Mots d'art & Scénarios
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 Poèmes de René Domenget (France) (Le cri)

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Poèmes de René Domenget (France) (Le cri) Empty
MessageSujet: Re: Poèmes de René Domenget (France) (Le cri)   Poèmes de René Domenget (France) (Le cri) EmptyMer 28 Jan - 12:58

Mourir d’aimer

Arrivé à quinze ans on veut jouer à l’homme,
On fume comme un grand, on boit n’importe quoi,
On veut faire l’amour, en somme on est le roi,
Certains même parfois sacrifient à « Sodome ».
Visage ravisant surtout il faut voir comme,
Elle intrigue les gars éveillant leur émoi,
Avec ses quatorze ans bien sûr il va de soi,
Qu’elle a assez grandie et veut être autonome.
Des parents ont fait fi surtout des bons conseils
Qui nous gâchent la vie nous cachent nos soleils,
Ont n’a qu’un seul credo faire tous ses caprices.
Oui mais à ce jeu là lorsque ont est des enfants,
Qui sans bien réfléchir imitent trop les grands,
On peut trouver parfois la mort entre les cuisses.

Chambéry le 26 avril 2004. ©️ René Domenget

Mourir d’aimer

Arrivé à quinze ans on veut jouer à l’homme,
On fume comme un grand, on boit n’importe quoi,
On veut faire l’amour, en somme on est le roi,
Certains même parfois sacrifient à « Sodome ».
Visage ravisant surtout il faut voir comme,
Elle intrigue les gars éveillant leur émoi,
Avec ses quatorze ans bien sûr il va de soi,
Qu’elle a assez grandie et veut être autonome.
Des parents ont fait fi surtout des bons conseils
Qui nous gâchent la vie nous cachent nos soleils,
Ont n’a qu’un seul credo faire tous ses caprices.
Oui mais à ce jeu là lorsque ont est des enfants,
Qui sans bien réfléchir imitent trop les grands,
On peut trouver parfois la mort entre les cuisses.

Chambéry le 26 avril 2004. ©️ René Domenget

Déprime

La tête vide et le cœur lourd,
Confondant la nuit et le jour,
Je ne sais plus chanter l’amour,
Où es-tu joyeux troubadour.
Où est donc le gentil poète,
Aux vers remplis de tant de fête,
Vous mettant le cœur en goguette,
Autant que des airs de guinguette.
Où sont partis tous les soleils,
Qui mettaient ma plume en éveil,
Parant mes jours d’un ciel vermeil
Devenu noir dans mon sommeil.
Tout le monde est là qui s’amuse,
À mes côtés des rires fusent,
Quand moi je pleure et récuse
L’infidélité de ma muse.
Cette catin, fille de rien,
Partit courir vers le lointain,
Me laissant avec mon chagrin,
Le cœur à jamais orphelin.

Chambéry le 5 mai 2004. ©️ René Domenget

Putain de muse.

Au fond de ma tasse chinoise,
Je vois une photo grivoise,
D’un corps de femme dévêtu,
Abandonnant là sa vertu.
Le Sakai est fait pour le boire,
C’est le drame de mon histoire,
Car si je veux revoir son corps
Il me faut boire et boire encor’.
Alors barman remplit mon verre,
Ce soir j’ai le cœur en misère,
Ma muse est partie, la putain,
Je veux boire jusqu’au matin.
À son retour cette pétasse,
Va vouloir reprendre sa place,
Après m’avoir pris pour un con,
Elle enlèvera mon flacon.
Et moi comme un vieil imbécile,
Perdu dans mon rêve débile,
Ivre de tout ce que j’ai bu,
J’lui foutrais pas mon pied au cul.

Chambéry le 6 mai 2004. ©️ René Domenget

Bouquet d’impairs

Le soleil est revenu dans ma maison,
Le muguet a refleurit sur mon balcon,
Le rossignol fait résonner sa chanson,
La neige a retiré ses blancs flocons.
C’est le printemps, ont fleuri la violette,
La marguerite et le joli bouton d’or,
Au jardin est revenue la ciboulette,
L’oseille est là près du laurier qui s’endort.
Les demoiselles ont le cœur qui s’éveille,
Aussitôt qu’un gars les appelle à l’amour,
Et dans les sous-bois les tourtereaux s’égayent,
Fillette tu vas chiffonner tes atours.
Le myosotis, le coquelicot, la rose,
Au grand soleil font resplendir leurs corolles,
Entourés d’herbe où sans cesse caracolent
Bête à Bon Dieu et mile et mile autres choses.
Ce bouquet parce que l’impair a son charme,
Verlaine avec savait arrachez des larmes,
Pair ou impair le vers est toujours bonheur,
Quand celui qui le fait y met tout son cœur.

Chambéry le 7 mai 2004. ©️ René Domenget

(Et revoilà les impairs)

Écrire.

Écrire sans gagner un rond,
Pour des gens qu’on ne connaît pas,
Pour un gars qu’il soit brun ou blond,
Ou bien la fille que voilà.
Écrire en s’amusant des mots,
Qui se posent sur le papier,
Comme le vol de ces oiseaux
Effrayés par un chien limier.
Écrire pour dire je t’aime,
Ou bien crier son désespoir,
Chanter au petit matin blême,
Soupirer quand descend le soir.
Plaisir de rechercher la rime,
Faire sonner le bout du vers,
Musique que l’on veut sublime
Vent soufflant sur neige en hivers.
Écrire comme on boit un verre
Ou en y mettant la manière,
En recherchant le temps perdu
Forgeant ce qui n’est pas venu.
Entendre les mots dans sa tête
Vous emporter comme une fête,
Sentir monter jusqu’à son cœur,
Un doux frisson plein de chaleur.
Nul ne peut se trouver tout seul
Qui a, au monde chose à dire,
Poésie est un doux linceul
Pour qui a ce beau don d’écrire.

Chambéry le 16 mai 2004. ©️ René Domenget

Préservons l’avenir

Quand vous auriez marié tous Lesbos et Sodome,
Aurez vous infléchi la courbe naturelle,
Qui, de la nuit des temps d’où s’est redressé l’homme,
Veut que l’œuvre d’enfant soit de mâle et femelle.
Oserez-vous offrir aux hommes à venir,
Ce cadeau insensé d’ignorer leurs racines,
De ne jamais pouvoir un jour les définir
Étant des quolibets l’objets que l’on devine.
N’avez-vous pas pensé qu’un instant de faiblesse
Voulu par quelques voix d’une minorité,
Pourrait bien enclencher l’extinction de l’espèce,
Détruisant à jamais toute l’humanité.
Grandir entre deux hommes, ou même deux femmes,
Remplaçant à la fois et le père et la mère,
Serait pour un enfant trop torturer sone âme,
Transformant à coup sûr son amour en colère.
Le voyez vous prostré dans la cour de l’école
Entouré de bambins l’appelant fils d’homos,
Être comme l’enfant qui dans son coin s’isole,
Car on le dit tout droit descendu du cosmos.
Car, d’où donc viendrait-il le malheureux enfant
Tout jaune chez les noirs ou tout noir chez les blancs ?
Il n’aurait même pas le sort de l’orphelin,
Qui connaissant la mort apaise son chagrin.
Prétendant vous pencher sur des gens malheureux,
Vous ne faites, ici, que basse politique,
En faisant trois bannis alors qu’ils étaient deux,
Léguant à l’avenir un monde chaotique.
J’entends déjà de là, la meute me crier,
C’est de l’homo phobie, c’est de l’intolérance !
Gardez vous de jouer les apprentis sorciers,
Et voulant le bonheur, d’engendrer la souffrance.

Chambéry le 20 mai 2004. ©️ René Domenget

Il y a bombe et bombe.

Pourquoi vouloir parler des bombes ?
Armes de feu, larmes de sang.
Qui entraînent jusqu’à la tombe
Les adultes et les enfants.
De Bagdad jusqu’en Tchètchènie,
Elles ont semé la misère
En assouvissant la folie,
De tous les grands fauteurs de guerre.
Il faudrait parler de ces bombes,
Que l’on fait avec ses amis,
Et où les seules hécatombes,
Sont de canettes au tapis.
Celles qui font les yeux des filles,
Plus lumineux que le soleil,
Leur regard comme des torpilles,
Et leurs baisers au goût de miel.
Et que dire de cette bombe,
Citron, pistache et chocolat,
Devant laquelle je succombe,
Á la fin de ce bon repas.
Oui, mais celle là est glacée,
Permettez que je me la garde,
Que par charité bien placée,
Auprès de vous je ne m’attarde.

Chambéry le 14 juin 2004. ©️ René Domenget

Qui trop embrasse mal étreint.

