Il neige il neige

100 messages Nombre de messages : 165 Date d'inscription : 18/01/2008

Il neige il neige

Elle est en ru la belle blanche
On peut le voir à ses parures
C’est pas jeudi dans ses guipures
Elle est vêtue comme un dimanche

C’est en flocon qu’elle est venue
Fée Cendrillon à mes carreaux
Dans un chiton de laine écrue
Et sans carrosse et sans chevaux

Lente candeur de ses voltiges
Croyant son prince être charmant
Elle déploie vierges rémiges
En ce palais dansant dansant

Tous les violons de Vivaldi
La font tourner… tourne, maîtresse !
Tant que la nuit n’est pas minuit
Où tournera ta folle ivresse

Puis au delà du soir gelé
Sans que ne cesse l’insolence
Elle a longtemps pleuré, pleuré
Toute la soie de son silence

Les grands sapins dans leur beffroi
Croyant tout ça être manège
N’ont jamais su pour qui pour quoi
À Vorkouta il neige il neige

Griffon
Janvier 2008

Un texte qui parle de la neige
avec beauté...

On se serait cru au Québec
mais non, on est en Russie.

Merci.

Gi

Salut Griffon,

Vive la neige! On nous en annonce ce soir... J'espère qu'elle aura sur mes sapins la même influence :

Les grands sapins dans leur beffroi
Croyant tout ça être manège
N’ont jamais su pour qui pour quoi
À Vorkouta il neige il neige

José

100 messages Nombre de messages : 165 Date d'inscription : 18/01/2008

Merci, Gi, d’avoir laissé une trace de ton passage.

C'est vrai que Vorkouta est une ville minière perdue dans le grand nord sibérien, mais ici elle a été intégrée à l’allégorie comme « lieu improbable » d’une histoire « improbable ». Seule demeure donc cette fantaisie de neige qui tombe, tombe, invitant le poète à tous les écarts de mots et d’émotions. Bien sûr, derrière l’allégorie se dissimule un message « probable » qu’on peut interpréter. C’est le cas de toute allégorie.

Griffon

Merci José.
Je parie que, dans ton cas, une histoire de « neige qui tombe » finirait en
magnifiques haïkus. Il y a une caméra à tes carreaux ?

Griffon

Griffon : - Il y a une caméra à tes carreaux ?

José : - Des propos quelque peu sibyllins! Pourrais-tu éclairer ma lanterne?

100 messages Nombre de messages : 165 Date d'inscription : 18/01/2008

José,

« Caméra » à prendre dans le sens de « webcam »
pour voir la neige tomber à ta fenêtre.
Sans plus. Et comme les scènes de « webcam »
t’inspirent de magnifiques haïkus...

Un haïku sur la neige qui tombe à ta fenêtre.

Voilà!

Griffon

100 messages Nombre de messages : 108 Date d'inscription : 13/02/2007

Magnifique cette neige qui me fait rêver car ici (en Belgique) il n'a pas encore neigé cette année...
Merci pour tous vos beaux écrits. A+++

100 messages Nombre de messages : 165 Date d'inscription : 18/01/2008

Merci , Poésie
La neige, on en fait son alliée ici au Canada.
C’est l’hiver qui est l’ennemi.

Mais comment avoir l’un sans l’autre ?
En Belgique c'est l'hiver sans la neige? Brrrr!

Griffon

Griffon,

ton poème sera dans ma chronique de dimanche...
http://planete.qc.ca/invitation/
voir dans les archives en haut à droite de la chronique, merci.
Gi

Le spectacle des mots en est givré
par un décor bien expliqué.

amitiés,

André,épervier

" Ah ! comme la neige a neigé... " et elle est loin d'être fondue en notre beau pays de neige...

Bien aimé cette lecture...douce et mélodieuse comme une valse...

100 messages Nombre de messages : 165 Date d'inscription : 18/01/2008

Merci, Joa, pour ton passage sur mes mots enneigés.
Faut bien qu’on en parle, elle dure si longtemps la belle blanche.
Causerons bientôt de l’été… si vient un été.
Mais pour le moment «Tous nos espoirs gisent gelés».

« Ah! Comme la neige a neigé! »
Ce beau vers célèbre de Nelligan.
Saura-t-il jamais combien de fois il a été cité cet hiver ?

Moi je craque pour ceux-ci :

« Tous les étangs gisentgelés,
Mon âme est noire: Où vis-je? Où vais-je?
Tous ses espoirs gisent gelés:
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés. »

Merci !

Griffon

Griffon : - Je craque pour ces vers :

« Tous les étangs gisentgelés,
Mon âme est noire: Où vis-je? Où vais-je?
Tous ses espoirs gisent gelés:
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés. »

José : - Moi aussi! Quelle musique!