A Romane,
Tango
Le soleil te réchauffe sur la place soumise,
L’élégance argentine a fait danser les ombres
Et reflets de ton corps sous mes doigts de velours.
Et si nous allions boire,
 ta chevelure noire.
Il est tard ce soir, la lune est imbibée d’alcool,
Viens, aux confins de mon âme,
Pour recouvrir mes peurs de ton parfum de femme.
Il est tard ce soir….
Déjà le bistrot ferme, et nous voilà dehors.
La nuit te dissimule, je te devine à peine,
Aux feux des lampadaires, je te retrouve un peu
On s ‘assoit sur un banc, on sera presque deux,
Je t’ai vu dans l’éclat que reflète mon verre
Noyé dans les désirs de ton corps délicieux,
Ton corps perlé d’amour sous le poids de mes reins,
Souviens-toi! Ce tango argentin, ce feu entre nos mains,
La poussière de l’arène entourait nos ébats,
Il est tard ce soir….
Déjà le jour se lève, et je te cherche encore.
L’ivresse de mes nuits coule dans le Rio,
Je vois dans son delta se déverser la boue,
Que laisse ton absence sur ma nuque saillante,
Il fait noir, et la casa Rosa est presque ruisselante,
Nous étions là, te souviens-tu, sous des larmes de pluie
Au fleuve et dans le sang, arrimés l’un à l’autre.
Mais l’ivresse s’échappe, et tu ne danses plus,
Au caniveau le songe, s’efface peu à peu.
Je reviendrai ce soir, ô tango de nos corps!
Ou je noie mes remords.
D'1G
Piér