Mots d'art & Scénarios
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 L'ART?

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2 participants
AuteurMessage
Liénard Jean
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Nombre de messages : 8
Age : 82
Localisation : Belgique
Date d'inscription : 05/04/2007

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MessageSujet: L'ART?   L'ART? EmptyMar 5 Juin - 15:51

Et soudain, dans le vacarme étourdissant de tous ces créateurs, une voix se tait, disparaît. Cette absence devient actuelle, primordiale comme une présence. Il faut s'y intéresser … C'était un génie. Il deviendra une référence, il sera exposé, porté aux nues, là où il est déjà...



Alors! Faut-il mourir pour vivre ?



Le moyen de communiquer, d'exprimer, est la parole. Cette parole génératrice de discours se trouve dans notre partie consciente au même titre que le rationnel et l'irrationnel tant dans leur subjectivité que leur objectivité.

Oublions la parole, celle qui est le support de la « langue de bois » : La «langue de bois» qui est un moyen de communication justifiant de façon ambiguë un discours qui se veut convaincant par un «non convaincu» en est un exemple de peu de valeur si ce n'est la recherche ou l'affirmation, spontanée ou non, d'une signification symbolique. L'échappatoire et la volonté de ratisser large en créent des adeptes qui finalement ne sont dupes que d'eux-mêmes: c'est l'idiotie au sens philosophique du terme.



«S'exprimer» est une toute autre notion qui met en jeu des sentiments, des choses profondes et fondamentales, souvent ou toujours inexplicables par des mots, des phrases, des discours et souvent exhalée en une interjection ou onomatopée qui vous oblige à mettre en place des réflexions et des moyens pour en chercher des explications par introspection.



C'est là que la parole s'oublie et que, seule la recherche d'un outil expressif, trait d'union entre la pensée et l'acte à poser, permet de transmettre le message ressenti.



Donc, tout peut conduire à l'Art.



Mais cette parole qui peut exprimer possède des mots que l'on ne peut expliquer ou s'expliquer, même par la parole et dont la substance est emprisonnée dans leur définition académique. En l'occurrence : la Mort, le Néant, l'Univers, le Rêve, l'Infini, l'Insondable, l'Impalpable, l'Amour ou les Amours, aux définitions infinies, dans leur métamorphose masculine et féminine, presque hermaphrodite en fonction des raisons qui les couvrent…



Cette difficulté est génératrice de fantasmes, de visions, d'interprétations, de création, de projections, de mise en oeuvre de tout un arsenal, même si l'on doit l'inventer, le créer, pour s'en protéger ou se les cacher.

La mort est dans le préservatif, dans le cercueil, l'alcool, la drogue, la maladie. Elle ne s'y réfugie pas, nous l'y avons mise ou trouvée et nous allons l'y chercher, la dénicher, par défis comme pour l'apprivoiser afin de pouvoir l'exprimer. Il en est de même pour toutes les choses inexprimables dont l'approche n'est que la volonté inconsciente de tenter d'exploiter un danger.



Serait-ce la recherche de ce véritable danger qui nous amène à conclure que l'Art conduit à tout ? ...



La main, déjà première expression affirmative de l'art, ne serait-ce que dans le geste, est le meilleur moyen car, tout comme elle sait appréhender les choses matérielles, les palper, les façonner, les caresser, en ressentir la substance, la profondeur, la douceur et la rudesse, elle peut aussi s'animer à vouloir imaginer de façon naturelle des signes codés ou non qui transmettront le fameux «message» que la parole n'a pas pu faire. Même « parler » s'accompagne volontiers des mains. Cette main est l'art avant… ou après l'art? La main crée l'œuvre, l'œuvre crée la main. En somme, la seule bénéficiaire serait la main ?



La main munie de n'importe quel outil crée des messages visuels ou audibles qui parlent, interpellent, crient dans le plus grand silence de leur création.