Vous qui avez grandi ombragés de Colombe,
Pensez à tous ces gars, à ces filles d’antan,
Qui se sont retrouvés étendu dans leur tombe,
Avant d’avoir cessé d’êtres plus des enfants.
Vous qui pour lessiver vos draps ou vos mouchoirs,
Ne faites qu’appuyer un bouton de machine,
Songez à ces femmes, qui, aux bords des lavoirs,
Quelque soit la saison se sont brisée l’échine.
Vous qui avez au moins le toit d’un H.L.M,
Pour abriter vos jours, faire chanter vos nuits,
Sachez qu’un vieux taudis a surpris leurs : « je t’aime »,
Et qu’à grands coups d’absinthe ils chassaient leurs ennuis.
Vous qui avez trouvé aux rives des berceaux,
Toutes ces fées penchées sur vos si jeunes vies,
Vous devriez trouver vos lendemains plus beaux,
Au lieu que d’éclairer vos jours de nostalgie.
Car il vous faut savoir que tous ces grands progrès,
Qu’aujourd’hui vous semblez, pour beaucoup, dédaigner,
Seraient dedans nos cœurs des éternels regrets,
Si par négligences ils étaient effacés.

Chambéry le 24 juin 2004. ©️ René Domenget

La chaîne de la vie.

Lorsque tu t’en vas seul, sur les plages bretonnes,
Écoutant l’océan, lui volant ses secrets,
Ou bien en surprenant les orgues de l’automne,
Que font vibrer les vents aux cimes des bosquets.
Poète, qui va souvent au gré de la fortune,
Témoigner de ton temps pour la postérité,
Ou qui reste songeur sous les rayons de lune,
Ouïssant de la mer le refrain murmuré.
Tu entends arrivant des plus lointains rivages,
Les échos de ces chants aux durs accents guerriers,
Ou le son spasmodié qu’entonnaient les vieux sages,
Au temps où les marins étaient aventuriers.
Poète où t’en vas-tu, du profond de ta chambre,
Lorsque ton long voyage est fait de ton passé,
Que tu vois arriver les neiges de décembre,
Glissant sur le papier tes vieux mots enlacés.
Car çà fait bien longtemps que tu traînes ta bosse,
Partant aux quatre vents écouter les humains,
Sans jamais pour autant pouvoir rouler carrosse,
Ni d’être jamais sûr d’avoir des lendemains.
Poète tu n’es qu’un maillon de cette chaîne,
Que l’on dit commencée un jour avec Adam,
Qui est faite d’amour, de rires et de peines,
Qui nous prenant rêveurs fait de nous des errants.
La chaîne de la vie qui lentement s’écoule,
Sans jamais s’écarter un jour de ton destin,
Et qui en cette nuit dans ses voiles t’enroule,
Pour t’emporter au loin vers de nouveaux matins.

Chambéry le 01 07 2004. ©️ René Domenget

Le soleil intérieur

Il est là sur un banc, ne semblant pas bouger,
Barbe grise, yeux mi-clos et les deux mains croisées
Sur une antique canne en bon bois de noyer,
Il semble mesurer la longueur des années.
Les passants le regardent avec curiosité,
Cherchant à découvrir d’où il vient où il va,
Vit – il un grand bonheur ? Ou bien de charité,
Lui semble s’en moquer, car il ne bronche pas.
Car depuis bien longtemps qu’il regarde la foule,
Assis là sur son banc dans le grand Luxembourg,
Écoutant la chanson des pigeons qui roucoulent,
Ignorant l’avenir il relit ses amours.
Car, que n’a-t-il pas vu depuis qu’il est au monde,
De ces temps mémoriaux qui font frémir les cœurs,
De ces événements qui poursuivent la ronde,
De ces êtres debout recherchant le bonheur.
Il est là qui sourit de tant d’agitation,
Qui ne l’effleure plus et le laisse penseur,
Car il a pour son bien trouvé la solution :
Pour lui brille toujours son soleil intérieur.

Chambéry le 9 juillet 2004. ©️ René Domenget

Hommage à Lucien Rose.

Mon ami endormi, avance vers l’Olympe
Car pour toi est venu le temps du souvenir,
Le temps où tous les corps s’enfoncent dans les limbes,
Le moment où Dieu dit « C’est l’heure il faut venir. »
Car tu ne peux siéger qu’à droite de Jupin,
Par mis tous les héros de tous les temps antiques,
Toi, dont le seul exemple était l’araméen,
Tu marchais dans ses pas entonnant ses cantiques.
Toi, qui sans hésité, sus devenir rebelle,
Refusant d’accepter l’infâme trahison,
D’un peuple à qui la peur estompait la raison ;
Face à tous les dangers ton courage eut des ailes.
Au temps où militer était une aventure,
La milice traquant partout les résistants,
Tu as su réussir l’incroyable gageure,
Unir en un seul bloc les réseaux partisans.
Te sentant héritier de ceux de la Commune,
Tu voulus, après eux, poursuivre le sillon
Creusé par leur combat dans cette terre brune,
Qu’est l’égoïste hautin des faiseurs de millions.
Ton départ laissera tes amis orphelins.
Il faudra qu’un beau jour soit dévoilé ton buste ;
Moi qui eus cette joie de croiser ton chemin,
Je te dis « Entre ici au Panthéon des justes. »
Chambéry 2 août 2004. ©️ René Domenget

O.N.U. Lève toi !

Combien en faudra t-il de ces pauvres martyrs,
Sacrifiés sans raison en pleine fleur de l’âge,
Sans que leurs assassins ne pensent à rougir,
Comparant, tous, leur crime à un très grand courage.
Lève-toi Occident, arrête ce pantin,
Qui du haut de ses tours se dit guidé par Dieu
Et, qui jour après jour, matin après matin,
Glorifie de ses fils le sacrifice odieux.
Et toi glorieux Orient où est donc ta splendeur,
Que tu n’arrives plus à imposer ta loi,
Á cet illuminé se disant ton sauveur,
Qui fait que tout ton peuple est là tremblant d’effroi.
Ne sentez-vous venir de tous les horizons,
Cette noire froideur enveloppant le monde,
Qui jadis a tué et remplit les prisons,
Engloutissant la terre en misère profonde.
Qui donc a-t-il le droit de commander aux autres,
Un peuple est souverain à bâtir son destin,
Pourquoi lui imposer des vues qui sont les vôtres,
Alors que son désir est du vôtre distinct.
Que cessent à jamais tous ces conflits infâmes,
De Bagdad à Gaza où meurent sous nos yeux
Des vieillards, des enfants, des hommes et des femmes,
Á qui ont prend la vie pour le pétrole Dieu.
Quand va-tu te lever clameur universelle ?
Pour que rentre au fourreau le couteau assassin,
Pour que ceux qu’aujourd’hui on nomme les rebelles,
Aient enfin une terre où tracer leur chemin.
Car si tu ne le fais, imposant la sagesse,
Une troisième fois sonnera le tocsin,
Envoyant à la mort la fleur de la jeunesse,
Embrasant l’univers dans son dernier matin.

Chambéry le 23 septembre 2004 ©️ René Domenget
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MessageSujet: Re: Poèmes de René Domenget (France) (Le cri)   Poèmes de René Domenget (France) (Le cri) EmptyMer 28 Jan - 12:54

Le dernier cri

Écoute l’Homme en noir,
Passeur de résistants,
Père des indigents,
Il demande d’aimer.
Il veut garder l’espoir,
À ceux qui ne l’ont plus,
Écoute le prêcher,
La grandeur du partage.
O vous ! Messieurs les Grands,
Ayez donc le courage,
D’arrêter les truands
Vivant de l’esclavage.
Prenez enfin les lois
Contre les affameurs,
De tous ceux qui ont peur
Apaisez dont l’émoi.
Car trois millions de pauvres,
Dans un pays si riche,
Prouvent que vous avez
Failli à vos devoirs;
Oui trois millions de pauvres,
Quand tant d’autres s’affichent,
Sous les plafonds dorés,
Des galas des grands soirs.
Écoutez ce vieillard
De quatre vingt onze ans,
Cette étoile qui luit,
Pour les déshérités,
Il porte l’étendard,
De tant de pauvres gens,
Et dans un dernier cri,
Il nous supplie d’AIMER.

Chambéry le 02 février 2004. ©️ René Domenget

Amis barrons la route.

