LA SOLITUDE.Après l'amour, la solitude,
Cancer du coeur, cancer des nuits,
Une seconde est une vie,
Une vie chaque fois plus rude.
Ma tête éclate de pensées
Désespérément emmêlées.
Mais ton souvenir est tenace,
Le reste n'y a pas de place.
Le jour qui nous avait unis,
Devait durer à l'infini.
Nous regardions scintiller l'eau,
Et pour nous, tout était si beau.
Nos deux mains toujours se tenaient,
Et nos coeurs, sans cesse, étaient gais.
Notre amour, je crois, nous comblait,
L'un pour l'autre, nous étions faits.
Maintenant, tu es loin d'ici,
La solitude m'a envahi.
Je t'aime autant que je la hais,
Je t'aime plus que tu ne le sais.
NOSTALGIE D'AMOUR.Elle avait la mer dans les yeux,
Et du soleil dans les cheveux.
Son corps, brûlant comme un volcan,
Faisait d'un homme un ouragan.
Elle savait calmer les ardeurs
De ceux qui convoîtaient son coeur.
On aurait mangé dans sa main,
Pour pouvoir lui dire à demain.
Et dans le noir de mes nuits blanches,
Je songeais au creux de ses hanches,
Dans le secret de mes pensées,
Je l'aimais sans lui avouer.
Pour elle, j'étais le confident
Qui comprenait tous ses tourments.
Elle n'aurait pas imaginé
Que son copain pouvait l'aimer.
Depuis, les années ont passé.
Elle me dit qu'elle est mariée.
Son rire n'est plus ce qu'il était,
Il a comme un goût de regret.
Et dans le noir de mes nuits blanches,
Je songe que j'avais ma chance.
Dans le secret de mes pensées,
J'ai mal de n'avoir su parler.
LE COEUR EN DEUX.Il me disait je t'aime,
Et moi, je l'adorais.
Il dormait avec elle,
Et moi, je le savais.
Il bâtissait l'histoire
De nos doux lendemains.
Dieu, que j'ai pu y croire,
Etait-ce donc pour rien ?
Le coeur en deux, il nous a mis le coeur en deux,
Et je veux bien laisser ma place.
Mais cette femme, saura-t'elle le rendre heureux,
Cet homme tendre au coeur de glace ?
Il lui dira je t'aime,
Mais pensera à moi.
Et qu'elle lui appartienne,
La comblera de joie.
Il nous dira je t'aime,
Mais ne choisira pas.
Qu'importe où çà nous mène,
On l'aime comme çà.
Le coeur en deux, il nous a mis le coeur en deux,
Et elle veut bien laisser sa place.
Il a besoin des deux pour être heureux,
M'aimera-t'il si elle s'efface ?
JE T'AIME ENCORE.Une maison, sur un fond de bonheur,
C'était mon rêve, mais tu en as eu peur.
Un ruisseau, où noyer nos chagrins,
C'était hier, c'était aussi demain.
Tu as cherché un ailleurs impossible,
Tu as trouvé la honte et le regret.
Du désespoir, tu resteras la cible,
Car ta fierté, sinon, en souffrirait.
Mais dans tes yeux, j'ai compris l'amertume
De tes jours, qui t'usent et te consument.
Tu devras vivre avec tes remords,
Tu es partie, tu as eu tort.
Notre maison vivra dans mon coeur,
Et le ruisseau grossira de nos pleurs.
C'est ainsi, toi seule peut tout changer,
Ton orgueil, jette-le au panier.
Tu as cherché un ailleurs impossible,
Tu as trouvé la honte et le regret.
Je t'aime encore, je veux bien pardonner,
A ceux qui s'aiment, rien n'est inaccessible.
NOTRE AMOUR.Notre amour, dis-moi que c'est un rêve,
Je le tiens, mais le jour me l'enlève.
Je voudrais retenir le décor,
Combattre à mort pour défendre ton corps.
Mais bientôt, au creux de mon épaule,
Tu t'endors, j'ai assummé mon rôle,
Et tes cris de plaisir assouvi,
Résonnent dans mon coeur qui me dit :
Prends le jour et la nuit comme ils viennent,
N'attends pas qu'un autre te la prenne.
Son silence est peut-être un aveu,
Elle t'aime aussi, peut-être mieux.
Laisse-toi griser par ses je t'aime,
Sois, comme elle, vagabond et bohême.