L'œuvre née circule. Les curieux, les invités, les obligés, les intéressés, les désœuvrés, les égarés, passent, sourds, interloqués, étonnés, indifférents, ennuyés, désorientés et, parfois, l'un d'eux est interpellé comme si la chose lui était destinée… donc, comprise. C'est toute l'alchimie de l'Art qui au départ n'est qu'un moyen d'expression mis en pâture à tout un chacun et qui trouve simplement celui qui le reçoit car celui-ci s'en croit l'interlocuteur privilégié.



Le but est atteint, l'œuvre est reconnue. Elle existe.



Cette œuvre étudiée, décortiquée, analysée, critiquée doit entrer dans un «tiroir» pour s'y voir attribuer une tendance, une définition, une étiquette car le «lambda» de passage ne peut pas être obligé de farfouiller pour trouver ce à quoi il a décidé de croire, donc d'adhérer. Et des tiroirs, il en existe dans des décors de velours, miroirs et lumières, sur des tapis « haute laine » fraîchement passés à la tondeuse comme pour le match de foot : impressionnisme, abstrait, cubisme, surréalisme, conceptuel, jalonnant la soit disant évolution de l'art, si l'on ne parle que de peinture et expressions graphiques. Le tiroir de la marginalité, presque un tiroir de brocante, souvent plein à ras bord, se démarque en projections créatives qui engendrent des clans, des groupes à la recherche de leur étiquette ou identité sans jamais la trouver. L'Ecole de…, le Groupe de…, un Mot…, inventés pour marquer leur territoire et leur unité de réflexion dans une atmosphère, en revanche, suffocante; pleine de liberté mais manquant d'air ; chacun s'enfermant dans sa propre marginalité.



Il est vrai que la différence, le multiple, l'inattendu et le disparate créent le besoin de classer, puis de classifier et que plus on augmente les critères de comparaison, moins on compare…



Ces groupes de réflexion quant à l'expression sont peut-être et certainement les véritables moteurs qui font avancer l'Art avec tous les pièges, inconvénients, coins d'ombre, créés par les «triés/casés» dans toute leur superbe, seuls détenteurs de la vérité comme le leur confirment leur nombril. Seuls eux existent et font « mode ». (« Mode » : tendance momentanée, médiatisée, cotée, dont la durée dans le temps est incertaine comme une sorte de compte à rebours qui a une fin qui n'était que son commencement ou genre d'équation à une « inconnue »… inconnue). Les « autres » n'étant que perturbateurs extérieurs à leur monde clos et uniquement accessibles aux «initiés», la confrérie d'un instant de grâce. Je n'existe qu'à travers les autres et non pas par ce que je suis.



Comment transmettre l'imprécis qui tâtonne dans l'avancée de sa recherche? Cette éternelle « petite mort »…? Cette plongée en apnée…? Cet état constant d'être au bord de l'éternuement sans jamais l'atteindre…? Cette envie d'éclabousser, de cracher, d'inciser, de poignarder, de choquer, d'éblouir, de haranguer, de faucher à grands coups ces champs et paysages champêtres, ces bouquets de fleurs qui n'ont jamais fait que satisfaire les contemplatifs, les indécis, les investisseurs, les joueurs de poker ?



Laissez-vous à hurler, dire, contredire, confirmer, infirmer, trouver votre place, défendre votre point de vue; racontez vos anecdotes. Tenter de transformer vos explications en excuses et vos excuses en explications ne feront que diminuer votre crédibilité.

Créateurs, c'est vous qui détenez la vérité même si ça n'est que la vôtre.



Liénard Jean.
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Gi
Rang: Administrateur



Nombre de messages : 14616
Localisation : Lévis secteur Charny, Québec, Canada
Date d'inscription : 18/12/2004

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MessageSujet: Re: L'ART?   L'ART? EmptySam 9 Juin - 0:13

L'ART? 01-tin11
Merci Jean.
Gi
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http://www.liensutiles.org/gvilleneuve.htm
 
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