Que pourrais-je faire pour écraser la bête,
Qui lentement se glisse et envahi le monde,
Son territoire s’étend à toute la planète,
Ce monstre vénéneux aux racines profondes.
Combien de gens sont mort pour écarter ce mal,
Qui de la nuit des temps habite certains hommes,
Qui n’ayant plus de cœur qu’un terrible animal,
Sont encore aujourd’hui des lanceurs de prodromes.
Voyez les dont venir ces signes avant coureurs,
Ce vent qui en rafales souffle la folie,
Écoutez les monter les plaintes et les pleurs,
De tous les pauvres gens dont-il hôte la vie.
Le Fascisme renaît quand on le croyait mort,
Aux quatre coins du monde il hisse sa bannière,
En France en Amérique et d’autres lieux encor,
On se croit replongé soixante ans en arrière.
Nous n’avons que nos mots poètes pour l’abattre,
Mais nous taire serait trahir l’humanité,
Alors de nos dix doigts Amis il faut combattre,
Si nous voulons toujours chanter la liberté.
Un Homme qui écrit, çà semble dérisoire,
Mais si tu me rejoins nous serons bien plus forts,
Nos mots peuvent ainsi faire avancer l’Histoire,
Emmener l’Avenir vers de merveilleux ports.
Chambéry le 21 février 2004. ©️ René Domenget

Trouvez le N

Le soir lorsque la voix du chef,
Essaye les chansons que voila,
Petit oiseau doit bien faire avec,
Eperdu et priant le grand Allah,
Non ce n’est pas du bel canto

La ville morte
(26 mai 1944)
Dans les rues de ma ville on voyait des statues,
Des gamins débraillés, des filles moitié nues
Arpentant le trottoir près du café Fardel,
Mais sans trop s’éloigner du lampion du bordel.
Dans les rues de ma ville on voyait des boutiques,
D’où sortaient des odeurs qui vous donnaient la faim.
On entendait des airs de chansons romantiques,
Faisant rêver les belles au bras des gandins.
Dans les rues de ma ville on voyait les bourgeois,
Saluer le curé et le maire à la fois,
Dame , il faut ce qu’il faut et ça fait toujours bien
D’adorer le Bon Dieu et les républicains.
Elle chantait ma ville avec aux coins des rues,
Le joyeux saltimbanque et sa guenon velue.
Elle dansait ma ville aux p’tit bals du quartier,
Que ce soit à Maché ou encore au Laurier.
Ma ville, elle vivait lorsqu’un jour j’entendis,
Claquer sur le pavé les pas des verts de gris,
Et ma ville s’est tue écrasée par la peur,
Oubliant pour quatre ans ce qu’était le bonheur.
Puis un jour sont venus les grands oiseaux d’acier,
Ils ont lâché leurs œufs allumant des brasiers,
Lorsque le bruit s’est tu, que tout était tranquille,
J’ai vu que les oiseaux avaient tuée ma ville.

Chambéry le 05 mars 2004. ©️ René Domenget

Garder l’espoir.

Combien de temps passé à espérer la Paix,
Ce bonheur attendu mais qui ne vient jamais,
Combien de femmes en pleurs pour fleurir les tombes,
De combien de soldats massacrés sous les bombes.
Depuis soixante années pas un coin de la terre,
Ayant gardé l’espoir d’éviter la misère,
Guerres ou attentats, Viêt-Nam ou Algérie,
New York, Jérusalem, Gaza, Madrid meurtrie.
Et pourtant, pourtant je vis,
Avec au cœur une lueur
Un petit rien qui me dit,
Je suis là avance sans peur.
Combien d’amours bafoués, de filles violées,
De cœurs incompris, de peines inconsolées ;
Sur la terre tous fout le camps, plus rien ne va,
Chaque minute qui s’écoule est un combat.
C’est envolée je ne sais où notre morale,
Les anges ont, depuis longtemps, tu leur chorale,
Ne montent plus vers le soleil ces chants divins,
Inondant de leur lumière notre destin.
Et pourtant, pourtant je vis,
Avec au cœur une lueur
Un petit rien qui me dit,
Je suis là avance sans peur.
Mais savons nous bien regarder pour enfin voir,
Que là tout prêt, à nos côtés pousse l’espoir,
Dans ces enfants avec les cheveux en bataille,
Leurs grands yeux clairs, leur petit sourire canaille.
Car c’est eux qui derrière toi feront le monde,
Et il nous faut bien éduquer ces têtes blondes ;
Pour que leur cœur cultive le bleuet d’amour,
Que la colombe éteigne le bruit des tambours.
Voilà pourquoi moi je vis,
Avec au cœur une lueur
Un petit rien qui me dit,
Je suis là avance sans peur.
Chambéry le 17 03 2004. ©️ René Domenget

Destinées sacrifiées

Mon cœur n’arrête plus de saigner, de mourir,
À voir tous ces enfants perdrent leur avenir,
À peine sont-ils nés que l’on fauche leur vie,
Les poussant à servir une immense hérésie.
Meurtrières pensées d’êtres à demi fous,
Qui voudrait voir un jour le monde à leurs genoux.
La bannière étoilée alourdie de leur sang,
Ne peut plus s’élever et flotter dans le vent,
En berne constamment garnie d’un ruban noir,
Ses étoiles d’argent pleurent de désespoir.
Jeune Héros malgré toi que mon cœur te regrette,
Car ta vie n’est donnée que pour une défaite.
Lorsqu’on n’a que vingt ans n’a-t-on d’autre destin,
Que de donner sa vie pour servir des pantins,
Hommes sans foi ni loi qui sans plus de manière,
Vous poussent vers la mort pour servir leur carrière.
Infâmes assassins aux mains rougies de sang,
Que dites-vous aux mères qui pleurent leurs enfants.
Loin de l’amour des leurs un à un décimé,
À peine ont-ils vécus pour apprendre à aimer
Que leurs vies s’écoulent, s’infiltrent dans les sables
Pour complaire à l’orgueil de tant d’irresponsables.
Vampires impénitents que par delà leurs tombes,
Toutes ces morts pour rien sur vos têtes retombent.

Chambéry 13 04 2004. ©️ René Domenget

Ah les braves pioupious

Qu’ils étaient donc plaisant nos joyeux militaires,
Ceux que l’on enrôlait arrivé à vingt ans,
En transformant en hommes tous ces grands enfants,
Qui venaient de sortir des jupes de leurs mères.
Le clairon leur sonnait l’appel réglementaire,
Et nos gars se levaient pour répondre présent.
D’un fusil ils savaient très bien le maniement,
Même si pour le feu nul n’était volontaire.
Aux quatorze juillet, c’était le branle bas,
Il fallait préparer, nickel, tous le barda
Pour aller défilé au son de la musique.
Puis tout fiers et heureux du devoir accomplit,
Ayant en défilant rassuré le pays,
Ils allaient au bordel servir la « raie publique ».

Chambéry le 22 avril 2004. ©️ René Domenget
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Poèmes de René Domenget (France) (Le cri) Empty
MessageSujet: Re: Poèmes de René Domenget (France) (Le cri)   Poèmes de René Domenget (France) (Le cri) EmptyMer 28 Jan - 12:52

De deux mots, choisissons le moindre.

Je ne vois plus de loin, voila qu’on me dit myope,
Ma vue de près s’en va et me voila presbyte,
Et la je sens Éric qui frise la syncope,
Tout prêt à envoyer mon poème en orbite.
Ne parlons pas amis d’être aussi astigmate,
Une rime à déclancher tout un cataclysme,
J’en vois qui sont tout prêt à jeter des tomates,
Quand j’aurais avoué que je fais du strabisme.
Là, vous vous dites tous, « Non mais t’as vu la bouille »,
Et voilà c’est parti en terrain dangereux,
Car me voici forcé d’avoir un mots en ouille,
Avouez qu’à ce prix on peut être nerveux.
Et si par ma laideur je ne plais pas aux femmes,
En entendant déjà vox populi qui beugle,
Je le dis tout de go, au risque d’être infâme,
Il vaut mieux de tout temps être cocu qu’aveugle.

Chambéry le 10 janvier 2004. ©️ René Domenget

L’enfance perdue.

Nul ne lui a appris ce qu’est la joie de vivre,
Á l’enfant de quinze ans qui croise mon chemin,
Son regard où je lis qu’elle est à moitié ivre,
Me dit effrontément, « dit, est-ce que tu viens » ?
Une épaisse fumée encadre son visage,
Où des cheveux trop blonds cernent des yeux trop noirs,
Des seins presque trop gros débordent son corsage,
Son allure fait voir qu’elle n’à plus d’espoir.
Écoute la complainte
Des filles de la rue,
Entend la triste plainte
De l’enfance perdue.
Quel que soit le milieu qui lui donna naissance,
Fille d’un ouvrier ou gosse de bourgeois,
Elle aura à jamais démolit son enfance,
En arpentant le soir toutes les allées du bois.
Certaines seront là car des parents infâmes,
Préféraient le pinard ou encor le chichon,
D’autres auront voulu abandonner leur âme,
Pour faire en peu de temps le maxi de pognon.
Ecoute la complainte
Des filles de la rue,
Entend la triste plainte
De l’enfance perdue,
Là bas sur les trottoirs populeux de Manille,
Ou bien à Amsterdam ou encore à Hambourg,
Sous la lumière offerte au mâle qui frétille,
Elle est pour un instant marchandise d’amour.
Elle est souvent la proie d’un être sans scrupule,
Tirant de son labeur ses aises quotidiennes,
Alors le jour la nuit sans cesse elle copule,
Se rabaissant plus bas que le rang d’une chienne.
Écoute la complainte
Des filles de la rue,
Entend la triste plainte
De l’enfance perdue.
Chambéry le 18 janvier 2004. ©️ René Domenget

