Les cartes du tendre

LAHIRE
Les cartes du tendre Image_10

J’aurais voulu savoir vous jouer de la lyre
Pour chaque soir venu, vous louer du royal
Chant de mon Érato, d’un verset impérial
Qui enivre les sens. Je suis un doux LAHIRE,
Un valet au flûteau expirant de liqueur.
J’ai là, Dame, pour vous, des cordes d’allégresses,
Des notes de velours en refrains de caresses.
Oui-da, je suis vassal : L’icelui de ton cœur !

késaco-de-cœur

« REBELOTE »
Les cartes du tendre 893mca11

Moi, Charles, ni Premier ni Grand,
Je vous le dis tout franc,
Dame, ma Rebelote :
Une divine main du bouquet a sorti
Votre petite fleur-menotte.
Ce fut mon sacre à moi. Il me fit Bien Servi.
J’étais une « belote »,
Quêtant sur le parvis
De votre Azincourt, un atout.
Un trait, soudainement, du haut du grand clocher,
L’arc d’une Jeanne a décoché…
Qui a transpercé mon cœur ? Vous !

késaco le Bien Servi

Les cartes du tendre 10008510

Sacrebleu, je n’ai point d’épée
Ni quelque sabre d’épopée
Ni de fleuret, à ma ceinture,
Mais quatre as en enluminure !
Un carré d’amant Scaramouche :
Quatre brèves pour une touche !

S’il se PIQUE au jeu du bretteur,
Cet Aramis, n’ayez point peur :
Il quarte du pied pour vous faire
Un madrigal de mousquetaire.

Une nuit D’Artagnan rêva,
Nuit douce à son CŒUR !

Avec toi l’aube se leva
Sur un pré de fleurs.

Dahlias, jasmin, muguet,
Eglantine, asphodèle,
Ulmacée, lys, œillet,
Xéranthème immortelle

Changèrent son fleuret en
Oblong porte-plume
Enivré de tes encens !
Un baiser, encré de sa brume,
Risqua l’as des as, par bonheur,
Sur ton sein de Cœur…

Athos fit comme fait pour l'Elle un Amoureux :
Il se mit sur son « trente deux ».
L’as de TRÈFLE, pour vous, s’est tout enluminé.
Il a, d’un trait, illuminé
Le tapis rose de votre âme,
Votre atout majeur, Sa Dame…

Dame, Porthos est un CARREAU !
Mais il ne rougit point de honte
Qu’en son bras de fer l’amour monte
Pour donner du plaisir en gros !

késaco d'as

Regina mea
Les cartes du tendre Sans_t10

Io par le grand Zeus pour sa passion jalouse,
Fut changée en génisse… Argos,
Son père aux cent regards, jour et nuit, par Chronos,
Veillait... Que n’êtes-vous, ARGINE et mon épouse,
Ma Vestale avivant ma flamme, nuit et jour…
Dans mon trèfle vit ton amour !

késac : Ô Argine !

Bonjour Késaco,

Spirituelles et érudites, toutes ces strophes!
Devant choisir, j'opte pour celle-ci :

Io par le grand Zeus pour sa passion jalouse,
Fut changée en génisse… Argos,
Son père aux cent regards, jour et nuit, par Chronos,
Veillait... Que n’êtes-vous, ARGINE et mon épouse,
Ma Vestale avivant ma flamme, nuit et jour…
Dans mon trèfle vit ton amour !

José

Merci José.

Je n'ai pas encore fini de "battre" les cartes, ni de les "abattre"...
Hector, Judith,
Les sept, les dix,
Pallas, les huit
Se pressent au tapis...

à vite

ET DE DIX !

Les cartes du tendre 00310

Madame, serviteur ! Je suis votre manille,
Présent en votre reversi !
Vêtu pour vous d’une mandille,
De vos commandements je suis à la merci :

Quand cela vous pique au poumon,
Tu dis : « ENLACEZ-moi ».

Quand cela vous titille au fond,
Votre écho chante : « EMBRASSE-moi ».

Lorsque tu rêves mer, brise et mât d’artimon
Tu susurres : « EMMÈNEZ-moi ».

Quand vous levez aux cieux, votre fiévreux menton
Verba volant : « ENVOLE-moi ».

Lorsqu’à votre carreau, Madame, je fais don
De mon trèfle, ton cœur s’enhardit : « OUVREZ-moi ».

Quand je joue d’aval en amont
Vous me soufflez : « ÉGARE-moi ».

