Travail de français de Sarah

Merci pour elle...
Gi

C'est absolument splendide. Bravo Sarah !

Je trouve celui sur les cinq sens superbe. J'aime le rythme particulier.

Poèmes

Travail de français
Par : Sarah

École secondaire, le 7 juin 2007

Travail de français de Sarah Tubeco10

Acrostiche

Plaie vivante

Sacrilège, cette déchirure, cette souffrance

Abrite-toi loin de la misère, de la violence

Retire tout cet espoir posé en les fondations de la haine

Abîme-toi en la contemplation de la mort, n’y met point du tien.

Habille-toi du manteau de l’indifférence

Veille, ne trébuche ni ne t’arrête

Illusion, c’était, l’illusionné, l’illusionniste l’a illusionné

Lui t’a bien eu, tromperie, sauvage hypocrisie.

Longe les murs, tapis ta vie dans l’ombre

Et…ta vie, que dis-je ? La vie ?

N’est-ce pas que la vie vit ?

Elle est là, brûlante par sa secrète présence.

Une illusion, cette vie ? Belle, non, vivante.

Vis la douleur, la vie naît de la déchirure

Elle s’ouvre à son tour et, mourant à elle-même, se donne à l’amour.

© Sarah

Vers égaux (Alexandrins)

Violente douceur

La mer, tumultueuse agonie des noirs flots
Se donne et reprend, égoïste, avaricieuse
Tantôt chatte, elle courbe le dos sous la caresse
Tantôt lionne, elle s’offusque et montre les dents.

Le doigt fourbe de l’astre seul sait la plier
Sous le doux chatoiement, la voilà scintillante
Paisible, sereine sous l’étreinte dorée.

Changeante, s’hérisse sous la plainte venteuse
À ses pointes, l’impitoyable destin, mais
Au creux de ses courbes, la précaire tendresse.

© Sarah

Sonnet

Litanie de la marguerite

Les parures d’or des champs ployaient sous le vent

Effleurant sans pudeur sa cheville paysanne.

La voilà qui se rit de la lune gitane

Les cheveux défaits, l’âme caressant le temps.

Elle s’élance dans la clarté bleue de la nuit

Gorge offerte aux étoiles qui luisent et s’enflamment.

Cet amour maudit et retrouvé, elle le clame

Au silence nocturne qui point ne trahit.

À son pied nu, une marguerite elle cueille

Implorant Dieu qu’à sa mort au ciel on l’accueille.

Égrenant les blancs pétales, elle entend l’enfer

À sa main, un pétale unique tourbillonne.

« Il ne m’aime pas », voilà tout ce qu’il claironne.

À sa poitrine une dague, elle meurt par le fer.

© Sarah

Les cinq sens

Mise à nu

À ta vue, j’ai frémi
Ton regard épousait le mien
Un éclat au sein des nuées
Un éblouissement d’un bleu aveugle.

Vois mon trouble.

Les aveux franchirent tes lèvres
Ce son si doux
Ce chuchotement empressé
À mon oreille fut déposé.

Entends mon bonheur soupiré.

Les prémices d’une brise
Emportèrent sur leurs ailes une fragrance
Ce parfum délicat, celui de ton âme
Chatouilla délicieusement le creux de mon être.

Sens le souffle de mon corps.

Ce rêve à saveur exquise
La rosée salée qui s’écoule lentement
La fragilité de ces larmes
Je m’en repais, je m’en délecte.

Goûte mon amour.

Un frémissement de ta peau
Éreintée de trop d’étreintes
Se glisse sous la caresse
S’invite sans pudeur aucune.

Touche le désir de mes sens.

© Sarah

L’amour

Veux-tu ?

[size=14]Rencontré au cœur de la tourmente
Le désir s’est imposé dès le tout premier vers
Il est sans relâche, sans pitié pour le gouffre que j’étais
Une ombre derrière lui se profilait, épousant tes traits.

Me voilà abîmée d’amour, débordante de tendresse
Mon âme se tend vers ton souvenir, affamée de toi
Mon cœur se disloque face au dos qui me repousse
Est-ce là la seule réponse à mon désir ?

Ton regard sera de venin si l’indifférence s’y peint
Mais rassure-moi, me voilà qui trébuche et qui tremble
Laisse la caresse devenir invitante, à toi de trébucher et de trembler
Laisse l’amour en tes entrailles poser sa semence.

Mon désir est pis que la vie
Il naît, s’accroche, mais mourir il ne le peut
Soutiens-moi, je crève d’amour
Je n’en peux plus.

Cet aveu qui me brûle le cœur
Qu’il aille brûler ailleurs :
Je t’aime.
Voilà.

© Sarah

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