FILATURE… DES MOTS

FILATURE… DES MOTS

…Quoi écrire ?
Mes mots ne font que chavirer
Lorsque je ne fais que m’embarquer
Ils quittent en plein océan le navire

Ils fuient à tires d’ailes
Se perdent derrière l’horizon
Ma muse rebelle refuse ma main
Elle veut changer de compagnie

Et je ne fais qu’errer
Eroder le reste de mon temps
Entre les allées et venues
Du même chemin parcouru

Les lettres me tournent le dos
Et je note le crissement des feuilles mortes
Au passage d’un vent nostalgique
Qui les éloigne derrière les arbres

De mes pas alourdis je continue la marche
A la recherche d’une simple étincelle
Qui puisse éclairer le noir de la page
Et galoper sans se détourner

Le verbe à l’affût ne fait qu’ironiser
L’intimité qui nous liait s’est évaporée
Je suis l’ombre d’une silhouette
Qui ne fait que traverser la clairière

Je ne peux que sourire à un visage tuméfié
Il est le reflet de cette sacrée vie
Les mots ne font que se retourner
Comme lors d’un sommeil agité

La plume ne peut qu’attendre le réveil
S’allonger sur le linceul d’une page
S’étirer, reprendre de nouveau son agilité
Et verser ses larmes en perles dorées

kacem loubay
Jeudi 21 Janvier 2010
21 H 35
Khénifra – Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive

Bonjour, Kacem

Qui, parmi nous, amis de la poésie, n'a pas connu l'angoisse de la page blanche?
Heureusement pour toi, au dernier quatrain, ça finit bien car, bien qu'elle "s'allonge sur le linceul d'une page blanche", la plume redevient docile et"verse ses larmes en perles dorées" ...dans ce bras de fer, c'est le poète qui a gagné...il reste maitre de son verbe capricieux.

Je te souhaite un bon dimanche.

PS: je vais publier un poème sur le même thème...

merci Kacem...
et à la prochaine,
Gi

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