L’opium du peuple

Tu es né chez fauché et rêve de fortune,
Et bien ! T’as le loto pour décrocher la lune ;
Tu peux aussi gratter les mille et mille jeux,
On se raccroche à tout quand on est miséreux.
Petit gars des cités l’avenir est en pane,
T’as cas te démerder à devenir Zidane ;
Pour un qu’est surdoué ils seront cent chômeurs,
Oui mais çà les médias ils n’en n’ont jamais peur.
T’as pas un fort Q.I pour poursuivre l’étude,
T’as cas être dealer t’aura la certitude
D’en prendre pour vingt ans, ou une balle dans la peau,
Oui mais çà on s’en fou, dealer, ce n’est pas beau.
À tous ces endormeurs ajoutons le tiercé,
Pour un qui a trouvé, des milliers ont payé,
Et le petit dernier, j’ai nommé le foulard,
T’as vu c’est un des mots rimant avec « connard ».
Car pendant que tu dors gentiment dans ton coin,
Eux pensent aux moyens pour s’enrichir demain,
Un ingénieur chinois payé comme un smicard,
Tu n’as pas l’impression que çà sent le brouillard.
Il est grand temps crois-moi d’arrêter de rêver,
De vouloir arriver plus haut qu’on peut péter,
De voir un peu plus loin que le bout de nos nez,
De faire un changement de nos mentalités.
Car tous les gros malins de la haute finance,
Qui eux se foutent bien que tu ais de la chance,
Ça fait longtemps déjà qu’ils ont eu le déclic,
Ils ont pour t’exploiter transformé Dieu en fric.
Chambéry le 21 janvier 2004. ©️ René Domenget

Trop tard

Tous bien repliés sur nous même,
Les yeux fixés sur nos nombrils,
Nous vivons nos petites vies
D’occidentaux embourgeoisés.
Pourvu qu’on nous dise « Je t’aime »,
Que le printemps naisse en avril,
Qu’on satisfasse nos envies,
Pas trop, faut pas faire jaser.
Pourquoi s’occuper du tiers monde !
Les autres ? C’est pas intéressant ;
Et si je m’occupe des autres,
Qui donc s’occupera de moi ?
Tant que la terre va sa ronde,
Que mon chat reste caressant,
Tant que mon chien ce bon apôtre,
Va bien et gambade vers moi.
La dame du troisième est morte ?
C’est drôle, je ne l’ai pas su.
Ça fait trois mois ! Oui le temps passe,
On est trop pris par son travail.
Mais que le diable m’emporte,
Je ne peux pas avoir tout vu,
Faut dire que je suis très lasse,
Le soir en rentrant au bercail.
Mais comment ? Que me dit-tu là,
Ils annoncent des licenciements !
Ah mais ! C’est qu’il faut réagir !
On va pas se laisser abattre.
« Là mon amie je dis-tu vois,
Fallait te réveiller avant ;
A quoi te servira d’agir,
Lorsqu’il est trop tard pour combattre »

Chambéry le 23 janvier 2004. ©️ René Domenget

Ange ou démon ?

D’abord souffle léger qui traverse la plaine
Caressant lentement la moisson qui frémit,
Il est petit lutin de qui la douce haleine
A des parfums de fruits et de fleurs réunis
Puis il va doucement se glisser dans la faille,
Que forment les collines qui cache l’horizon,
Survolant les grands champs où lèvent les semailles,
S’entortillant sans fin tout le long du vallon.
Puis-ils s’en va sifflant à travers la montagne,
Où il se refroidit en léchant les glaciers,
De sommets en sommets peu à peu il s’éloigne,
Vers la vaste étendue de l’océan altier.
Là, sur l’immense lisse où s’époumone Éole
Lançant ses cavaliers dans d’infernaux assauts,
Comme cent escadrons tempête caracole,
Et son bruit va s’enflant sans rencontrer d’écho.
Les ondes se creusant entrouvrent les abysses,
D’où s’élèvent les chants des filles de la mer,
Qui guident les marins vers ces grands précipices,
Où commence pour eux la descente aux Enfers.
Ainsi ce vent si doux qui hâle nos visages,
Et fait chanter les blés qui comblent nos greniers,
Peut, lorsqu’il va au loin, bien au-delà des plages,
Être ce vent dément qui devient meurtrier.

Chambéry le 26 janvier 2004. ©️ René Domenget

Le vent

Je suis le vent, le vent coquin,
Qui fait frissonner Colombine,
Transporte les yeux d’Arlequin,
Sous les jupons de sa copine.
Je suis le vent, le vent charmant,
Que tu dois redouter fillette,
Qui fait vibrer tous les amants,
Danser Roméo et Juliette.

Chambéry le 26 janvier 2004. ©️ René Domenget
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MessageSujet: Re: Poèmes de René Domenget (France) (Le cri)   Poèmes de René Domenget (France) (Le cri) EmptyMer 28 Jan - 12:50

Au secours.

Ô ! Merveilleux pays des mille et une nuits
Tu étais un joyau, la Mésopotamie,
Les perses autrefois t’avaient déjà détruit,
Aujourd’hui tu te meurs, ton sous-sol fait envie.
On t’assassine Irak
Et mon cœur saigne Irak,
Pour ce bébé qu’on a tué
Immonde crime planifié.
Depuis près de douze ans ton peuple est affamé
D’une erreur du passé tu as payé le prix,
Pourquoi donc maintenant vouloir te décimer
Ceux qui l’ont ordonné ont-ils perdu l’esprit ?
On t’assassine Irak,
Une croix saigne Irak,
Son sang vient se mêler au tien
C’est son amour qui te soutient.
Tu t’es choisi un chef c’est toi que çà regarde,
Toi seul avais le droit de forger ton destin,
Celui qui sans regret, sans pudeur te bombarde
Prépare à ces enfants de biens tristes matins.
Espère en toi Irak,
Tu survivras Irak,
Le monde entier ne peut laisser
Des fous furieux t’assassiner.

Chambéry le 27 mars 2003. ©️ René Domenget

Le tigre de papier.

Fallait-il sacrifier autant de pauvres gens,
Qui avaient tant souffert sous le joug du tyran,
Hommes, Femmes Enfants, sous le feu meurtrier,
Pour que soit à genoux un tigre de papier.
Là bas au beau pays de Mésopotamie,
La guerre continue, il neige sur mon cœur,
Depuis plus de six mois que dure l’infamie,
L’oncle Geo voudrait bien qu’on le couvre de fleurs.
Mais qui peut encenser celui qui par bravade,
Envoie se faire tuer les fils de son pays,
Et puis s’en vient donner à leurs mères l’accolade,
Prix du sacrifice dont-il cueille les fruits.
Lorsqu’on a pris un loup, a-t-on tuée la meute ?
Qui va se ressoudant, exaltant son dédain
Les armes à la main on peut calmer l’émeute,
Mais jamais d’un pays enrayer le destin.
Dieu ne veut, de tout temps, que l’homme écrase l’homme,
Pour l’avoir oublié combien en on péri,
De Berlin à Moscou en passant par Sodome,
De Caïn à Hitler et à Staline aussi.
Car rien jamais n’arrête un peuple qui se bat,
Pour son sang pour sa terre et pour sa liberté,
On a beau l’accabler par de fougueux combats,
Il arrive qu’un jour triomphe sa fierté.
Ne savez vous donc pas interroger l’histoire,
Elle est pleine de pages relatant les méfaits,
De ceux qui par la guerre ont recherché la gloire,
Et qui honteusement ont du signer la Paix.

Chambéry le 22 décembre 2003. ©️ René Domenget

Propos d’ivrogne.

J’veux du pain, j’veux du lard, de la saucisse et du vin,
J’veux d’l’amour plein les cœurs et des brunes plein mon lit,
C’est Noël, il est né le petit enfant divin,
Comme on n’est pas chauvin on prendra la blonde aussi.
Faut q’tu chantes, faut q’tu danses,
Car c’est Noël aujourd’hui.
Faut q’tu chantes faut q’tu danses
Pour oublier tes ennuis.
Qu’est c’que tu dit, t’es tout seul avec pas un rond en poche,
Ben mon vieux c’est la vie on va pas en faire un plat,
Maintenant on est deux que les nanas trouvent moches,
C’est normal mon poto, t’as vu les gueules qu’on a.
Faut qu’on chante, faut qu’on danse,
Car c’est Noël aujourd’hui.
Faut qu’on chante, faut qu’on danse,
Pour oublier nos ennuis.
Tien, j’ai encor’ vingt ronds, on va s’ach’ter du rouquin,
L’beaujolpif c’est recta pour que naissent les lubies,
Toi t’es mon seul ami, même si tu n’es qu’un chien,
On verra bien demain si l’on n’est encore en vie.
Va s’y chante, va s’y danse,
Ben c’est Noël aujourd’hui,
Va s’y chante, va s’y danse,
Tient j’entends sonner minuit.

