Danse indienne

Danse indienne

Ça se passait la semaine dernière lors de la préparation d'une fête Indienne organisée par mon patron fleuriste pour remercier ses employés.

Je suis seule dans la grande maison de Shawn. Il s'en est allé à Montréal faire les derniers achats.

J'entends la musique Indienne en sourdine, troublante, excitante, mouvementée et parfois même endiablée. Les préparatifs de la fête sont en branle, j'ai enroulé les serviettes de table pour les agrémenter ensuite d'un ruban vert lime et d'une plume de paon entrée dans le ruban. La décoration des tables a commencé : j'étale des nappes blanches tellement longues qu'elles traînent par terre et ajoute un tissu Indien orangé court, viennent ensuite les verres, les assiettes avec les serviettes de table en plein milieu, les assiettes à pain et les ustensiles. La musique m'attire. J'articule des petits pas de danse entre chaque ustensile que je dépose pour finalement me laisser aller après avoir tourné le bouton du son à son apogée. Dans un tourbillon incessant, je tourne et tourne encore au son de cette musique envoûtante. Je me penche pour amasser un voile aux couleurs de la fête, orangé et tel un oiseau je le fais voler au dessus et autour de moi. Il devient une partie de mes mains, je suis la danse, je suis la poésie, je suis une danseuse Indienne. Mes pas ne m'appartiennent plus. Comme moi ils sont en transe, envoûtés par les notes de cette musique.

Un amalgame de notes et de mots troublants que je ne comprends pas me trouble.

Et le téléphone sonne...

Ginette Villeneuve 2001

Trois petits pas exotiques, entre drapés blancs et voiles orangés...
Une bribe, un instant... musique...
Le ciel devait être bleu, ce jour là...

Merci, Gi.
Bisous
Romane

Oui le ciel était très bleu...
Je me souviens.

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