DES TOILES NOSTALGIQUES…

DES TOILES NOSTALGIQUES…

…Je vis de l’étirement de la nuit
Quand le corsage du firmament s’entrouvre
Et laisse transparaître les parures
Les visages se dérident en souriant
Les étoiles essaient de me capter
Et de m’inviter pour d’autres voyages

Je me laisse ainsi emporter
Dans la fuite de l’autre dimension
Je reste séduit par le paysage illuminé
Traduit par le passage d’une météorite
Qui dégringole les pentes du temps
Avant de finir sa trajectoire
Quelque part au-delà de l’horizon

Les nuits ne se ressemblent plus
Et les voix du cœur changent aussi
Mes yeux constamment ouverts
Cherchent d’autres appuis
D’autres terres à visiter
De l’espace lunaire de mes scrutations

Je fais de ma solitude une compagne
Des battements imperceptibles de l’alentour
De ces remparts d’argile qui somnolent
De ces mille personnes perdus dans les rêves
Et je veille les nuits constellées
Dans le déchiffrement d’une page griffonnée

Je comble le vide par un aller retour
Entre la croisée ouverte sur l’autre monde
Et un lit déserté depuis la nuit du temps
Le drap se métamorphose souvent
Sous l’amas d’une lumière crue
Et l’intermittente éclaboussure d’un phare

Je décroche du vétuste calendrier une feuille
Lis les poèmes incrustés en filigrane
Ma muse finit par se tordre de rire
Quand je plonge mes mains dans sa chevelure
Hume l’air parfumé délaissé mêlé au musc
Son corps évanescent dégage mille flux
Son visage éclairé déride la paroi de mon isolement
Nous tombons dans le lac de nos désirs
Des dunes mouvantes sous le scintillement de l’aube
Quand les autres recouvrent leur identité
Nous deux nous franchissons le cap de nos échanges…

kacem loubay
Mercredi 6 Septembre 2006
Khénifra – Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive

Ma muse finit par se tordre de rire
Quand je plonge mes mains dans sa chevelure

Heureux le poète qui côtoie une telle muse!

José

Des battements imperceptibles de l’alentour...

ce sont les ultra-sons des poètes...

» DES TOILES DU HASARD...