De la femme aimée...

J'eusse aimé que la plume, au bout de mon stylo,
Fût un pinceau. J’aurais peint le vivant tableau
D’une femme endormie et ses belles fossettes.
Mais je n’ai que des mots, hélas, sur mes palettes.

Tout est calme. Elle dort. Sa respiration coule,
Enflant son ventre nu en vespérale houle,
Soulevant en douceur les tétons de ses seins,
Au rythme de ses flux apaisés et sereins.

Un bras est allongé sur le drap de satin.
Et l’autre est replié sur la hanche. Sa main,
Au hasard du sommeil, s’est posée à l’orée
De la forêt d’Éden de quiétude arborée.

Le noir de ses cheveux inonde l’oreiller.
Les paupières ont clos son tourment réveillé
Par les fureurs du jour. Le calme, son ami,
La berce et l’envahit. Une épaule frémit.

Dans un souffle soudain, elle se tourne. Alors
Apparait à mes yeux l’envers nu de son corps :
Le désert de son dos où, si j’étais artiste,
Je peindrais la douceur sur l’airain de sa piste.

Mais ce tableau exquis empreint de la quiétude
De féminine paix, bouscule l’habitude…
Et je reste sans mots, admirant la beauté
De ce corps endormi, baigné de volupté.

késaco

Kesaco

comme toujours c'est adorable...

Merci
Gi

un beau tableau poétique

ce nu....

Hum...j'ai suivi à la lettre les traits
de ta plume sur les attraits
de cette belle endormie
et puis j'ai pour son anatomie
un certain goût de revenez-y
et un goût certain de guili-guili!

Que c’est beau tout ça et si finement décrit !

« Le noir de ses cheveux inonde l’oreiller.
Les paupières ont clos son tourment réveillé
Par les fureurs du jour. Le calme, son ami,
La berce et l’envahit. Une épaule frémit. »

Griffon