STEREOTYPIE DES ANNEES…

STEREOTYPIE DES ANNEES…
A: ISABELLA

…Une année vient de rendre l'âme
Que de cris, que de souffrances…
Que de joies, que de bonheur…
Tout n'est qu'un tapis roulant
Les jours, les nuits s'en vont
Les mois s'entassent derrière les archives
Et puis la nature renaît
La vie est un fleuve sans fin
Tortueux des fois, boueux
Souvent il change de visage
Calme, il coule sous les ponts fleuris…

J'essaie de faire le compte des mots
De conjuguer à la faveur des étoiles
Le verbe ourlé de toutes ses parures
Je réduis la syntaxe des instants
Elabore les mille articulations fermentées
Dans le laboratoire de la mémoire
Je n'y glane qu'une parcelle
Juste de quoi alimenter l'heure
Et égrener le lourd testament de l'errance

On ne cesse de m'enrober dans les vœux
Je n'ai point de vrai repère
Une date qui s'accroche à une photo
Et l'image que je colporte comme un grigri
Me sert de passe mémoire quotidien
Toute lecture astrologique n'est qu'illusion
Vu que je suis né sous un autre astre
Peut être à la suite d'une étoile filante
Qui a dérobé lors de ma naissance l'origine
Tout n'est que cendre après la chute
Et la poussière piétinée au fil du temps
Ne donne aucune semence…

Dis, tu m'annonces tout un mystère
Une autre page à remplir dès ce jour
Demain il est écrit quelque part
Dans un autre livre hors d'atteinte
Je crois dans la foi inébranlable de l'inconnu
Dans mes prières je ne vis que dans l'instant
Quand je hume l'herbe humectée de rosée
Quand le marbre cisèle mon front ridé
Quand je lève les yeux vers l'incommensurable
Je me vois devenir un autre
Un homme au cœur ballotté par les ans
Je n'ai nullement besoin de richesse
Toute richesse a une fin imminente
Elle peut être source de jalousie
Je vis dans la sobriété d'une demeure
Et qu'importe aux autres ma solitude…

Lorsque je ferme les yeux je ne fais que rêver
Je change souvent de corps, d'itinéraire
Et au réveil je reprends ma quête délaissée
Peut-être il est écrit quelque part
Le trajet d'un énigmatique poète
Dans la dimension de ses jours renouvelés…!

* kacem loubay *
Lundi 1erJanvier 2007
Khénifra – Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l'autre rive

Bonjour Kacem...

j'utiliserai ton texte pour ma chronique de mercredi...

merci et à bientôt.

Gi