DECRISPATION

DECRISPATION

De l’ouverture du corsage
Le mamelon, grain de beauté
Se détache de la brume matinale
S’enroule dans des cercles
Où se concentrent les regards
Tourbillonnement du désir
Ou simple tornade naissante
Quand le corps grandit
S’élance dans sa propre dimension
Et puis c’est une forme
Dans l’espace ouvert
Qui surgit de sa simplicité
Pour devenir silhouette adorée
Idole d’argile cuite
Dans sa démarche ondulante
Comme la pleine lune
Toute auréolée de lumière
Le soupir n’est qu’un regret
Ou une difficile exclamation
Qui s’est désintégrée du silence
C’est une voix longtemps étouffée
Contrainte à s’exprimer
Et le mot paraît inaudible
Echappant des lèvres fermées
Domine l’instant…
Même dans le parfait isolement
On reste et on vit de perturbations
Nulle eau monde n’est toujours calme
Nul ciel ne reste durablement pur
Il suffit d’un rappel
Du moindre soulèvement
Pour déclencher les flux de la mémoire
D’un coin perdu
D’une oasis inexplorée
Pour que prennent racines
Les premiers signes
De la charpente d’un nouveau… poème

© Kacem loubay
Vendredi 3 Mai 2002
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive