Mots d'art & Scénarios
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 Conte politique, interactif ?

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2 participants
AuteurMessage
Ange-Baroudeur
100 messages
Ange-Baroudeur


Nombre de messages : 139
Localisation : Chambord , FRANCE
Date d'inscription : 15/01/2005

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MessageSujet: Conte politique, interactif ?   Conte politique, interactif ? EmptySam 2 Fév - 9:26

D'abord et avant tout, bonjour chère Gi, et bonjour à toutes et tous...
Pas sûr d'ailleurs que Gi se souvienne de moi ! Il y a une éternité et 1 jour que je n'écrivais plus rien sur ce forum que, pourtant, j'aime beaucoup...

La vie de tous les jours, une muse endormie, rien que de très banal ...

Et puis, une facétieuse envie, une inspiration puisée dans l'actualité politique de notre beau pays de France dont quelques échos, peut-être, sont allés jusqu'en belle Province, et, j'ai commis ce qui suit.
Si ça pouvait en faire sourire 2 ou 3 parmi vous, je serais comblé ! clin d'oeil Perso ça m'a amusé, alors, bon.

Contexte général : Marie-Ségolène, François, Nicolas le maire, des amants, un fantôme… Dans l' tourbillon d'la vie, on ne sait plus ce qui est rêvé de ce qui est la réalité. Enfin si l’on pouvait appeler " réalité " ces voix d’outre-tombe qui me racontent des histoires à dormir debout.

Ainsi ce spectre répondant au doux, mais désuet, prénom de Marie-Ségolène ne pouvait être conjuré.
On le voyait tous les ans, au soir du 6 mai, à minuit, se promener de haut en bas de la maison du maire au grand effroi des enfants de celui-ci, de doux et fragiles blondinets qu’il terrorisait proprement par l’effrayant spectacle qu’il donnait .
Sa forme était celle d’une religieuse voilée, vêtue d’une robe blanche toute souillée de sang .
Elle tenait à la main un poignard, et de l’autre une lampe allumée, et, après avoir parcouru tous les coins et recoins, elle traversait la cour et disparaissait par le portail que les policiers municipaux qui gardaient le palais du maire avaient soin de laisser ouvert pendant toute cette nuit difficile.
Or, à l’époque d’une de ses apparitions, il advint que Nicolas, le maire, qui se languissait de solitude depuis le lâche abandon perpétré par une épouse inconstante et volage, tomba amoureux d’une jeune personne si belle et si désirable que l’ensemble des nobliaux du village crevaient de jalousie et intriguaient pour la posséder.

On imagine sans peine le désespoir des deux amants devant tant d’adversité.

La condition de Nicolas, premier magistrat puissant et respecté se prêtait mal à une liaison avec la plus belle fille du village, convoitée par tout ce qui était mâle grouillant et grenouillant.
Nicolas prit alors une héroïque résolution ; il obtint de Carla, son amante, bergère brunie au soleil de sa douce province, un rendez-vous nocturne dans le parc de son château et lui propose de l’enlever !
La jeune fille, pleine de confiance dans l’honneur de son Nicolas n’oppose pas à ses prières une longue résistance, et le plan de fuite est tracée par elle-même.
On était à la fin avril. " C’est dans 6 jours " dit-elle à Nicolas " que la Marie-Ségolène sanglante doit se promener dans le château. Le grand portail restera ouvert pendant toute une nuit et personne n’osera se montrer sur le passage du fantôme . D’ici là je me préparerai une robe blanche, un poignard, une lampe, je jouerai le rôle de la Marie-Ségolène sanglante, et tu m’attendras après minuit avec un bon cheval, à la sortie du château."
Le 6 mai, à minuit, Nicolas fut exact au rendez-vous …