Quand je pique un baiser n’importe où, tu réponds
« ÉPINGLEZ-moi ! ».

Quand votre volupté se fait lac de coton
Vous frémissez : « ONDULE-moi ».

Quand tu songes magie des nectars et potions
Tu ris : « EMPHILTREZ-moi ».

Lorsqu’enfin tu abats tes dix en quarteron,
Je m’incline devant ton fervent « AIMEZ-MOI ! ».

késaco

SEPTIÈME C...

Les cartes du tendre 00510

... ARRÉ !

CŒUR
Sept fois dix je bats par minute,
Sans m’arrêter, c’est officiel,
En imaginant ma volute
En votre septième ciel !

TRÈFLE
Quatre feuilles pour vous,
Les voici belle Dame :
À la une, un dessin au fusain : votre cil !
À la deux, un verset, versé par mon calame …
À la trois, une brève en prose et un quintil …
À la quatre un jour blanc, celui du rendez-vous …

CARREAU
Ce matin par la meurtrière,
Voyant passer une perdrix,
J’ai interrompu ma prière,
Je ne sais point ce qu’il m’a pris,
Pour la siffler. Elle est venue …
Et puis, je vous vis là, sur mon épaule nue…

PIQUE
Je ne me pique point d’être de vos dentelles
Un des sept bretteurs capitaux,
Mais un couseur de brocatelles
En madrigaux…

késaco

Éventuellement je créerai les cartes.
merci
Gi

Cher ami, beau coup de force et beau coup de plume!
En vaincu, je m'incline et disparais dans la brume!
Oserais-je vous vous lancer un défi aux cartes?
Nenni, car vous êtes le ROI des rois et je m'en écarte,
Vous laissant là tout le chemin et toute la place...
Moi? Je déguerpis en catimini, me contentant d'une glace!
À quoi bon colletailler avec toi magicien des mots,
Le combat est trop inégal et je vous lève mon chapeau!

Guy

non mais, ne part pas...

bisous

Ginette

non mais, ne part pas...

héhéhé, Ginette...
bien sûr que non...je ne pars pas!
Il ne faut pas prendre mon dernier message au pied de la lettre!
héhéhé
Bisous!

Oui, Guytou, reste au rang pour goûter les poètes dont tu es sans nul doute !

smiley

QUATRE FOIS HUIT

Les cartes du tendre 0042nq1

Cela fait trente deux !
Et le nombre d’un jeu
De cartes…
Je veux que, sans joker, Dame, de ton atout,
Tes trèfles et ton cœur et tes piques itou
Du carreau jamais ne m’écartent !

Un trèfle sur le lac...

Sur l’eau, le "huit barré" vogue à en perdre haleine
Pour atteindre son but... Je n’ai qu’à chalouper
Sur le lac de tes yeux et respirer à peine
Pour atteindre ton île, au loin, sous le toupet…

Sur le carreau du forain…

À la fête, il est un manège
Qui a pour surnom "Le Grand Huit".
Mes bras ont le doux privilège
De pouvoir t’enlacer, la nuit.
Quand ma main sur ton huit voltige
Il me pique au cœur, ton vertige !

Quand pique le jour...

Ma semaine n’a plus sept jours, car je me pique
D’en connaître un huitième, un jour n’existant pas
À l’autre éphéméride. Il est non-dit magique,
Il est intemporel : "VOUDI" en vos appas…

Merveille chaude à cœur...

À ce huitième jour susdit,
La huitième merveille au monde
Je découvre ! Chaque voudi,
Une chaleur mon cœur inonde :
La fièvre que j’ai devinée
En ma dulcinée...

késaco

merci... tu as encore une bonne main.

La preuve par quatre…

Les cartes du tendre 003_210

Quoi de neuf, ma Mie, au jardin ?
Un trifolium à quatre feuilles
Un papaver rouge carmin
Et mon cœur pour que tu le cueilles.

Sur le carreau, j’étais tombé...
Ta pique a eu mon cœur plombé
Dans le mille, ô divin supplice !
Depuis ton parterre est délice…

Ton neuf carré de trèfle est noir
Dans mon cœur neuf, neuve est ta pique,
Rouge est ton neuf en mon espoir :
Je ne fais pas un pli : j’abdique !

Les muses font l’art gai ou triste
Les planètes font le rêveur,
La preuve en est que moi, rimeur,
Par ces vers, je vous l’administre.

késaco

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