Ces ondes sinueuses

Ces ondes sinueuses.

Le froid a congelé la neige immaculée.
Dans ma petite rue, morne en cette saison,
Je m'active à casser la glace accumulée,
Qui bloque le chemin menant à ma maison.

Je pioche et charrie plutôt allègrement.
L'ai froid me revigore et peu à peu me grise.
Si cette fin d'automne est pauvre en agréments,
L'hiver amènera de splendides surprises.

Un jeune homme m'aborde et, me regardant faire,
Je pense qu'il se plaint de ce temps rigoureux.
Son anglais est suspect, je ne le comprends guère,
Je dis, à tout hasard, qu'on n'est pas malheureux.

J'avais fait une pause et je reprends ma pelle.
Je pense à ceux qui creusent au milieu des décombres,
En croyant percevoir des voix qui les appellent
Et ne retrouveront cependant que des ombres.

Demi-nue, je jouais sur le sable doré,
Exposée au soleil, innocente et rieuse.
Pause sur les rochers, caprices des marées.
J'accueille en souriant ces ondes sinueuses.

10 décembre 2004

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Merci Suzanne, on a presqu'envie d'aimer l'hiver.