Quand sonna l’heure mystérieuse, David, je jeune intendant du manoir vint, par l’ordre de son maître, ouvrir le portail et se hâta de fuir, de peur de rencontrer la terrible Marie-Ségolène sanglante.
Quelques instants plus tard, Nicolas qui se tenait aux aguets, vit une lumière tremblante se glisser derrière les fenêtres d’une longue galerie, puis descendre d’une tour qui servait de cage au vaste escalier, traverser lentement la cour, en se dirigeant vers la sortie.
Nul doute , c’est Carla, déguisée en Marie-Ségolène sanglante qui se hâte maintenant vers son bel amant ! ; la lampe, le poignard, la robe tachée de sang, rien ne manque à l’illusion .
Nicolas, enfiévré reçoit bientôt dans ses bras une forme féminine chaude et douce qu’il presse avec amour ; pas de temps à perdre pourtant ! Il se hâte de monter sur son fort coursier avec ce précieux fardeau, et s’élance à toute vitesse en remontant la plus belle avenue de sa ville, --certains disent même "du monde ! "-- qui porte d’ailleurs le même nom que son palais.

Voilà les fugitifs hors d’atteinte ; le cheval, prêté par son ami Hervé, commandant de la garde municipale est un animal puissant et rapide , il poursuit sa course effrénée, il dévore l’espace !

Ah, mais que se passe t-il ?? d’un coup, les forces lui manquent, il s’abat ! et Nicolas, violemment projeté sur une de ces malencontreuses bornes qui bordent les routes, demeure évanoui !

Quand il revint à lui, le jour se levait, et des militants qui se rendaient à une manifestation de soutien à son action de maire, le trouvèrent, sans mouvement, près de son cheval brisé dans sa chute .
Ranimé par leurs soins empressés, sa première pensée, au delà du scandale qu’elle eut pu provoquer, fut de demander si Carla n’était point blessée.
Mais les militants, près à tout lui pardonner, n’avaient vu aucune femme, et ne savaient ce que voulait dire le pauvre Nicolas.
Ils le transportèrent dans un château voisin, propriété de son ami André des Hauts de Seine. Il apprit ainsi avec stupeur que son cheval si puissant n’avait chuté qu’à quelques lieues de son propre palais !
Carla ne pouvait donc être bien loin et il l’appelait sans cesse avec désespoir.
On fit des recherches de tous côtés, sans découvrir la moindre trace de cette jeune femme qui, ne fut-elle que blessée, n’avait quand même pu se traîner bien loin !
Le docteur Douste bla-bla appelé au chevet de Nicolas crut que l’effet d’une chute si grave avait dérangé l’esprit de son malade. Le pauvre Nicolas passa toute la journée dans un profond accablement.
Vers le soir il se trouvait mieux, et sentit venir un sommeil réparateur. Ses hôtes, le voyant hors de danger, le laissèrent seul et éloignèrent le falot Douste bla-bla, espérant que le repos serait son meilleur médecin .
Quand minuit sonna, un tressaillement nerveux le réveilla subitement ...

En ouvrant les yeux, il vit entrer dans sa chambre une forme vêtue de blanc, voilée, souillée de sang, et une lampe à la main ; mais ce n’était point sa Carla . Cette vision souleva son voile, et lui montra ses traits trop connus ! La Marie-Ségolène sanglante était là ! à ses pieds, ou plutôt aux pieds de son lit !
Une voix qui n’avait rien d’humain murmura lentement : " Tu m’as défiée, tu as osé m’embrasser et me prendre dans tes bras, je suis à toi pour toujours, tu me reverras toutes les nuits "
Elle se pencha alors sur lui, comme pour l’embrasser , mais Nicolas poussa des cris qui attirèrent les serviteurs chargés de veiller dans la chambre voisine . Une fièvre ardente l’avait saisi, et il passa plusieurs semaines entre la vie et la mort . Dans son délire il racontait l’apparition de la Marie-Ségolène sanglante en y mélant le nom de Carla et les détails de sa nuit fantastique.

On m’envoya aux renseignements pour éclaircir le mystère de cette singulière folie.