Chambéry le 24 décembre 2003. ©️ René Domenget

36-37

Regardez le l’enfant assis dans son fauteuil,
Du haut de ses sept ans d’un sourire il accueil.
Ecoutez le l’enfant qui dit « Je veux guérir »,
Écoutez le l’enfant qui ne veut pas mourir.
Ils ont l’âge du rêve et mènent un combat,
Que l’on devrait mener que lorsque l’on est vieux,
Alors n’hésitez plus faites vers eux un pas,
Prenez le téléphone ouvrez enfin les yeux.
Chambéry 5 décembre 2003. ©️ René Domenget

Foulard or not foulard.

Lorsque se seront tu toutes ces péronnelles,
Qui passent tout leur temps à dire et à penser,
Tout ce qu’il lui faudrait, ce qui est bon pour elle,
Ma sœur musulmane pourra se libérer.
Quand nous serons sortis de la franchouillardise,
Qui nous fait oublier ce qu’est la liberté,
Et qui nous pousserait à la laïcardise,
Ma sœur musulmane pourra se libérer.
Quand ceux qui l’on trouvé comme un nouvel opium,
Cesseront d’agiter ce foulard sous son nez,
Pour pouvoir endormir le peuple au maximum,
Ma sœur musulmane pourra se libérer.
Car vous aurez beau faire et vous aurez beau dire,
Sans jamais hésiter et souvent inventer
Faisant dire au Coran le meilleur et le pire ;
Ma sœur musulmane saura se libérer.

Chambéry le 01 janvier 2004. ©️ René Domenget

Poète qui es-tu.

Suis-je un baladin, un gentil fou du Roi,
Ou bien de ces brigands qui dorment dans les bois ?
Suis-je ce papillon courtisant libellule,
Ou bien ce guai pinson sifflant au crépuscule.
Qui es-tu ? Toi qui va partout sur les chemins,
Souvent le ventre creux tiraillé par la fin,
Es-tu ce troubadour donnant des sérénades,
Ou l’âme de Villon déclamant ses ballades.
Sommes-nous ces Césars en quête de lauriers,
Portés par les exploits de valeureux guerriers.
Ou ces pauvres clochards au bord de la folie,
Qui couchant sous les ponts traînent leur triste vie.
Poètes mes amis, posons pas de questions,
Laissons donc traverser nos cœurs par l’émotion.
Car quelque soit les vents qui transportent nos muses,
Nous sommes ces zombis que l’écriture amuse.

Chambéry le 07 janvier 2004. ©️ René Domenget
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MessageSujet: Re: Poèmes de René Domenget (France) (Le cri)   Poèmes de René Domenget (France) (Le cri) EmptyMer 28 Jan - 12:49

La Vie

À nous poser toujours d’éternelles questions,
Auxquelles nul savant n’a jamais pu répondre,
D’où vient t-on ? Où va-t-on ? À quelles ambitions,
Ma chère destinée va-t-elle correspondre ?
À chercher constamment à savoir l’inconnu,
À n’avoir peur de rien, en ayant peur de tous
En oubliant souvent que nous naissons tous nus,
Nous risquons un beau jour de survivre à genoux.
À toujours rechercher la vie superficielle,
À vouloir constamment maîtriser son destin,
Il arrive qu’un jour, tout nous glissant des mains
Que l’on passe à côté des choses essentielles.
À vouloir s’arroger de sa vie le pouvoir,
La dirigeant en tout, y mettant fin peut être,
Ignorant l’interdit, refusant le devoir,
Quand l’Homme n’a jamais la puissance de naître.
Humanité tu vas précipiter ta perte,
Ne franchissant jamais les portes du bonheur,
Sans faire de ce monde une joie, cette fête
Qu’est venu t’annoncer le Christ rédempteur.
Pourquoi poursuivre encor d’impossibles chimères,
En recherchant sans fin des paradis perdus,
Commençons, il est temps, d’enrayer les misères,
Cessons de nous conduire en fieffés parvenus.
Il faut rendre la vie joyeuse, enrichissante,
En ne laissant jamais personne dans l’ornière,
Savoir qu’elle est pour nous lumière éblouissante,
Sans pourtant oublier la vérité première.
La Vie nous est donné sans demander à naître,
À peine le jour vu qu’on a déjà grandi,
Pour arriver à l’heure où il faut bien admettre,
Qu’on commence à mourir depuis son premier cri.
Chambéry le 1er octobre 2003. ©️ René Domenget

Vol de colombes

Envolez-vous de mon clavier blanches colombes,
Allez porter à mes amis Amour et Paix,
Bien trop d’entre eux périssent encor sous les bombes,
Pour que mon cœur reste serein à tout jamais.
Je n’ai que mes idées pour me servir de fronde,
Crésus n’a point daigné me léguer son pouvoir,
Je ne peux que crier à la face du monde,
Tout ce qui, ici bas, me met au désespoir.
Là bas sur cette terre indienne
La faim décime les enfants,
La lèpre et les pluies diluviennes
Sèment la mort aux quatre vents.
Dans les faubourgs de Palestine
On assassine des gamins,
Ce mur qui court sur la colline
Couvre d’ombre les lendemains.
L’Afrique croule de misère,
Avec de l’or dessous ses pieds,
Et l’on verse dans un salaire
De quoi remplir mille greniers.
Le géant fou d’outre atlantique
Envoie ses frères à la mort,
Pour justifier sa politique
Il ment sans le moindre remords.
Je n’en finirais pas de clamer ma colère,
Chaque jour la télé nous montre le chaos,
Quand les trois quarts du monde a une vie amère,
On te voit occident danser, faire le beau.
Tu ne vois même plus dans ta propre demeure,
Boursouflé de ripaille, étourdi d’ambition,
Que tes frères anciens à tes côtés se meurent,
Ou bien qu’on les achève sans hésitation.
Envolez-vous de mon clavier blanches colombes,
Emportez dans vos becs des rameaux d’olivier,
Allez les faire pleuvoir là où pleuvent les bombes,
De pétales d’amour couvrez le monde entier.
Poète mon ami écoute ma prière,
Lève-toi à ton tour et me prenant la main,
Faisons qu’à tout jamais par delà les frontières,
L’Amour éblouisse de joyeux lendemains.
Chambéry le 18 octobre 2003. ©️ René Domenget

La chanson de l’espoir.

En lisant, par hasard, tes vers belle Michèle,
Mon âme a tressailli, mystérieux frisson,
Car à travers tes mots, quelle grande leçon
Pour celui qui un jour a dit « Ma vie chancelle ».
J’ai visité ton site et trouvé la vie belle,
J’ai éprouvé en moi l’immense émotion
Que fait naître en nous ta détermination,
Toi petite alsacienne, toi la rebelle.
Mener un tel combat pour vaincre la douleur,
Ne peut, du troubadour, qu’émerveiller le cœur.
Alors j’ai imploré, j’ai supplié ma muse,
D’être dans ma maison, de m’inspirer ce soir.
Pour que viennent les mots, que ma plume s’amuse,
Et que vole vers toi la chanson de l’espoir.

Chambéry 6 novembre 2003. ©️ René Domenget

Piège pour femme moderne.

Elles pensent avoir l’esprit universel
Celles que nous voyons, en Dior ou en Chanel,
Envahir les écrans de nos téléviseurs
Et prétendre vouloir le bonheur de leurs sœurs.
Issues de ces milieux qui, lors de leur naissance,
Portaient les attributs de la gent dite aisée,
Toutes ces pécores nous saoulent de leur science
Se faisant le flambeau des femmes libérées.
Mais libérées de quoi, pouvez vous me le dire ?
De ces riches bourgeois entretenant maîtresses ?
Car est-on bien au fait de toutes les détresses,
Lorsqu’on ne les connaît que par des ouï-dire ?
Est-ce dans les salons des plus grands diplomates,
Ou bien dans ces endroits que l’on nomme branchés,
Qu’on sait ce que pensât la femme à quatre pattes
Qui, pour les accueillir, en frotta les planchers ?
Elles ont pour compagnons, ministre ou président,
Enfin de ces messieurs suant pas la misère,
Et se disent brimées, menaçant en hurlant
Si l’on n’augmente pas chaque fois leur salaire.
Car elles ont un travail, études obligent,
Participants, ainsi, à la vie de l’adage
Qui, je vous le confis, profondément m’afflige,
« Les mères au boulot et les fils au chômage. »
À quoi bon s’inquiéter, ils seront bien dealers,
C’est bien moins fatiguant et d’un très bon rapport,
Et s’ils sont arrêtés, s’ils ont ce grand malheur,
À l’erreur policière on criera très fort.
Se s’ont pas aperçues nos charmantes frangines,
Que pour une « casée » combien, elles, turbinent
Pour un peu plus de s.m.i.c dans les grandes usines,
Il faut bien remplacer les forces maghrébines.
Œuvrer dans un bureau aux plus hautes fonctions,
Est, pour elles, à coup sûr, une libération,
Travail est liberté ! Voila leur grand credo,
Leur bonne ? Elle est là pour garder les marmots.
S’ennuyant sous les ors des « apparts » du seizième,
Ou bien dans les villas des villes de province,
Veulent, pour un ego constamment sans problème,
Le travail pour le jour et pour la nuit les princes.

