Thème : L'amour & oeuvres d'Arlette Paradis

Quelle sensualité chère GI...
Vers à soi

Hématomes d’Amour!

Comme mes sens continuent de dicter leur loi,
Il a suffit d’un regard,la force d’une évidence,
Et j’ai laissé tombé toutes mes défenses.
La tentation était forte tel un feu sournois.

Elle m’a aimé comme si elle aimait pour la dernière fois,
Recherchant du tangible dans le désir intense,
Pour accéder à son insatiable soif de jouissance.
Au piège de sa passion, elle a été prise comme une proie !

Répondant dans ses moments d’ivresses,
Dans ce mélange de violence-douce et de tendresse,
Par des cicatrices de plaisirs, des hématomes d’Amour !

Parsemant nos ébats de griffures, de morsures,
De jeux en tout genre, étincelant de luxure,
Comme pour décupler mon excitation dans un souffle court…

Vers à soi

Jean de LA FONTAINE (1621-1695)
(Recueil : Les Fables)




L'Amour et la Folie

Tout est mystère dans l'Amour,
Ses flèches, son Carquois, son Flambeau, son Enfance.
Ce n'est pas l'ouvrage d'un jour
Que d'épuiser cette Science.
Je ne prétends donc point tout expliquer ici.
Mon but est seulement de dire, à ma manière,
Comment l'Aveugle que voici
(C'est un Dieu), comment, dis-je, il perdit la lumière ;
Quelle suite eut ce mal, qui peut-être est un bien ;
J'en fais juge un Amant, et ne décide rien.
La Folie et l'Amour jouaient un jour ensemble.
Celui-ci n'était pas encor privé des yeux.
Une dispute vint : l'Amour veut qu'on assemble
Là-dessus le Conseil des Dieux.
L'autre n'eut pas la patience ;
Elle lui donne un coup si furieux,
Qu'il en perd la clarté des Cieux.
Vénus en demande vengeance.
Femme et mère, il suffit pour juger de ses cris :
Les Dieux en furent étourdis,
Et Jupiter, et Némésis,
Et les Juges d'Enfer, enfin toute la bande.
Elle représenta l'énormité du cas.
Son fils, sans un bâton, ne pouvait faire un pas :
Nulle peine n'était pour ce crime assez grande.
Le dommage devait être aussi réparé.
Quand on eut bien considéré
L'intérêt du Public, celui de la Partie,
Le résultat enfin de la suprême Cour
Fut de condamner la Folie
A servir de guide à l'Amour.

Qu'est-ce que l'amour ?
C'est le comble de l'union de la folie et de la sagesse.
Vers à soi

Aimer,
ce n'est pas se regarder l'un l'autre,
c'est regarder ensemble dans la même direction.

(Antoine de Saint-Exupéry)

A l'aube d'une année nouvelle,
Souviens-toi mon amour,
Tu as emprisonné
Dans un jardin d'amour
Un p'tit piaf de passage
Au plumage coloré,
Au joli ramage.
Tu l'as bien apprivoisé,
Et tu l'as enfermé,
Pendant près d'une année,
Dans une cage dorée.
Et quand il t'a demandé,
Si tu voulais le garder,
Tu lui as répondu :
Je n'sais pas, je n'sais plus.
Tu as ouvert la cage,
Pour qu'il prenne le large.
Alors l'oiseau blessé
S'est caché pour pleurer ;
Il n'a pas oublié,
Il n'oublira jamais,
Combien il t'a aimé,
Combien il t'aime encore.
Malgré tes efforts,
Il ne t'a pas quitté,
La porte est grande ouverte,
Peut-être, oui mais
La cage est bien trop belle
Tu peux la refermer.

Antigone (21.08.1981)

c'est beau l'amour...
avec ou sans cage ?

Oui, même en cage, c'est : !



Cypora

Pourquoi ?

Pourquoi faut-il vivre, pourquoi faut-il grandir,
Regarder le temps qui passe et se voir vieillir ?
Ce n'est pas une question, nous n'avons pas choisi.
Faut se faire une raison, après tout c'est la vie.

