La mort du goèland (illustré)

La mort du goéland
Il est là , effondré, les ailes allongées.
Imprime sur la dune ses palmes rongées.
N'ayant plus la force de partir dans le vent.
Sans espoir, il attend, dans un calme émouvant.

Il a cherché abri où la grotte est orfèvre
Et dans le creux d'un rocher piqué de genièvre.
Le goéland frileux dans le jour qui décline,
Hérisse son duvet en blanche capeline.

Pendant des jours et des nuits traçant son sillage
A la vague océane insouciant volage,
Léger il signait le ciel, dominait les brises.
En grand seigneur il survolait les lames grises…

Il a vu dans son vol les rayons des tropiques,
La chevauchée liquide en vagues colériques.
Il a plongé brutal en des folles voltiges
Eperdu et joyeux sans le moindre vertige.

Les vents des alizés en supportant ses ailes
L'ont fait dériver vers un ilet immortel
Il a vu chavirer en de noirs précipices
Des trois mats dématés au tréfond des abysses

Un goéland qui se meurt ignore la cage
Dans un sursaut final il se hisse aux nuages.
Son ombre profilée au bleu de l'océan,
Laisse au sable fin un peu de son duvet blanc.

Anita

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TRÈS BEAU POÈME! TU ES TRÈS PRODUCTIVE!! BRAVO!

merci Guy
certains textes n'ont pas été écrits récemment
je les poste sur ce site réservé à la mer

Anita

Nouveau Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 23/12/2004

Bonjour,
C'est curieux comme ce texte m'évoque l'albatros de charles baudelaire. Non pas qu'il y ai un plagiat quelconque mais plutôt, si on s'en tient au texte de baudelaire, une comparaison entre le poète et l'oiseau des mers "gauche et veule".
Ainsi, ton goëland aurait il un peu l'air d'un poète échoué, ne laissant que ses vers dans l'immensité de la mer ?

merci beaucoup très flattée par la référence a Beaudelaire
cela me donne envie de relire l'albatros

anita