« En voilà un macho » ! Vont-elles toutes dire,
« Qui voudrait revenir sur ce grand phénomène
De notre société »! Je ne peux pas en rire
Tant cette connerie vient attiser ma peine.
Car à travers ces mots l’injure est pour ma Mère,
La mère de ma mère et la mère de sa mère,
Cars, elles ont travaillé dur, depuis longtemps,
Elles avaient pour le moins élevé leurs enfants.
Vous dites phénomène ? Il faut en convenir,
La bourgeoise aujourd’hui ne fait plus du tricot,
De son mâle vedette elle prépare l’avenir,
Quoi de mieux pour cela que se mettre au boulot.
Je ne vous parle pas de celle qui est seule,
Pour elle le travail reste la seule issue,
Quand-on a pas le choix, on joue pas la bégueule
Et sa peut éviter qu’elle se prostitue.
Pour le coup je suis sûr d’en contrarier certaines,
Qui diront que je suis un infernal butor,
Même si contre moi leur fureur se déchaîne,
Pour me faire arrêter nul cri ne sera fort.
Car troubadour je suis et troubadour je reste,
Pour tant de pauvres gens la vie est si cruelle,
Ne comptez pas sur moi pour retourner ma veste,
Ni de me voir un jour faire de la dentelle.

Chambéry le 10 novembre 2003. ©️ René Domenget

C’est fini….ni ni.

Je vous salue Amis, me voici de retour,
Je viens d’écrire enfin le joli mot de « Fin »,
À ce fichu bouquin qui détruisait mes jours,
Me tenant éloigné de tous mes bons copains.
Mais une voix me dit du profond de mon être,
« Qui dont t’a obligé à te mêler d’Histoire.
Était-ce pour frimer, parader, paraître
Que Monsieur c’est lancé à tutoyer la gloire.
Lorsqu’on est comme toi rimailleur de deux sous,
Où dont va-t-on chercher l’incroyable impudence,
De se mêler de ci de se mêler de tous,
Comme si on était du Collège de France. »
Veux-tu donc bien te taire madame ma conscience,
Tu me pourris la vie depuis près de deux ans,
Et lorsque j’ai fini tu ramènes ta science,
Oui j’ai écris ce livre ! Toi fais en autant.

Chambéry le 27 septembre 2003. ©️ René Domenget
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MessageSujet: Re: Poèmes de René Domenget (France) (Le cri)   Poèmes de René Domenget (France) (Le cri) EmptyMer 28 Jan - 12:47

(Écrit en écho à « Trente ans » d’Anne-Marie Loiseau
Présidente de Culture Francophone)

À nos Maîtres

Ils étaient imprégnés du sens de leur mission,
Enseigner, démontrer à des êtres incultes
Tous ce qui est séants, la bonne éducation,
Qui pourtant va de soi, mais, bien souvent rebute.
Le nombre d’élèves pour eux n’importait guère,
Ils avaient quatre cours réunis dans la classe,
Les un lisaient Perrault et les autres Molière,
Mais chacun était fier le soir devant sa glace.
Car on avait appris, ô ! Peu de chose en somme,
Que le moins se retranche et le plus fait la somme,
Que certains mots en « al » font leur pluriel en « aux »,
« Ils chassaient les chacals, montés sur des chevaux ».
Craie blanche et tableau noir, ils savaient tous par cœur,
Et ont fait des savants de cancres impénitents,
Sans aide pour cela de vos ordinateurs,
Ne renonçant jamais ; pas comme maintenant.
Ils étaient les piliers de notre République,
Ceux que l’on soutenait en face de ses enfants,
Sachant magner l’amour et quelquefois la trique,
Mais où sont dont passé nos bons Maîtres d’antan,
Chambéry le 5 août 2003. ©️ René Domenget

Les Vieux.

Ils ont traversé tant de choses,
Connu des jours noirs ou bien roses,
Ils ont chanté, ils ont aimé,
En leur temps le monde animé ;
Ils nous ont tous transmis la vie,
Satisfait à nos fantaisies
Certains se sont presque damnés,
Pour nos avenirs assurer.
Travaillant parfois nuit et jour
Ils n’ont pas marchandé l’amour,
Pour leurs petites têtes blondes
Ils voulaient transformer le monde ;
Ils ont souvent connu la peur,
Un jour malheur, un jour bonheur,
Et sacrifiée leur existence,
Pour assurer notre pitance.
Sûr, qu’a l’heure du cimetière,
Épouvantable est la misère,
De se voir mourir comme un chien,
Abandonné par tous les siens.
France, qu’as-tu fait de tes vieux,
Où est le temps béni des Dieux
Où l’aïeul mourait entouré,
Par tous ceux qu’il avait aimés.

Chambéry le 26 août 2003. ©️ René Domenget

Désespoir.

On nous a bien appris
Les règles de la vie,
Modérer notre envie
Surtout rester poli.
Mais personne je crois,
J’en ai la mort dans l’âme
Nous donne de la femme,
Le vrai mode d’emploi.

Chambéry le 26 août 2003. ©️ René Domenget

Le lion la biche et l’éléphant.

Un lion était, dit-on, amoureux d’une biche,
Cela semble peu sûr, j’en conviens aisément ;
Mais, malgré nous souvent un sentiment s’affiche,
Et parfois de la vierge un barbeau est l’amant.
Il aurait pu sans risque approcher d’une lionne ;
Il en était, tout près, aux regards aguichants,
Ayant tous les attraits qu’un beau mâle affectionne
Et prêtes à céder au zéphyr caressant.
Mais, notre lion têtu ne voyait que sa biche.
Ne se souciant fort peu de ce qui séparait,
La belle créature, par surcroît, fort riche,
De cet être fourbu, pas beau sans être laid.
Notre belle trônait au milieu de sa harde,
Sans porter attention, ne fusse qu’un instant,
Aux regards langoureux, à l’allure gaillarde,
Que prenait notre sire espérant un élan.
Or donc il s’approcha doucement de sa belle,
Pensant pouvoir, au moins, lui murmurer un mot,
Mais au triple galop partit la jouvencelle
Protégée par les bois des mâles du troupeau.
On a beau être lion réputé invincible,
Ils étaient plus de cent, quand lui était tout seul,
Lorsque tant de regards vous prennent pour la cible,
Accepter le combat c’est tisser son linceul.
Notre amoureux déçu battit donc en retraite,
Dépité de se voir arrivé aussi bas,
Et pour qu’aucun affront ne manquât à la fête,
Il perçu que de lui on riait aux éclats
Tout penaud, miséreux, il traînait l’âme triste,
Ne sachant à quel saint il fallait se vouer,
Lorsque dame fourmi lui dit qu’un spécialiste,
Dans son cas il fallait, sans tarder, consulter.
Dans l’immense forêt vivait alors un sage,
Un de ces éléphants éternels baroudeurs,
Qui savait de la vie et de tous ses usages
Toutes choses pouvant vous assécher des pleurs.


Notre ami s’en vint dont consulter en confiance.
Le bon vieux patriarche écouta sans broncher,
Les peines que ce lion confiait à sa science,
Recherchant en son cœur les mots pour consoler
Quand le lion eu vidé toutes ses doléances,
Le vieux maître resta assis là devant lui,
Secouant lentement son gros chef en silence
Qu’on pu croire un instant qu’il s’était endormi.
Puis, ans même daigner soulever ses paupières,
Il laissa vers le lion s’en aller cet arrêt :
« Messire », lui dit-il « grande est votre misère,
Car pour votre malheur, et j’en suis au regret
Il n’est pour ce cas là vraiment aucun remède.
Quelle idée vous a pris de vous amouracher,
Comme l’eu fait l’homme, imbécile bipède,
D’un tel bijou royal aux princes destiné.
D’autant plus sachez le qu’autrefois la nature,
Au temps où l’animal était être inférieur,
Voulait que biche au lion servit de nourriture
Et non pas de son cœur apaiser les ardeurs. ».
L’éconduit reparti maudissant l’infortune,
Qui d’un roi de la jungle avait fait un valet,
Mais sachant que souvent de décrocher la lune
N’est pas fait pour celui qui est ni beau ni laid.
Petit bonheur vaut mieux que folie passagère,
Et sachez qu’en amour il vaut mieux chaque fois,
Aller cueillir le cœur de la simple bergère,
Au lieu de regarder dedans la cour des rois.