Pourquoi faut-il se battre, pouquoi se faire la guerre,
Pourquoi ne pas s'aimer, s'aimer c'est pas cher.
Pourquoi faut-il tuer, c'est bête et c'est laid,
Pourquoi faut-il mourir, pourquoi faut-il pleurer ?

C'est la vie, me diras-tu, peut-être, oui mais
Une vie ainsi faite ce n'est pa bien gai ;
La vie c'est un sourire, une main qui se tend,
C'est un éclat de rire, les cheveux dans le vent ;

La vie c'est quelqu'un qui, un matin d'été,
te prend par la main et tu te sens bien.
Il t'embrasse, te cajole, il te serre sur son coeur,
Et tu comprends enfin que la vie sans amour,
Sans bonheur, c'est une vie de chien.

Alors quand tu le trouves, qu'il soit mal ou bien,
Cet amour tant attendu, prend le par la main,
Ne le laisse pas s'enfuir, le bonheur c'est malin !
A peine l'as-tu trouvé, qu'il te glisse des mains,

Ferme les doigts, serre les poings,
Ouvre ton coeur et ne pense à rien,
A rien d'autre qu'à lui,
Et même pas à demain.

Antigone (Août 1981)

" De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : << nulle part le bonheur ne m'attend. >>"

Alphonse de LAMARTINE (extrait de "L'ISOLEMENT")

J'aime deux choses

J'aime deux choses,
Toi et la rose,
La rose, pour un jour,
Toi pour toujours.

J'aime deux choses,
Ton visage et tes yeux,
Tes beaux yeux qui posent
Un regard fier et bleu.

J'aime deux chose,
Ton pas et tes bras,
Tes bras qui me protègent,
Ton pas souple et droit.

J'aime enfin deux noms,
Le tien et Néron,
Néron, aujourd'hui,
Le tien pour la vie.

Antigone (1975)

combien as-tu écrit de poèmes ?
As-tu déjà été publiée ?

J'ai l'intention dès que j'aurai 100 poèmes, ce qui n'est pas le cas
de créer un livre, moitié poème moitié de mes images en noir et blanc
et de le faire publier
ou sinon de le publier moi-même...

merci,

Gi

J'ai compté t'en avoir "posté" 41 (de moi).

Quant à publier un recueil de poèmes, pourquoi pas ; il faudrait le faire avec tous les poèmes que tu reçois sur ce forum.



Antigone

Jardin de joie
qui m'envahissait chaque fois
qu'il était près de moi,
que j'étais dans ses bras.

Armonie de l'amour,
qui rimait avec toujours,
que j'éprouvais pour lui
plus fort de jour en jour.

Charmé était mon coeur
qui battait à la chamade,
il était près du sien
qui battait contre le mien.

Q, c'est une autre histoire,
c'est vraiment la mer à boire,
je ne sais pas quoi
dire de cette lettre-là.

U, c'est comme pour Q,
c'est aussi compliqué,
il n'y a pas de mot
que je puisse faire rimer.

Eclaircie, après le vent et la pluie,
c'était un arc-en-ciel,
après l'orage vient le soleil.

Son sourir
sur son visage serein,
qui me faisait rire
et chassait mes chagrins.

Enfin, pour terminer,
Il faut que je vous dise :
Il était une fois
Nous deux
Lui et moi.
Pourquoi ?
Et pourquoi pas ?
Quelle réponse donner
A une question comme ça ?
Il n'y en avait pas,
Ou peut-être si :
Parce que c'était lui,
Parce que c'était moi.

Antigone (1981)

Ba pour répondre à ta question, Gi, j'ai dû composer un cinquantaine de poèmes depuis que j'ai commencé à écrire (peut-être plus ?!) ; je ne me rappelle pas de tous, car j'en ai écrit certains pour des occasions particulières (un anniversaire, une naissance (comme "ELODIE"), un mariage ou autre...) et je ne les ai pas tous gardés (j'aurais peut-être dû après tout).

Je les ai écrit pour le plaisir, pour le plaisir d'offrir et pas forcément pour les publier.





Antigone

Ici, il est 23 H 05 ; je te souhaite une douce nuit, mais est-ce la nuit chez toi ?

Antigone.

chez moi c'est toujours le jour... Quand il est 23 heures chez toi il est 17 heures chez moi...

Fais de jolis rêves.

Gi