Eté tourmenté

Mêlant mes pas aux tiens, dans les rues de Paris,
Je venais te trouver, comme un rayon de lune,
Vibrante, énamourée, joyeuse et éblouie,
Promise ; parfumée aux baisers de la brume.

Et comme s’évadait le moineau prisonnier,
Aussitôt m’ébrouant, je prenais mon essor ;
Au soleil bourdonnant d’un été tourmenté,
La ville se grisait du combat de nos corps.

Et le vent qui passait, au-dessus de la Seine,
Annonciateur de pluies, faisait frémir nos mains,
Le tumulte des eaux se calmait, gentlemen,
Lorsque nous nous aimions sous les cieux parisiens.

Je n’oublierai jamais cet été tourmenté,
Et ce dernier matin, où tu disais alors
Qu’il suffirait d’aimer au-delà de la mort,
Qu’il suffirait d’aimer pour tout recommencer.