Le bonheur est sans foi et sans loi,
On le gagne si l'on y croit.
Mon amour, ma raison me harcèle,
Car mon coeur voudrait que tu sois celle
Qui me fasse oublier les années,
Que j'ai passées à te chercher.
JOELLE.Illusions et larmes de sang
Ont tué nos rêves d'enfants.
Mais le temps n'a rien effacé,
Je n'ai jamais pu t'oublier.
O câline et tendre Joëlle,
Les années t'ont rendue si belle.
Si je pouvais combler ton coeur,
D'amour, d'espoir et de bonheur.
Tu as toujours ces yeux si clairs,
Où se fond mon désir sincère.
Quand ta bouche m'accorde un sourire,
Je t'aime tant, je voudrais fuir.
Mais un homme partage ta vie,
Il t'aime aussi, il est gentil.
Je n'ai pas le droit de briser
Les joies que tu as méritées.
O câline et tendre Joëlle,
Les années t'ont rendue si belle,
Mais je ne peux combler ton coeur,
Puisqu'il vibre déjà ailleurs.
MA VIE T'APPARTIENT.Dans le baume de ton coeur est né mon bonheur,
Dans l'azur de tes yeux, j'ai puisé la douceur.
Dans l'or de tes cheveux, j'ai acquis la lumière,
Dans le creux de tes bras, j'ai oublié hier.
Et nous rirons demain de nos folles fureurs,
Des larmes et des cris, et des feintes rancoeurs.
Car enfin nous saurons qu'il n'est de barrières
Infranchissables pour un tendre amour sincère.
Mais le temps doit oeuvrer pour fonder nos espoirs.
Nous devrons, chaque instant, espérer et y croire.
Alors viendra ce jour qui récompensera
Nos nombreux sacrifices et qui nous unira.
Nous franchirons la vie dès lors beaucoup plus forts,
Car nous l'aurons gagnée au prix de longs efforts.
La mienne t'appartient, et je t'en fais l'offrande,
Je t'aimerai toujours, mon coeur n'est plus à prendre.
POUR DEUX, JE T'AIMERAI.Voici venu le jour
De rompre notre amour,
Pour ne pas se briser,
Ne pas se détester.
Moi qui t'ai tant aimée,
Qui t'aime tant encore,
Vais maintenant pleurer
Les larmes de mon corps.
Car tu as oublié
Nos bons moments passés.
Je les conserve en moi,
Mon amour ne meurt pas.
Sa place est dans mon coeur
Désormais sans bonheur.
Ce sera mon secret,
Pour deux, je t'aimerai.
TOUT EST POSSIBLE.C'est si facile de m'accuser
De t'avoir parfois fait pleurer.
C'est si facile de t'en aller
Sans seulement te retourner.
Mais tu n'as pas réalisé
Que malgré tout, moi, je t'aimais,
Et que souvent, seul, je pleurais
De voir notre amour s'échapper.
Bien sûr, je ne suis pas un ange,
Et ne mérite pas de louanges.
Mais je ne sais pas te parler,
Peut-être ne sais-je pas t'aimer.
Ma vie ne me l'a pas appris,
Et maintenant, j'en paie le prix.
Pourquoi n'as-tu pas essayé
De me comprendre et de m'aider ?
Tout est possible quand on veut,
Mais il faut au moins être deux.
Mon coeur est plein de déchirures,
Il saigne de notre rupture.
ON NE S'EST PAS TROUVESJ'ai laissé s'envoler les jours, les mois et les années,
Poursuivant les chimères de mon âme égarée.
J'ai marché droit devant, n'ayant qu'une pensée,
Trouver la seule femme que je veuille épouser.
J'ai laissé mes instincts, mes peurs et mes désirs,
Se complaire dans des lieux asservis aux plaisirs.
Et mon but s'éloignait, inexorablement,
Dans ces lieux déchéants, abjects et écoeurants.
Les heures de l'horloge continuent à tourner,
Et j'avance toujours, sans savoir où chercher,
Celle qui, comme moi, a voulu s'entêter
A chercher le seul être digne de la marier.
A l'automne de nos vies, seuls et désabusés,
Nous pensons tous les deux, chacun de son côté,
Qu'il est trop tard pour nous, le meilleur est passé,
Et nous nous réfugions dans nos rêves, épuisés.
Philippe Guérassimoff