Mademoiselle

Mademoiselle

La silhouette est légère et sensuelle
A une façon polissonne de tourner sur elle
Douce-amère, soyeuse et sans mélange
Quand l’astre de nuit devient couleur orange

Délicieuse valseuse, elle fait son numéro
Roule de tous les côtés, un voile sur le dos
Elle s’en moque, c’est son plus charmant vêtement
Habillée d’un simple voile tout transparent

Je l’aime ainsi, pulpeuse, striée et gainée
Insolente, toujours prête à me narguer
Sans confusion, elle m’attend Mademoiselle
N’en déplaisent aux acidulées, qu’elle est belle

L’envie est là, les paroles sont inutiles
D’un habile tour de main, je la déshabille
Tout en l’épluchant tendrement du superflu
Elle embaume l’air qui m’entoure, la fausse ingénue

Dénudée peu à peu et le corps aux abois
Gironde, elle va et elle vient sous mes doigts
Dans un désir effréné plus rien ne presse
Je découvre tous ses quartiers de noblesse

Avec une rare frénésie, qui me touche
Elle se perd sur ma langue et dans ma bouche
Puis sans aucune gêne, je la savoure
Déguste son goût unique, bonheur du jour

Ainsi tourmentée, dévorée, elle m’enivre
Etonné de ma propre ardeur à poursuivre
Dans la manne me couve une orange sanguine
Délicieuse denrée aux saveurs libertines…

Vers à Soi

J'aime encore plus les oranges sanguines...
Merci
Gi

Bonsoir, vers à soi

Un beau poème, un portrait acidulé, le fruit défendu se défend bien!

Mademoiselle 945899

le vers à toi n'est pas dans le fruit

... très joli texte dont la chute surprend
j'aime !

Bernard

Texte joliment tourné... ou "détourné"

Mademoiselle Crayon

» Mademoiselle Émilie