Chambéry le 5 septembre 2003. ©️ René Domenget

Mon quartier

C’est un quartier plein de lumières,
Né, il n’y a que cinquante ans,
Après tant d’horreurs, de misères,
Il a fleuri comme un printemps.
Rempli de fleurs et de verdure
Il est vivant et il me plait,
Ce joli coin de la nature,
C’est le Biollay
Chambéry le 17 octobre 2003. ©️ René Domenget
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MessageSujet: Re: Poèmes de René Domenget (France) (Le cri)   Poèmes de René Domenget (France) (Le cri) EmptyMer 28 Jan - 12:45

Le plus simple est le mieux

Troubadours mes amis attention à nos mots,
Que nous sert d’employer de très pompeux vocable,
Faut-il être pédant pour se dire capable ?
Un terme roturier est souvent le plus beau.
À tout lecteur fidèle il faut faire cadeau
De nos modestes vers de façon abordable.
Le texte le plus fin se doit d’être agréable
Et non pas devenir un trop pesant fardeau.
De personne ici-bas je ne voudrait médire,
Je veux par ce sonnet tout simplement vous dire,
Qu’un poète n’existe que par ses lecteurs.
Et je tiens pour ma part qu’il serait suicidaire,
Pour prétendre atteindre une éphémère grandeur,
Qu’ils lisent un poème avec un dictionnaire.
Chambéry 11 juillet 2003. ©️ René Domenget

À mes frères sacrifiés

Là haut sur la colline
Auprès de sa maison
Une fille câline
Écoute une chanson ;
Qui lui dit que mon frère
Va bientôt revenir
De cette foutue guerre
Où il a dû partir.
On leur a dit : « là bas, il y a un méchant,
Un affreux dictateur qui menace le monde »,
Alors ils sont partis du côté du Levant,
On les avait trahis par un mensonge immonde.
Par eux ont péri hommes, femmes et enfant,
Pour toujours sacrifiés à la folie des « Grands »,
Affreuse tromperie, et nul ne la réprime
Pour moi elle a un nom et c’est celui de crime.
Là haut sur la colline
Auprès de sa maison
Une femme câline
Berce un petit garçon.
La bannière étoilée
Recouvrait son cercueil,
Sa famille éplorée
Peut commencer son deuil.
Chambéry 2003. ©️ René Domenget

L’école ? Non mais des fois !

Non ! Je ne le crois pas, Webmaster de malheur,
On se tire en vacances en nous parlant d’école ?
On part je ne sais où faire le joli cœur,
En nous faisant plancher sur ce genre de colle ?
Non mais ! C’n’est pas vrai mec, dis moi que j’hallucine,
On se casse en lousdé, et nous faut qu’on usine ?
Tu ne crois pas pousser un peu loin le bouchon ?
Tu aurais pu trouver sujet plus folichon.
Monsieur s’en va rouler biceps, abdominaux,
Du côté de Biarritz ou bien de Monaco,
Orteils en éventail il zieute la minette,
Pendant que, pauvres pommes, on se creuse la tête.
Croyez moi les potos, il nous prend pour des caves,
Une embrouille pareille il n’faut pas l’accepter ;
Un coup bas de ce genre il faut que çà se lave
Aussitôt que l’Éric aura ressuscité.
À mon avis amis et très chère compagnes,
Je ne vois qu’un moyen d’effacer cette offense,
C’est ce doux élixir qui se fabrique en France,
Là-bas sur les coteaux de la verte Champagne.
De ce nectar de rêve il nous doit un flacon
À chacun des auteurs ayant traité le thème.
S’il en débouchait plus nous les boirions quant même.
Mais me voilà bloqué, j’ai pas de rime en qu’on.
Eh là ! Je vous entends : « Où donc qu’il va le vioque »,
Disent les malins qui croient que je débloque,
« Lui qui depuis des mois nous la joue en classique,
Le voilà qui nous sort une sacrée musique ».
Au milieu des chébrans, d’une classe d’élites,
Il fallait bien un cancre au cerveau ramolli,
Un de ceux dont l’esprit est chose qui s’effrite,
Élevé à l’école n’ouvrant que le jeudi.
S’il n’a pas la rime, du moins il en a l’air,
Penseront les savants, tous les gens bien en verve.
Stop ! Je me sers souvent ce mot là dans mes vers,
Mais, n’accepterai pas qu’un jour on me le serve.
Chambéry le 3 août 2003. ©️ René Domenget

Regrets

Avec ce souvenir qui poursuivait ses jours,
Et ses nuits envahies par ce tendre sourire
Éteint depuis trente ans sans espoir de retour,
Avec tout cet amour qui n’avait pu se dire.
Et pendant tout ce temps tout au fond de son cœur
Dormait là comme un cri qui ne voulait sortir,
Un cri qui aurait pu exorciser ces peurs,
En regardant en soi on ne peut plus mentir.
Lorsqu’on est une fille arrivant à vingt ans,
Pas encore une femme et déjà plus enfant,
Même si c’est celui qui vous donna le jour,
Vers l’homme on n’ose pas crier tout son amour.
Puis il arrive un jour où la vie vous fait peur,
La Camarde sourit disant « Puis-je venir ? »,
Les premiers cheveux gris chassent toute pudeur,
Et le cœur parle enfin lorsqu’on a cru mourir.
Se rappelant les jours où toute trébuchante
Des bras forts et vaillants guidaient ses premiers pas,
Une femme ose enfin d’une voix chevrotante,
Faire voler vers le ciel son « Je t’aime Papa »

Chambéry le 24 novembre 2003. ©️ René Domenget
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MessageSujet: Re: Poèmes de René Domenget (France) (Le cri)   Poèmes de René Domenget (France) (Le cri) EmptyMer 28 Jan - 12:43

Vous avez dit échec ?

Lorsqu'on n'a rien à dire,
Que notre inspiration
N'est sous aucun empire
Sans la moindre émotion;
Lorsqu'on reste pantois
Devant les feuilles blanches,
Ne trouvant plus sa voie,
Que pleurent les Dimanches.
Poètes mes amis,
En panne d'intellect,
Soyons humbles, soumis,
Acceptons notre échec.

Chambéry 2003. ©️ René Domenget

Sonnet pour Libellule.

Comme la demoiselle aux ailes argentées,
Libellule est venus surfer sur le forum
Pour venir injecter en ma veine un sérum
Qui fait vibrer mon cœur d’harmonies enchantées.
Sous vos vers elle peut en deux phrases futées,
Des troubadours divins vous ouvrir le plénum,
Et vous ayant servi un calice de rhum,
Vous présenter l’hostie enchantant vos nuitées.
Avec plein de tendresse elle garnit de fleurs
L’autel où poésie vient déposer vos pleurs,
Ses bras vous sont ouverts, son âme vous écoute.
Mais qui se cache donc sous un si bel aspect ?
Quel est donc ce phénix qui croise notre route ?
Un être devant lequel s’incline mon respect.
Chambéry le 5 juin 2003. ©️ René Domenget

À une certaine jeunesse dorée.

Allez vous me taxer d’infâme terroriste
Si je dis que mon cœur saigne au Moyen-Orient,
Allez vous me traiter d’aigri, de défaitiste,
Si des maux de ce monde mes vers sont conscients.
Je sais bien que l’on peut décider d’être aveugle,
Ébloui par les ors nocturnes des Palais,
Préférer rester sourd au grand troupeau qui meugle
De colère et de faim, qu’on n’écoute jamais.
Enfermé dans l’infâme éternel égoïsme,
Il est doux de penser que le ciel est tout bleu,
Que l’on est à l’abri de tous les cataclysmes,
Lorsqu’on n’a jamais su ce qu’est un miséreux.
Je vous sais jeunes gens de très riche noblesse,
Grand-père a transpiré pour fournir votre argent,
Ou bien a fait trimer très longtemps et sans cesse,
Pour amasser son or, beaucoup de pauvre gens.
On vous voit en tout lieu ruisseler de fortune,
Mais, prenez garde à vous car tout peut arriver,
Un seul coup de tonnerre un seul rayon de lune,
Et vous voilà d’un coup gros jean, désargenté.
« Bachotiers » vaniteux emplis de suffisance,
Vous allez à toute heure étalant vos savoirs,
Être né dans la soie n’est pas pour vous la chance,
C’est tout juste si Dieu a bien fait son devoir.
Faites la Bamboula autant que ça vous chante,
Je ne veux surtout pas m’ériger en censeur,
Mais, n’allez pas crier part les monts et les sentes,
Que quelqu’un est aigri quand il n’a que du cœur.
Ni béat ni aigri, sachez le bien jeune homme,
J’ai l’âge et les vertus que l’on prête à l’aïeul,
Disciple de Rostand ma devise est en somme
« Ne pas monter bien haut mais y monter tout seul ».

