la belle.
Elle ôte de sa bouche
la petite pâquerette
qui l’accompagnait
dans le fredonnement du chant
de lui pour elle.
Et leurs bouches se frôlent,
se touchent,
s’assemblent,
comme le pavot et le printemps.
Il et elle, puis elle et lui,
peau contre peau,
souffle dans souffle,
soupir sur soupir,
conjuguent le plaisir
d’amour et l’éternel instant.
S’il y a eu « Twist again »,
il y a « Fais-moi l’amour encore ! »
S’il y a eu « ... not war »,
c’était naguère...
Paix.
Colombe.
Pigeons.
Desideratum...

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MessageSujet: Re: SECULA SECULORUM   SECULA SECULORUM EmptyDim 19 Oct - 16:13

Quatorzième époque :

RIDEAU...


SECULA SECULORUM 14tc9

… Il s’ouvre.
Je glisse, dans tes coulisses,
mes lèvres dans ton cou.
Tu ne plisses plus le front
et mon trac s’envole,
comme une pigeonne rejoint le pigeon,
accroché à son clocher.
Nous allons dialoguer tes mots.

Par tous les Molière de la Terre,
Par toutes les racines du sol,
Par tous les dièses et tous les bémols,
Par toutes les rampes de lumière,
Par tous les actes de la pièce,
Par les planches de ton théâtre,
Par le jeu brûlant comme l’âtre,
Par tous les génies de l’espèce,
Que te le dire avec tes mots
Est beau !

Rideau.

Il s’est ouvert vers l’ailleurs,
comme une chemise.
Nous sommes devenus acteurs.

Acte d’amour.
De nos jours.

J’ouvre le rideau de tes cheveux
défaits et la lumière de tes yeux
sont la rampe incendiant l’espace,
sous mon poumon.
Ton oreille écoute mes mots.
Ils sont les tiens.
Mon nez respire ta pommette,
rouge comme un pavot.
Le tien caresse mon rideau de fond
et tes doigts mes pendillons.
Tu coulisses dans mes coulisses
et je dialogue avec ta gorge.
Mon cœur est forge et toi,
Ma forgeronne
Devenue féminité.
Éternité.
Les multiples tableaux font notre œuvre.
Et celle-ci devient chef
Son décor sont
nos corps…

Dépouillé
Déshabillé,
Mouillé,
Fouillé...

Le rouillé devient vie, à l’envi !
Je suis à ta merci
d’auteur de ma découverte...
Merci !

Le rideau ne se refermera pas.

Nos jambes resteront ouvertes,
nos bouches offertes,
nos mains expertes...

Pavot, pâquerette,
amulette,
talisman,
amant,
porte-bonheur,
chaleur,
action,
passion,
trou,
cou,
jardin et cour...

Et que vive le théâtre
sans décorum !

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