Le bien est souvent enseveli

Le bien est souvent enseveli

Les rues d’habitude bruyantes sont vides
L’air est froid et piquant, sous des cieux limpides
Le mercure a bien chuté au thermomètre
Elle guette à l’embrasure d’une fenêtre

La ville va se coucher, couverte de neige
Sous mes pieds la poudreuse se désagrège
La cité est engourdie, l’heure bien avancée
Elle semble aux aguets, pieds nus sur les lattes cirées

Enveloppé par un tourbillon de flocons
D’authentiques frissons, je vais en tardif piéton
Sur le parquet des vestiges éparpillés
Le regard perdu, l’haleine se pose en buée

Aux brûlures de la passion en héritage
Le froid vif et âpre me mord le visage
Les lumières scintillent comme jamais auparavant
Elle embrasse l’horizon, nappé d’un manteau blanc

Force est de reconnaître, de cette brûlure
Qu’un baisser caressant est devenu morsure
Son cœur cogne encore très fort, dehors tout s’est tu
Sa vision s’estompe, les flocons tombent drus…

Vers à soi

Un blanc de froid que je connais fort bien...
qui laissent des frissons au passage...
des flocons en dentelle critallisée qui viennent se brûler à mort sur la peau du visage...

Bien raconté !

Merci Joa pour ce sympathique message
VAS