caractère libidinal de l'inconscient

Il n'est pas difficile de voir à l'oeuvre dans l'homme (et parfois en conflit) deux types de pulsions : celles du MOI et celles de la libido "je désire". Les pulsions du Moi sont, par exemple, ce qui me pousse à me consacrer à ma carrière ou à ma culture ; celles de la libido, ce qui me pousse à me consacrer à ma vie amoureuse.. Schopenhauer avait déjà appris à reconnaiître dans le Moi la volonté de l'individu et dans la sexualité la volonté de l'espèce qui cherche à se perpétuer à travers moi. Entre les deux, il n'y a pas de cloison étanche : ce que je consacre à l'une est soustrait à l'autre. or la vie sociale nous contraint à réprimer ou à sublimer (=à détourner d'une satisfaction directement séxuelle vers d'autres buts comme la vie sociale ou la créativité artistique) une grande partie de notre libido. Ce qui est refoulé, c'est donc essentiellement toutes les manisfestations de la sexualité contraires à la morale en vigueur, aux lois ou sucitant la réprobation morale. Ce qui succombe au refoulement est la part de soî-même que je ne parviens pas à assumer et à intégrer à ma personnalité consciente.