L'aube

Dans la chaleur des lits,
Sous les toits de Paris,
Les corps se reposent.
Les membres se détendent,
Ils ont oublié la moiteur de la veille,
L'humidité de la nuit
Qui nourrissait leur insomnie.
Dans quelques heures
Ils s'étireront,
Ils s'animeront.
Certains iront chercher
La fraîcheur de l'eau,
D'autres, la chaleur
Du sein maternel,
D'autres encore
La douceur de la soie
D'un autre corps éveillé
Sous la promesse du jour.
Les enfants rêvent encore,
Les parents somnolent,,
Les amants se caressent...
Les rues sont fraîches,
Désertes et silencieuses.
Un coq éveille les routes
Nimbées de brume.
L'eau chante au creux des fontaines.
L'aube vient d'échapper
Aux ongles de la nuit.


Antigone (09.06.2005)