Le cri de la chouette

LE CRI DE LA CHOUETTE

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La lune veille au-
dessus de notre avenue
cri d'une chouette


Hier j'ai ouï
pour la première fois, joie
le coucou du bois


Une deux trois fois
j'entends le coq ce matin
reniement de Pierre
je ne connais pas cet homme
né d'une femme et d'un somme


Le seigle frémit
sous la caresse de celui
qui l'aime, le vent


Il ventait très fort
ce soir lorsque Rutebeuf
m'envoya un fax
pour se plaindre des amis
qui dit-il avaient failli


C'est une Vénus
callipyge cette jeune
fille me signale
en bord de route la vache
cultivés ces bovidés


Entre une dame aux
jolies formes, avec le
temps tout se déforme


L'homme et une vieille
femme, sa mère peut-être
attablés, muets
dans un café de la ville
qui diffuse des chansons


Il boit et reboit
sur le tabouret malgré
ses traits avinés


L'être à la casquette
noire bâille en observant
la circulation
l'activité alors qu'il
est réduit lui à l'ennui


La vieille dame aux
traits fatigués tue le temps
qui lui est compté


A Philippeville
sur des panneaux quelques hommes
et femmes sourient
votez pour moi disent-ils
que vous soyez bons ou vils


Amoureux poisson
tu effeuilles aussi dit-
on les marguerites


L'homme fournit la
clef la femme la maison
durant neuf longs mois
ce qui explique ses liens
viscéraux avec l'enfant


Femme dans ton plaisir
tu t'isoles comme une folle
farandole


Un papillon brun
amateur de bonnes bières
vole en zigzaguant
je n'ai pas bu me dit-il
toi par contre t'es débile


A table une bière
que je sirote mais c'est
le merle qui chante


J'adore voir croître
non pas deux infinitifs
mais tous les légumes
de mon cher potager car
suis José leur saint Joseph


Le cliquetis familier
du rouge-queue sur un fil
funambule


José CHANLY