L'homme que l'âge amidonne...

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L'HOMME QUE L'ÂGE AMIDONNE

L'oiseau est toujours
sur le qui-vive tel l'homme
que l'âge amidonne

Mon prof de musique
le frère Clément est mort
une fausse note

Grand vent
le prunier se déhanche
telle la cocotte du cancan

Et pour la deuxième
non pour la seconde fois
nuance, un oiseau
me lance deux notes nettes
je m'entends dire, coucou

Deux martinets font
leur ronde, noirs survivants
de cette hécatombe

Sous l'averse il chante
le troglodyte mignon
sans son parapluie

La journée s'amène
moins amène qu'hier à
la même heure, pluie

Quelques renoncules
me rappellent la bataille
des éperons d'or
en treize cent deux constate
un faisan féru d'histoire

Comme à Sobibor
nous tuâmes nos gardiens
qui avaient sur nous
droit de vie et de mort, joie
d'étrangler cette vermine

(fruit vénéneux d'un cauchemar)

Comme toi! nous chante
Jean-Jacques Goldman, Sarah
car petite fille
juive, comme toi! l'enfant
par la Bête assassinée

Le merle ce soir
interpelle la nuit dont
se vêt un corbeau

Chant turc ce matin
gris par une tourterelle
quelques Arméniens
chagrins ferment par prudence
leurs volets n'aimant leurs danses

Du blanc bouge sur
le prunier, un pinson lance
plusieurs notes vives

Quelques cris d'agasses
comme appelait en wallon
les pies, mon parrain
colombophile il scrutait
le ciel par peur du mouchèt *

(* mouchèt = épervier, en wallon)

L'homme de Spy pour
un Anglais est un espion
du genre 0
07 et non un type
humain des plus archaïques

(en anglais, a spy = un espion)

José Chanly

José

toujours contente de te voir.

J'arrive de Montréal, je lirai ton texte plus attentivement demain.

Merci,
Gi

Bonne nuit, Gi!

Mes poèmes attendent donc ton retour. Heureux que ma binette te plaise!
koa

José

José

tu as encore su nous décrire un instant,
le moment présent animé par ces mots colorés
m'a séduite encore une fois...

Bisous

Gi

p.s. : est-ce que j'aurais dû écrire séduit au lieu de séduite ?

José...tu es beau...de coeur, d'âme et de mots...

Mes préférés...
L'oiseau est toujours
sur le qui-vive tel l'homme
que l'âge amidonne

Grand vent
le prunier se déhanche
telle la cocotte du cancan

Mon dernier album de mandalas je l'ai fait sur le thème des oiseaux...j'adore ces petites bêtes...le suivant sera sur le thème des dauphins...

love

Gi : - Ce moment m'a séduite. est-ce que j'aurais dû écrire séduit au lieu de séduite ?

José : - Non, tu as très bien orthographié le participe passé employé avec avoir qui s'accorde avec l'objet direct s'il est placé avant..., m' en l'occurrence. koa

Joa : - José...tu es beau...de coeur, d'âme et de mots...

José : - On m'a rarement peint de manière aussi concise et aussi "belle". J'en suis tout retourné... MERCI! bisettes

j'aime toujours autant tes petits poèmes "bonzaïs"

...
l'amidon, ma grand-mère l'utilisait pour les cols de chemises au moment du repassage
ainsi, ils étaient raides ...
...
je ne vais pas développer un sujet plutôt ... olé olé
je dirais simplement que je n'ai toujours pas besoin d'amidon ...

...
amicalement
Bernard

100 messages Nombre de messages : 165 Date d'inscription : 18/01/2008

« Mon prof de musique
le frère Clément est mort
une fausse note »
T’inquiète, il sera bien noté, dans la fosse. Tous les musiciens doivent aller au ciel.

Toujours beaucoup d’oiseaux dans ton monde, et c’est si agréable de les observer à travers tes mots.

« Quelques renoncules
me rappellent la bataille
des éperons d’or
en treize cent deux constate
un faisan féru d’histoire »
N’ai pas eu le temps de fouiller Internet à propos de « la bataille des éperons d’or », sinon j’aurais fait au moins une remarque. À toi d’en dire plus si t’as le temps, ou si ton faisan féru veut bien.