Je ne tardais pas à découvrir la terrible vérité.
Il se trouva que Carla arrivant au rendez-vous, avait vu de loin, Nicolas s’enfuir à cheval avec la Marie-Ségolène sanglante. Elle était tombée évanouie sous le portail du palais, et David l’y avait trouvée, à l’aurore, sous son funèbre déguisement.
Quand elle reprit connaissance, il fallut bien avouer à sa prude famille prolétarienne le secret de son aventure nocturne, et, devant leurs yeux épouvantés elle éprouva tant d’horreur, qu’elle se réfugia dans un couvent.
Nicolas, après de longues souffrances toujours obsédé par les visions de la Marie-Ségolène sanglante , imita l’exemple de sa bien-aimée perdue, en allant chercher la paix de l’esprit et du cœur sur le modeste bateau d’un de ses amis les plus... cher.
Le pape Benoît, informé de son histoire, avait pris Nicolas en amitié et décida de l’aider.
Il pensait que le spectre pourrait bien être habité par quelque démon et comme il était fort savant en démonologie, il résolut de l’invoquer en présence de Nicolas.
La Marie-Ségolène sanglante apparut et fit sa confession.
Au lieu d’être un démon c’était une âme en peine.
Elle était originaire de Poitou-Charentes, pays difficile ou la rudesse du littoral le disputait à la solitude insulaire de Ré et d’Oléron...
Promis à un destin de religieuse, elle avait trahi ses vœux pour suivre un amant (que nous nommerons " François " par souci de discrétion, car nous le savons très procédurier) qui l’avait enlevée et conduite en Hollande où elle ne tarda pas à dépérir, terrassée par la cure de mauvais fromage qu’il lui imposa.
Bientôt, infidèle à son séducteur comme à Dieu, elle l’avait poignardé pour se livrer à un seigneur à la triste figure et au parler chancelant. (nous le nommerons aussi " François " afin que la discrétion demeure totale). Celui-ci, la trouvant, à son tour, infidèle à ses nouveaux liens, l’avait lui-même immolée !
Morte sans confession sous le poids de ses crimes, la malheureuse avait été jetée sans sépulture dans un puits. Depuis elle revenait, tous les 6 mai, jour de sa mort, supplier les vivants de lui donner une tombe pour ses os et l’absolution pour son âme.
Quand ont lui eut accordé cette grâce, elle se montra pour annoncer que Dieu en la personne d’un Ange-Baroudeur --qu’elle jugea irascible,-- ne lui pardonnerait qu’à trois conditions...


L’espace mesuré à ma plume devient trop étroit pour que je puisse développer la suite de ce drame de notre temps...

Nul doute que d’autres avisés chroniqueurs sauront reprendre et ranimer les amours du Prince Nicolas et de sa belle Carla, qu’ils démêleront l’écheveau des conditions imposées à la Marie-Ségolène et qu’ils l’aideront à sauver son âme...

Je repars demain soir, amusez vous bien, peut-être certains d'entre vous s'amuseront-ils à poursuivre le conte et à en faire une sorte de roman interactif ? Pourquoi pas ?


Je vous embrasse

^Å^
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Gi
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Date d'inscription : 18/12/2004

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MessageSujet: Re: Conte politique, interactif ?   Conte politique, interactif ? EmptySam 2 Fév - 10:31

mais si, mais si, je me souviens très bien de toi...
quel bonheur en ce samedi-matin de te retrouver ici...

Je lirai plus longuement ton texte en soirée ou demain...

Bisous tout plein cher Ange Baroudeur.

Gi
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Gi
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Date d'inscription : 18/12/2004

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MessageSujet: Re: Conte politique, interactif ?   Conte politique, interactif ? EmptyDim 3 Fév - 19:40

très amusante ton histoire...
Je te souhaite des lecteurs qui aiment écrire
et qui ajouteront plusieurs mots à ton texte.

Ginette
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