Le ciel est couché

Le ciel est couché

Un soir qui lune
Sans réverbère
Aux deux chemins

Choisir sa plume
Pour avoir l’air
D’écrire certain
Que penche l’une
Pour la lumière
Et puits l’enfin

Faut devoir faire
Un demi-tour
Avant la valse

Il faut sur tout
Ancrer son art
À se tromper

Tel un hiver
Qui prend sa douche
En plein janvier

La lune au doigt
Pour s’éclairer
Aux feuilles blanches

Et tout meubler
Sans ce devoir
Qui est si chair

De ne poser
Un vers, nuitée
Paupières d’été

Un lit sans vent
Des draps humides
Le mot qui sèche

Dans l’allée d’air
De l’air d’aller
Faire six pas

Revenir là
Et puis, écrire
La foi sans l’an

Loi de rivière
Pour courant d’os
Devenir terre

La main sans sceau
Un univers
Demain sans faute

La nuit est dense
N’est pas pour l’autre
Suis-je incertain

De me savoir
De m’initier
De me prédire
D’un tout me faire
Silence à voie

Muet de corps
Pour l’avenir
Un sais pas quoi
Et puis, que dire

Un soir de lune
Le réverbère
Aux moitiés plumes

Il est à l’autre
Tel un soleil
Qui est par cœur

Faut voir des lunes
Ils sont nuages

Le ciel est couché
Le lit est seuil
Pour ma tendresse

Le ciel est couché