« Comme toi! nous chante
Jean-Jacques Goldman, Sarah
car petite fille
juive, comme toi! l’enfant
par la Bête
assassinée »

Réflexion.

Merci José, pour le tout qui se lit comme des petits pains chauds… Euh ! du déjà dit ! Va me faire griffer, là !

Griffon

Salut Griffon,

Comme toujours, ton passage me ravit. En ce qui concerne la bataille des Éperons d'or, voici un résumé trouvé dans Google :

" L'affrontement majeur eut lieu le 11 juillet 1302, lorsque l'armée de Philippe le Bel, forte de 45.000 fantassins, arbalétriers et chevaliers, parvint au contact des milices communales flamandes, les "klauwaerts" fortes de 25.000 hommes environ, dans la plaine de Groeninghe, aux abords de la ville de Courtrai.Postée sur la colline de Mossemberg, l'armée française prit l'initiative de l'attaque et, dans un premier temps, les arbalétriers français firent subir de fortes pertes aux premiers rangs flamands, constitués de paysans.
L'affaire paraissant mal engagée pour les Flamands, la piétaille française se mit en mouvement en vue de l'assaut décisif.
Voyant celà, le commandant de l'armée française, le Comte Robert d'Artois, lança sa cavalerie à l'attaque. N'ayant que du mépris pour la masse paysanne qui leur était opposée, la chevalerie française, bousculant ses propres piétons, chargea aveuglément pour aller s'embourber dans un terrain détrempé ou finir dans les fossés derrière lesquels s'étaient reconstitués les rangs flamands initialement bousculés.
Robert d'Artois, lui-même, fut cerné par des paysans flamands après avoir réussi à s'emparer d'un étendard des milices. Il proclama se rendre contre rançon mais le peuple flamand, n'entendant rien au français, le fit passer de vie à trépas.
L'affaire tourna au désastre pour la chevalerie française dont les combattants, désarçonnés les uns après les autres, furent massacrés. Le commandant d'un corps de l'armée française, le Comte de Saint-Pol, voyant le désastre inéluctable, tourna bride aves ses troupes afin de se réfugier en France.
Après la bataille, les Flamands ramassèrent 500 éperons d'or qui ornèrent ensuite l'église Notre-Dame de Courtrai."

Bonne après-midi!

José

100 messages Nombre de messages : 165 Date d'inscription : 18/01/2008

Je me doutais bien qu’un « féru » de batailles, faisan ou pas, saurait répondre à la question.

Quelle histoire fascinante ! Je me suis pressé de faire un pas à l'église Notre-Dame de Courtrai pour y voir les fameux éperons. On m’a poliment chuchoté à l’oreille qu’ils n’y étaient plus depuis belle lurette, que les Français les avaient repris et qu’il valait mieux chercher du côté de Dijon. Alors…

Référence : http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=13020711

« Philippe le Bel obtiendra une revanche deux ans plus tard à la bataille de Mons-en-Pévèle où il combattra lui-même vaillamment en première ligne. Les Français récupèrent illico les éperons et les transfèrent dans une église de Dijon ! »

Merci une fois de plus, José.
L’histoire nous instruits.

Griffon

Griffon : - Je me doutais bien qu’un « féru » de batailles, faisan ou pas, saurait répondre à la question.

José : - Un féru de batailles, moi! Je crois que tu pratiques l'humour, mon cher Griffon. L'homme, quand il se bat pour agrandir son territoire, ou pour se couvrir de gloire, comme il est BÊTE! J'offre à ta méditation transcendantale ce poème que j'écrivis du temps de ma jeunesse :

PERMIS DE CHASSE

C'est la guerre
des jeunes gens en gris
suis en vert
je tire
des tués

Décoré

C'est la paix
un café
des jeunes gens qui crient
gesticulent
je gueule
ils m'insultent
lancent des pierres
je tire
un seul mort

Condamné

Comprends plus

Avec mes amitiés!

José

Bonjour José
ton texte Permis de chasse sera dans ma chronique de jeudi le 5 juin... merci.
voir dans les archives ensuite, en haut à droite.
http://planete.qc.ca/invitation/
Gi

Gi : - Ton texte Permis de chasse sera dans ma chronique de jeudi le 5 juin... merci.

José : - C'est moi qui te remercie... koa