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| | Les Truffes de Charles SABATIER | |
| | Auteur | Message |
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Romane 100 messages

Nombre de messages : 294 Localisation : Pyrénées Atlantiques - France Date d'inscription : 19/12/2004
 | Sujet: Les Truffes de Charles SABATIER Dim 2 Jan - 10:29 | |
| Les TRUFFES A la manière de Charles SABATIER
Extrait
Personnages
Madame La Démocratie Mr CHIRAC Président Madame CHIRAC femme de Yamamoto Claude CHIRAC fille de David DOUILLET De VILLEPIN SARKOZY ALLIOT-MARIE Raffarin Un EXEMPT Christine DEVIERS-JONCOUR
°°° La scène est à PARIS
Les TRUFFES
ACTE PREMIER ° °°°
°
Scéne IV- CHIRAC - de VILLEPIN - ALLIOT-MARIE
CHIRAC Ah ! Mon sauveur bonjour. De VILLEPIN J’en reviens et j’ai joie de vous voir en retour L’O.N.U à présent crie à la Busherie CHIRAC ( A de VILLEPIN) ALLIOT-MARIE et vous VILLEPIN, attendez je vous prie, Souffririez-vous céans pour m’ôter de souci, Que d’abord je m’informe des nouvelles d’ici ? ( A ALLIOT-MARIE) Vous qui êtes toujours derrière trop de portes Que pensent les Ministres? Qu’est-ce qu’on leur rapporte ? ALLIOT-MARIE Raffarin est soucieux courant de l’aube au soir Et sa nervosité est dure à concevoir CHIRAC Et Sarkozy? ALLIOT-MARIE Sarkozy ? Je l’ai bien vu, la veille. Toujours égal à lui, sachant qu’on le surveille. CHIRAC Le pauvre homme ! ALLIOT-MARIE Matignon l’opprime, avec dégoût Des positions bien prises envers et contre tout Et qu’il bâtit à mains, sans la moindre truelle… CHIRAC Et Sarkozy ? ALLIOT-MARIE Il le plaint « Sa vie est trop cruelle » Et comme le sentant quelque peu amoindri Fera voter sa Loi pour le voir attendri. CHIRAC Le pauvre homme ! ALLIOT-MARIE Et l’opposition toute entière Outrageuse, vitupérant cette barrière A la démocratie, se met à amender Bientôt à censurer. Il lui faut liquider … CHIRAC Et Sarkozy ? ALLIOT-MARIE Il s’en fût seul, ma foi, affable. En quittant le conseil nous fit comme une fable Disant que plus urgent avait surgi soudain, Et qu’on reparlerait de ça, le lendemain. CHIRAC Le pauvre homme ! ALLIOT-MARIE Sachant la partie fort gatée Il fit aux députés ordonner la votée Et son énervement disparût aussitôt. CHIRAC Et Sarkozy ? ALLIOT-MARIE Bien réjoui, plus qu’il ne faut. De le savoir remis, vif, et tout feu tout flamme Pour contrer les trublions, leurs cris, leurs oriflammes, Cria que les élus étaient des aigrefins! CHIRAC Le pauvre homme ! ALLIOT-MARIE Tous deux se portent bien, enfin. Je vais à Raffarin annoncer par avance La part que vous prenez à son inobservance.