©️ René Domenget

Les moissons perdues

Mais, où est dont le temps des joyeuses moissons ?
Le temps où Balthazar courtisait Jeanneton,
Le fringant moissonneur murmurait ses chansons,
À la jolie fleurette encore toute en bouton.
Le teint mat, buriné, sous son chapeau de paille,
Le soleil et le vent lui faisaient la peau grise,
Et le muscle arrondi saillant sous la chemise ;
Jeanneton frissonnait quand-il prenait sa taille.
La faux se balançait à chacun de ses pas,
Animée qu’elle était par un bras si robuste
Que l’effort ne faisait jamais plier le buste,
Et les blés en sifflant se couchaient en un tas.
Parfois son fier regard mesurait le labeur,
Le coude reposé sur le fer de la faux,
L’avant bras essuyait de son front la sueur,
Il souriait songeant que son geste était beau.
Puis d’un coup large et sûr il battait son outil,
Lui redonnant du fils pour mieux le faire chanter,
On entendait alors traversant l’air d’été
Du fer et de l’épi le tendre chuchotis.
Mais mon esprit s’égare à rêver de ce temps
Où d’être paysan avait une valeur,
Où l’on ne parlait pas d’engrais, de désherbant,
Quand-on parlait aux bœufs et pas à un tracteur.
Je sais, c’est le progrès, il faut que l’on accepte
Que le monde évolue vers d’autres horizons,
Mais j’en connais plus d’un qui comme moi regrette
Qu’il soit perdu le temps des joyeuses moissons.

Chambéry le 1er juillet 2003. ©️ René Domenget
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MessageSujet: Re: Poèmes de René Domenget (France) (Le cri)   Poèmes de René Domenget (France) (Le cri) EmptyMer 28 Jan - 12:41

Du sang sur les mains.

Combien de vies perdues sans raison et sans gloire,
Un pays désarmé comme un chien abattu,
A vaincre sans péril amère est la victoire,
Dieu jugera ton crime triomphant ou vaincu.

Avenir

L’avenir c’est l’enfant qui court vers son soleil,
Traversant l’océan de l’éternelle vie,
Laissant voguer son âme au vent de son envie
De se voir un matin à sa mère pareil.
L’avenir c’est ce cœur qui sonne le réveil
D’une immense tendresse encore inassouvie,
C’est cette jeune fille à la mine ravie
Et au regard d’azur qui s’ouvre du sommeil.
L’avenir c’est la femme aimante ou infidèle,
Qui vibre sous les doigts tel un violoncelle,
Et qui reste pour vous un tendre souvenir.
A vous dont le sourire est comme une caresse,
Que ce sonnet annonce une douce promesse,
Qu’un grand frisson d’amour reste encore à venir.

Chambéry le 16 avril 2003. ©️ René Domenget

Imaginaire.

Dessous les cheveux noirs une tête penchée,
Un doux regard qui dit : « me voilà me veux tu »,
Ô ! Sublime beauté d’un buste dévêtu,
Femme, ta soif d’amour n’est jamais étanchée.
Venue pour conquérir mon âme amourachée,
Tu offres à ma vue deux jolis seins pointus,
Qui oubliant pudeur et toutes les vertus,
Se sont mis à frémir contre ma joue couchée.
Vers ces jumeaux offerts j’ai avancé ma main,
Mes doigts étaient tremblants comme ceux d’un gamin ;
Mes lèvres sont venues baiser ton aréole.
J’ai senti le plaisir faire vibrer ton corps,
Éperdu j’ai voulu t’aimer, oui mais alors,
Mes yeux se sont ouverts et mon rêve s’envole.

Chambéry le 4 mai 2003 ©️ René Domenget

La ! La ! La !

Je ne savais pas quoi vous dire
Sur ce sujet un peu pervers,
Comment peut-on bâtir un vers,
Sans qu’une muse vous inspire.
Mais un air vient de me séduire,
Qui m’a mis le cœur à l’envers,
Je crois bien qu’il est de Prévert,
Ce chant qu’un violon soupire.
Alors sur les ailes du vent,
S’envole mon âme d’enfant,
La bise est devenue caresse.
Cette musique d’autre fois
A soudain réveillé en moi,
Les souvenirs de ma jeunesse.
Chambéry 1er mai 2003 ©️ René Domenget

Le bon remède.
Il y a Peinture et peinture

C’est phénomène bien connu,
Ne sont pas de même nature,
Un pot de fleurs ou bien un nu.
L’artiste de sa main habile
Nous révèle avec son pinceau,
Pas tout à fait le même style
Qu’il aurait avec son couteau.
Notez bien, que je suis là qui cause
De sujets qui m’ont été dits,
Car je n’y connais pas grand-chose,
Ma culture ? C’est les radis.
Ne croyez pas que je m’éloigne
Du chemin qui nous est tracé,
Et que mon esprit en campagne
Ne sait pas par où commencer.
Car il faut bien que je vous dise
Mon choix et fait dès le début,
Pour vous conter une bêtise,
Que dis-je ? Un réel abus.
C’était un soir pas ordinaire,
Un de ces soirs où, cafardeux,
On se dit sans plus de manières,
« Mais, bon dieu ! Si ont étaient deux ».
À cela il n’est qu’un remède,
Sortir, retrouver les copains,
Car si vous restez là sans aide
S’en est fini des lendemains.
C’est ce que je fis sans ambages,
Et retrouvais Pierre et Léon,
Deux bons vivants nullement sages,
Un peu portés sur le canon.
Et nous voilà donc en goguette
Vagant de bistro en bistro,
En avalant force canettes ;
Non ! Ce n’était pas du sirop.
Je vois où il veut en venir,
Dites-vous d’un air amusé,
Attendez, laissez moi finir,
L’histoire ne fait que commencer.
Toute une nuit à l’aventure,
Mélangeant Whisky et Champagne,
C’est vrai, j’avais plus de compagne,
Mais, mes Seigneurs ! Quelle Peinture.

Chambéry le 16 mai 2003. ©️ René Domenget
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MessageSujet: Poèmes de René Domenget (France) (Le cri)   Poèmes de René Domenget (France) (Le cri) EmptyMer 28 Jan - 12:38

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René Domenget
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COPYRIGH T ©️ René Domenget
107 rue Louis Blériot 73000 CHAMBÉRY

Aux Pyrrhus modernes.

À plus de soixante ans je revois mon enfance,
Ils étaient, eux aussi, deux fieffés saligauds,
Attaquant, occupant, des pays sans défense,
L’un s’appelait Adolphe et l’autre Bénito.
Comme vous ils avaient d’un immonde mensonge
Abreuvée leur nation en brandissant la peur,
De tout un arsenal qui n’existait qu’en songe,
Pour amener leur peuple à forfaire à l’honneur.
Qu’on ne s’y trompe point, je n’aime pas Saddam ;
Mais qui vous a donnez à vous Américains,
Au risque d’embrasser l’ensemble de l’Islam,
Le pouvoir de dicter aux peuples leurs destins.
Quoi ! Que me dites vous ? Non je n’ai rien oublié !
Que vous croyez-vous donc ? Nés d’essence divine ?
Quarante vous a vu en valeureux guerriers,
Le père a libéré mais le fils assassine.
Depuis ce très grand jour vous n’avez pas cessé
De vouloir imposer vos vues à tout le monde ;
Vous voilà, aujourd’hui, ahuris, médusés
Que vers votre pays il souffle un vent de fronde.
Vos dirigeants, amis, sont bouffis d’arrogance
Qu’il vous faut sans tarder maîtriser leurs erreurs,
Pour éviter qu’un jour le monde recommence,
À souffrir sous le feu d’une troisième horreur.
Assez de Génocide, abolissons la guerre,
Indiens, Juifs, Arabes, Blancs, Jaunes ou Noirs,
Notre sang est le même et contre la misère,
Unissons nos efforts pour que vive l’Espoir.

Chambéry le 10 avril 2003 ©️ René Domenget

Adieu à mon Amour.

Comme les grands bateaux s’en vont vers l’horizon,
Mon amour est parti par delà les étoiles,
Mes yeux sont inondés et mon regard se voile,
Mon cœur à tout jamais a perdu sa chanson.
Cet air qui s’élevait comme chant de pinson,
Chaque fois que Vénus faisait glisser tes voiles,
Que Cupidon alors nous couchait sur sa toile,
Charmant tableau de corps vibrants à l’unisson.
Complainte de l’amour, ô chorale des anges,
Fredonnez-lui tout bas les mélodies étranges,
Qui submergeaient nos cœurs tant nous étions heureux.
Laissons près de son âme une lampe allumée,
Dans l’Éden où s’en vont les cœurs des amoureux,
Pour qu’elle soit aimée comme elle fût aimée.

Chambéry le 4 novembre 2002 ©️ René Domenget


Dernière édition par Gi le Dim 22 Fév - 23:40, édité 1 fois
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