Poussières d'ange

Poussières d'anges

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Mes tout-petits, mes bébés
Vous avez abandonné la vie
Qui en moi s'était installée
Trois fois mon ventre vous avez déserté.

Sous la douleur persistante, je croule
Mes larmes s'enroulent et coulent
Mon coeur s'est revêtu de noir
Et je tangue entre matin et soir.

Comme une fleur flétrie
J'ai soif d'une petite main sur ma joue
D'un petit corps palpitant contre moi
La peine me submerge et je me noie.

On dit : "Tu peux recommencer"
Mais ne savent-ils pas que ma vie
A votre jeune vie était ancrée
Je me sens vide, inhabitée.

Votre papa retient son chagrin
Pour ne pas amplifier le mien
Mais des perles d'eau bleue
Frémissent aux abords de ses yeux.

Ensemble sur une pierre blanche
Nous avons gravé le mot "Adieu"
Et comme l'oiseau sur la branche
Nous berçant l'un et l'autre
Nous referons doucement le nid à deux.

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Pour Mylène, ma nièce
30 janvier 2007

Bonsoir Ginette,

très beau texte.

Perdre un enfant c'est sûrement très difficile.

Merci,

Ginette