Scéne V- CHIRAC-de VILLEPIN
De VILLEPIN A mon très humble avis elle se fout de vous ! Elle a le fort dessein de vous mettre à genoux. Elle ne vous prends pas pour déni de Justice Souvent, en aparté se payant un caprice, Imaginant cet homme qui n’est rien aujourd’hui Elle vous fait mettre au rang d’avoir pensé à lui Comme piètre falot ! Et toutes vos colères N’étant que feintes hélas… CHIRAC Mon vieux tu exagères ! Mais tu connais fort mal celui dont vous parlez De VILLEPIN Je ne le connais pas puisque vous le voulez ! Mais, enfin, pour savoir quel homme ce peut être… CHIRAC Vous seriez tous les deux ravis de mieux connaître Un homme, comme moi, qui, en noble aigrefin, N’est qu’un homme…qui…ah ! un homme…un homme enfin ; Qui ses leçons apprises goûte une paix profonde Et comme du fumier regarde tout le monde ; Et j’en deviens tout autre. …Bon judéo chrétien Il m’apprend à n’avoir aucun respect pour rien. Il intrigue à plaisir se fait bon ou infâme. Il jubile, il jouit, parfois même il se pâme Et j’aurais du souci s’il ne faisait cela. De VILLEPIN Trop belle panacée, fortuite, mais voilà… CHIRAC Mon cher, si vous saviez comment j’en fis rencontre Vous tomberiez de cul. Venez… que je vous montre L’ endroit où jeune encore il venait d’un air doux Porter déjà vindicte et se mettre en courroux Contre les vieux barbons qui mettaient des barrières A sa grande ambition, déjà fort hauturière. Faisant croire au grand large par ses débordements N’étant que tsunami dans nos appariements. Et si nous le tancions il répondait très vite « Je sais ce que je veux, tout aura une suite ! » Vers certains incrédules, souvent, lorsqu’il pestait Il pointait un index vers eux et leur mentait. Je le considérais, fat dans l’immodestie ; Mais il me rétorquait « Basta la dynastie Et de ce que je pense ne dis que la moitié L’autre sera pour vous, sans peur, mais sans pitié ! ». Et comme je riais en voulant le reprendre Il menaçait encore ne voulant rien entendre. … D’être tant opiniâtre me le fit admirer Et depuis ce temps là je l’ai fait prospérer. Je vois bien qu’il veut tout et qu’à ma place même Il porte hardiment un intérêt extrême Puisque, me signalant les fourbes, les jaloux, Il se nomme lui-même !… Se mettant à genoux Afin que je l’adoube, il y met tant de zéle Que je sors l’apéro et pour lui des bretzel Qui pourraient, l’étouffant, le démoraliser. Il résiste le bougre…. Sans généraliser Il est plus fort que Bush et il à la manière Pour d’un ours comme moi convoiter la tanière. De VILLEPIN Vous manquez de prudence et bientôt je le vois Papillonner partout, et ma foi je le crois Il promet de beaux coups, à tout son copinage. CHIRAC Il faut bien le laisser à son maquignonnage Vous-même m’a t’on dit, vous me l’aviez caché, Vous fûtes, l’air de rien, prestement approché… Mais vous n’auriez qu’ennuis en suivant cette affaire ! De VILLEPIN C’est de la calomnie le repaire ordinaire ! Souhaitez-vous que je sois un aveugle, comme eux ? Serais-ce vous trahir que d’avoir de bons yeux ? Moi qui n’adore pas les vaines simagrées Je veille à savoir vos actions dénigrées. Je pense à vous servir sans bassesse et sans peur Tout en vous rapportant ce qu’ils ont sur le cœur. De grâce, vous faut-il, craignant les âmes slaves, Après avoir été le maître, être esclave ? Et comme on ne voit pas où l’honneur les conduit Seraient-ils donc si braves en faisant tant de bruit ? Ceux de l’UMP que l’on suit à la trace Et ceux de l’UDF qui font tant de grimace Hé quoi ! Vous ne feriez aucune distinction Entre l’hypocrisie et la constitution ? De les traiter ainsi avec un tel langage Fait rendre même honneur, au masque et au visage ; Egaler l’artifice à la sincérité ; Et prendre des promesses pour franche vérité. Promouvant un fantoche lors que le tocsin sonne En pinçant la voyelle mépriser la consonne ! Les hommes, la plupart, sont étrangement faits…. D’être trop ambitieux leur fait aura petite; Et s’ils ont un ego, il est en commandite ; Et la plus noble chose ils la gâtent souvent En voulant trop en faire un calendrier d’avent ! Que cela vous soit dit ! Je ne suis pas sévère. CHIRAC Si ! Vous