Entre les senteurs de lavande
et la blanche offrande
du soleil,
J'ai vu un éternel moulin...À PAMPERIGOUSTE, j’ai vu,
Au loin, planer la vapeur blanche :
Rêve papal ou coup prévu
Par sa mule pour la revanche ?
Que je verrai des TARTARIN
À TARASCON, j’ai cru, ma chère ;
Mais nul chasseur, point de moulin ;
Ce n’était qu’un songe, peuchère !
J’ai vu la chèvre près du mas,
Lorsque j’errais dans la montagne,
Chimère, était-ce tout en bas,
Que Monsieur SEGUIN l’accompagne ?
J’ai cru deviner GARRIGOU
Dans l’église, je le confesse ;
Petite faim ou rêve fou,
Que ce banquet après la messe ?
De CUCUGNAN, au clair-obscur,
Je reconnus le presbytère ;
Mais, point de curé ! Dans l’azur,
Il poursuivait son ministère...
D’élixir, avais-je trop pris ?
Ce « gaucher » fameux qu’un saint homme,
Distillait entre ses murs gris.
J’en reprendrai, si c’est un somme !
Votre secret, n’ai point percé
Cher Maître CORNILLE. En silence,
Je fus, par le rêve bercé,
Quand j’ai visité la PROVENCE !
En ARLES, j’ai cherché quelqu’un :
La jeune fille d’un autre âge,
Dont se pâme tout un chacun,
Mais qui n’est, en fait, qu’un mirage !
Si les LETTRES de ton MOULIN,
Je veux préserver de la ronce,
En composant ce gai refrain,
Pardon,
Monsieur DAUDET, Alphonse !
Késaco pour Antigone...