Camarade de classe

CAMARADE DE CLASSE

Camarade de classe, tu te rappelles ?
On allait à l’école même le samedi.
Mais le congé du mercredi…
Pas de calculs ni d’affluents ni de voyelles.
On guerroyait dans le charbonnage désaffecté
On s’amusait avec tout ce qu’on pouvait trouver,
Sur le terrain d’immondices,
Il n’était pas encore menacé de « POLICE ».
Nous étions tous des héros de ciné,
Que de choses n’avons-nous troqué
Pour jouer à faire semblant
Tout comme nos dieux du grand écran.
Le temps passe et on a grandi
On change juste d’habits…
Vinrent alors les thés dansants
Où l’on feint de ne plus être enfant
Pour s’excuser d’être aussi empoté
On les trouvait TOUTES moches !
Bavant tout en regardant draguer les grands,
Notre amie était la main au fond de la poche
Elles tiraillaient…les glandes !
Puis il y a eu les premiers « passe langue »
La douceur des jeux de l’amour.
Un beau jour on rencontre « l’amour ».
Chacun ira son chemin faisant vers son avenir,
Le passé n’est plus que souvenirs
On s’est revu au hasard d’un supermarché
On s’est à peine salué !
Camarade de classe sais-tu ?
Qu’à l’école ils ne vont presque plus !
Le charbonnage est devenu ce supermarché !
Le terrain d’immondice, une grande cité !
Nos héros ont été rapetissés par le petit écran !
Le ciné, un hôtel pour chats errants !
Les jeux de l’amour….combien sont mal baisés ?
Tes amours ?…des gosses ?…peut-être déjà divorcés ?
Ton avenir ? Tel que tu as fais ton lit tu t’es couché.
LES SOUVENIRS…on s’est quand même bien amusé !

Est-ce récent ce poème ?

Tu salueras Mefisto pour moi...
Donne-lui des baisers sur chaque joue...

Bisous à toi,

Gi

ce texte doit avoir plus de deux ans, depuis que le feu sacré de la muse s'éteint petit a petit, nombre ne sont plus mes nouveaux écrits.