l’êtes ! Sans doute ! Et sans être trouvère Vous avez l’art de dire. … Tout étant attiré Par ces compromissions qui vous ont retiré Beaucoup d’amis sans doute, à l’époque où nous sommes, Pour trouver in fine que les hommes sont hommes ! De VILLEPIN Jamais en aucun cas je ne serais trouvère Et pour leurs coteries pourrais être sévère. Etant époustouflé par leur peu de conscience Vous devriez, en tous cas, en ayant la prescience, Faire que nul ici ne s’érige en héros Par des actions d’éclat dignes d’un vrai Zorro. Et si vous lui offriez encore des bretzels Laissez le cette fois s’empiffrer avec zèle. Je ne veux pas sa mort !… Cela ce serait odieux D’en faire un Henri III sans son côté spécieux. Que ce franc charlatan se voie dans une glace Et, que pour une fois, sans faire de grimace, Pensant qu’impunément il puisse à son gré Régenter son image dans un vrai gré a gré ; De cette séduction, faisant âme soumise, S’approche du miroir… et se fasse la bise Que font tous les Judas perdant leurs dignités A prix de faux clins d’yeux, et autres absurdités. Et se trouvant ainsi en posture commune De penser qu’on est prêt à saisir sa fortune ; Se trouver fort marri lorsque arrive le jour Où l’on devient le maître, de subir cette cour. Certes, elle vous a fait à grand prix d’artifices, Mais règne à présent pour le prix de ses vices. Et pour ne perdre point le moindre émolument S’immisce prétorienne dans votre management. Elle est si dangereuse dans sa feinte colère Qu’elle monte contre vous des amis qu’on révère. Et que dans leur passion, traitée de gré à gré, Il n’y a qu’égoïsme, étayé de malgré. Soucieux plus que jamais de vouloir trop paraître Tous ces enfants de chœur ne veulent plus connaître Qui les a fait ? Pourquoi ? Et vous n’êtes à leurs yeux Qu’un monarque en sursis au parcours ingénieux. Regardez Mitterand, ou Giscard ! Si Cassandre Leur avait dit un jour, « Vous n’êtes que misandre » Ils auraient violement, âprement, débattu Sur le poids des idées, mais pas de la vertu ! Ces deux concomitances leur sont insupportables Ils aiment bien manger sans vouloir être à table. Et comme ils sont le phare de toutes ces actions Ils attirent les foules par leurs admonitions. Ils donnent à certains ce qu’ils ont pris à d’autres. Pour n’être point trahis répandent comme épeautre Prébendes et honneurs qui leur servant d’appui Leur font impunément considérer autrui Comme un velgum pecus devant apprendre à vivre Aux dépens d’un état ! … Exemple à ne pas suivre. Car portant à cet art un tel acharnement Les masses laborieuses vivotent, simplement. Et dans ce no man’s land d’une pudeur extrême Nous-nous appliquons bien à berner, voire même Spolier, élégamment, puisqu’il nous faut user Du quarante neuf trois pour enfin proposer D’être seuls reconnus par eux, en seul modèle, Et dans cette acception solliciter leur zèle De donner par les urnes sauveur qui éblouit ! CHIRAC Cher de VILLEPIN, m’avez-vous bien tout dit ? De VILLEPIN Oui ! CHIRAC Vous êtes un agnelet ! ( il veut s’en aller) De VILLEPIN Nous pourrions être frères Et pour bien moins que ça risquerions les galères Si le fait d’être élu ne nous protégeait ! Vous… CHIRAC Oui ? De VILLEPIN Il fa falloir pourtant apprendre à filer doux. CHIRAC Il est vrai. De VILLEPIN Pourquoi leur offrir votre tête. CHIRAC Je ne sais. De VILLEPIN Pressé de leur voir faire fête ? CHIRAC Peut-être. De VILLEPIN Reculant ! … Pour la première fois ? CHIRAC Je ne dis pas cela ! De VILLEPIN Nul obstacle je crois Ne peut vous empêcher de tenir vos promesses CHIRAC Selon. De VILLEPIN Mais alors, pourquoi tant de largesses ? Raffarin sur ce point m’a prié d’insister. CHIRAC Le ciel en soit loué. De VILLEPIN Que dois-je reporter ? CHIRAC Tout ce qu’il vous plaira. De VILLEPIN Mais il m’est nécessaire De savoir vos desseins. Quels sont-ils donc ? CHIRAC De faire. Ce que le ciel voudra. De VILLEPIN Mais parlons tout de bon Même l’UMP vous prend pour vieux barbon ! CHIRAC Adieu ! De VILLEPIN seul Dans ce départ brutal je ne vois que disgrâce Je cours à son parti pour demander ma grâce.
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